Légère accélération de la croissance du secteur privé de la zone euro

L'activité a progressé pour un sixième mois consécutif en juin dans le secteur privé de la zone euro tandis que l'emploi a affiché une quatrième hausse mensuelle consécutive. Si pour ces deux variable...

L'activité a progressé pour un sixième mois consécutif en juin dans le secteur privé de la zone euro tandis que l'emploi a affiché une quatrième hausse mensuelle consécutive. Si pour ces deux variables, les croissances sont restées faibles, l'enquête met en évidence d'autres signes d'amélioration progressive de la conjoncture. En effet, après une période de contraction, les nouvelles affaires semblent s'orienter vers une reprise, et les perspectives d'activité à douze mois se sont renforcées pour atteindre leur plus haut niveau depuis près d'un an.

L'indice désaisonnalisé PMI composite HCOB de l'activité globale (une moyenne pondérée de l'indice PMI HCOB de la production manufacturière et de l'indice PMI HCOB de l'activité du secteur des services) remonte de 50,2 en mai à 50,6 (50,2 en première lecture).

L'indice PMI HCOB pour le secteur des services signale de son côté un retour à la croissance de l'activité en juin. S'étant redressé de 49,7 en mai à 50,5 (50 en lecture préliminaire), il ne signale toutefois qu'un taux d'expansion marginal, conformément à la tendance observée au premier semestre, et affiche un niveau inférieur à la moyenne enregistrée sur l'ensemble de l'année 2024 (51,5).

Dr. Cyrus de la Rubia, Chef économiste à la Hamburg Commercial Bank, commente ainsi les derniers résultats de l'enquête: "le secteur des services de la zone euro a globalement stagné depuis le mois d'avril et le rythme de croissance moyen observé depuis l'été 2021 est inférieur à la moyenne historique de l'enquête. Le secteur traverse donc actuellement une période prolongée de croissance atone, qui, en termes de durée, n'a pas eu d'égal au cours des vingt-sept années de publication des données PMI. Les deux dernières récessions du secteur des services de la zone euro, consécutives à la crise financière de 2008/2009 et à la crise de la dette souveraine dans la zone euro en 2012, s'étaient amorcées à l'issue d'un ralentissement relativement rapide de la croissance, suivant donc un schéma qui a peu de chance de se reproduire aujourd'hui".