Le luxe repique du nez en cette fin de semaine, les trois grands groupes français pointant en queue de peloton du CAC40. L'actualité n'est guère favorable à l'industrie entre un plan de relance chinois guère convaincant et une publication de Richemont clairement décevante.
Le Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN), l'organe législatif suprême de la Chine, a approuvé ce vendredi un projet de loi visant à relever les plafonds de la dette des collectivités locales. La Chine va par ailleurs autoriser les gouvernements locaux à émettre 6.000 milliards de yuans (777,3 milliards d'euros) supplémentaires d'obligations à échanger contre des dettes hors bilan ou "cachées" sur trois ans. Ces plans visent à réduire les risques systémiques mais aussi à donner un coup de fouet à une économie qui n'a progressé que de 4,6 % au troisième trimestre, le rythme le plus faible depuis mars 2023.
Richemont, le propriétaire de la marque Cartier a lui fait état d'une baisse de 1% de ses ventes sur les trois mois à fin septembre, à 4,81 milliards d'euros. Les fortes augmentations des revenus dans les régions Amériques, au Japon et au Moyen-Orient ont permis de compenser le ralentissement en Asie-Pacifique, où les ventes ont chuté de 18%. Le groupe helvétique, comme d'autres entreprises du secteur du luxe, est confronté au net ralentissement de la demande en Chine. Le président, Johann Rupert, a déclaré que la demande chinoise de produits coûteux " mettra plus de temps à se rétablir " et qu'elle touche particulièrement ses marques de montres.
A Paris, LVMH, Hermes et Kering perdent entre 2,5% et 5%.