Le luxe pèse clairement sur la tendance du marché parisien ce lundi, les trois grands groupes français perdant entre 1,8% et 2,6% à la mi-journée. L'annonce d'un ralentissement de la croissance des ventes au détail chinoises - un indicateur clé de la consommation dans le pays - en avril n'est pas étrangère à ce repli. Les ventes ont en effet progressé de 5,1% dans la deuxième économie mondiale, alors que les analystes anticipaient une hausse de 5,5%, après une augmentation de 5,9% en mars.
Parallèlement, les analystes de Bernstein estiment que le rendement du capital investi (ROIC) dans le secteur devrait connaître une nouvelle baisse au cours de l'exercice 2025, la croissance des ventes du compartiment étant attendue en repli de 2%. Les préoccupations persistantes concernant le rapport qualité-prix des produits du 'soft luxe' ainsi que l'impact des politiques commerciales américaines sur la demande devraient également pénaliser les marges de l'industrie.
Les équipes de JP Morgan notent quant à elle un ralentissement généralisé du secteur du luxe dans toutes les régions au cours du dernier trimestre, principalement dû à de moindres dépenses des consommateurs américains après les fêtes et à l'entrée du Japon dans des bases de comparaisons difficiles. "Nous prévoyons que ces deux dynamiques se poursuivront au deuxième trimestre (si tant est que les bases de comparaisons japonaises deviennent encore plus difficiles), avec des tendances de ventes largement similaires d'un trimestre à l'autre".
LVMH cède 1,8%, Kering perd 2,1% et Hermès abandonne 2,6% à midi à Paris.