Lexibook publie un Chiffre d'affaires annuel historique de 51,2 ME (+13,3%). La progression de la marge brute est de 3,9 ME à 53,8% (+1,6 points). Le groupe souligne le maintien du REX et du RN à des niveaux élevés pour la 3ème année consécutive et confirme de "belles perspectives pour l'exercice 2023-24".
L'EBITDA, résultat avant impôts, intérêts financiers, dépréciations et amortissements, est en léger recul pour s'établir à 4,7 ME vs 5,4 ME. Cette évolution est principalement liée à l'impact de la variation des amortissements et provisions à hauteur de 0,7 ME, l'évolution du résultat d'exploitation en valeur étant très faible.
Profitant d'une dynamique positive, Lexibook a engagé une campagne publicitaire digitale internationale majeure qui a généré plus d'un milliard d'impressions digitales en 1 an sur ses produits sur la zone EMEA, doublée d'une campagne de publicité télévisée en France. Les services extérieurs sont ainsi en hausse de 4,1 ME, essentiellement du fait des dépenses publicitaires accrues et des prestations logistiques liées à la croissance du volume d'activité et de celui des stocks.
Les charges de personnel progressent de 0,5 ME essentiellement du fait de bonus provisionnés au regard de la hausse d'activité.
Les autres charges d'exploitation sont en léger recul (-0,2 ME) malgré une augmentation des charges de royautés de 0,6 ME liée à la hausse d'activité en raison de l'amélioration nette des provisions clients/fournisseurs cette année.
Finalement, malgré l'investissement publicitaire conséquent de plus de 2 ME réalisé en 2022 et à la hausse exceptionnelle des charges de logistique, le résultat d'exploitation du Groupe se maintient à 4,3 ME vs 4,3 ME en N-1 grâce à la progression du volume d'activité et à la progression du niveau de marge brute.
Le résultat financier, en retrait de 0,6 ME, est principalement marqué par la variation du résultat net de change sur l'évolution des parités USD/EUR, à hauteur de 0,4 ME. Le coût de l'endettement est en augmentation de 0,1 ME du fait de l'utilisation accrue des lignes de financement court terme, principalement en raison de l'évolution du BFR et en particulier de l'augmentation du niveau de stocks. En effet, dans un contexte d'incertitude sur la fin de pandémie, le Groupe a choisi de sécuriser ses approvisionnements, quitte à supporter sur quelques mois un niveau de stocks plus élevé que de normal.
Les impôts de la période représentent une charge de 0,3 ME liée à des variations de valeur des actifs d'impôt différés pour -0,2 ME et à des provisions IS à payer pour 0,4 ME.
Dans ce contexte, le résultat net consolidé au 31 mars 2023 ressort à 3 ME, contre 3,7 ME au 31 mars 2022.
Niveau de stock et d'endettement
L'endettement net est de 6,4 ME au 31 mars 2023 contre 6,04 ME au 31 mars 2022. Cette variation résulte principalement de l'obtention de nouveaux emprunts (+3,5 ME), du remboursement des dettes court terme (- 1,1 ME), de la variation de l'affacturage (- 0,9 ME) et de la variation nette de trésorerie (+ 1,2 ME).
Après déduction des fonds de garantie relatifs à l'affacturage s'élevant à 576 KE, l'endettement net du groupe ressort à 5,8 KE vs 5,5 KE au 31-03-22.
Compte tenu du niveau de commandes élevé sur les premiers mois de l'année 2023/2024 et de la situation sur la pénurie de composants, le Groupe a choisi de sécuriser ses approvisionnements en faisant venir la marchandise le plus tôt possible. Le niveau de stocks se monte ainsi à 15,5 ME au 31 mars 2023 vs 12,1 ME au 31 mars 2022. Ce niveau de stocks répond aux anticipations de productions nécessaires pour honorer les commandes et sécuriser les marges sur l'exercice.
Le taux de dépréciation moyen des stocks est à 6,6% au 31 mars 2023 versus 7,3% au 31 mars 2022. Ce taux moyen ressort en baisse du fait de la présence en stock de nombreuses nouveautés et témoigne d'un stock très sain.
Perspectives 2023-2024
Le Groupe a présenté ses collections 2023 à la distribution internationale et l'accueil des nouveautés a été très positif. Les référencements pour la campagne de Noël 2023 sont excellents et laissent prévoir un nouvel exercice 2023-24 à nouveau en croissance. Le T1 fiscal 22-23 était en croissance de 36% sur le T1 fiscal 21-22, lui-même en croissance de 78% sur l'année précédente. Le référentiel est donc élevé pour le T1 fiscal 2023-24. Néanmoins, le carnet de commandes laisse entrevoir un niveau d'activité similaire à l'année dernière sur le T1 2023-24 et le Groupe entend continuer sur sa lancée de croissance rentable cette année.
Plusieurs extensions de contrats de licence sont en cours de finalisation pour étendre les contrats actuels sur de nouvelles zones, ce qui pourrait avoir un effet accélérateur pour le Groupe sur les prochaines années. Certains sont d'ores et déjà confirmés :
Extension du contrat Paw Patrol sur les USA et le Canada sur les catégories principales (film prévu en juillet 2023)
Extension du contrat Warner sur les USA sur Harry Potter (Echiquiers) et Batman (Flippers).
Lexibook anticipe donc un démarrage de ses ventes aux USA dans les prochains mois, et un décollage sur l'année fiscale 24-25.
Le Groupe pourrait par ailleurs bénéficier d'une part de l'évolution favorable de la parité EUR/USD si elle se maintenait à ce niveau sur le reste de l'année et d'autre part de l'amélioration des conditions de fret international pour améliorer ses marges.
Aymeric Le Cottier, Président du Directoire de Lexibook, a commenté : "Après 3 années consécutives de croissance, le Groupe signe à nouveau une année très satisfaisante en progression grâce au développement des ventes en ligne et au succès des nouveautés sur la période. Nous avons renforcé considérablement la notoriété de la marque au niveau international grâce à une campagne de communication digitale sans précédent, générant plus d'un milliard d'impressions. Financièrement, le Groupe est plus solide et a les moyens de ses ambitions : les fonds propres atteignent un niveau historiquement haut à 12 ME et le gearing se réduit malgré la hausse d'activité. L'exercice fiscal 2023-24 démarre aussi sur une belle dynamique, nous sommes donc très optimistes sur la nouvelle année fiscale, d'autant plus si les niveaux de parité et de fret se maintiennent aux niveaux actuels."