Le dollar surfe sur la vigueur de l'économie américaine, qui en fait une exception

Le dollar avançait nettement mercredi par rapport à la plupart des devises majeures, porté par une nouvelle salve d'indicateurs témoignant de la vigueur surprenante de l'économie américaine, qui tranc...

Le dollar avançait nettement mercredi par rapport à la plupart des devises majeures, porté par une nouvelle salve d'indicateurs témoignant de la vigueur surprenante de l'économie américaine, qui tranche dans un contexte de ralentissement mondial.

Vers 21H10 GMT, le billet vert gagnait 0,44% face à la monnaie unique, à 1,0690 dollar pour un euro.

Il est aussi monté mercredi à son plus haut niveau depuis début janvier face au yen (134,36 yens) et a brièvement franchi le seuil symbolique de 1,20 dollar pour une livre sterling (1,1990).

Le "greenback" a profité de la hausse nettement plus élevée qu'attendu des ventes de détail aux Etats-Unis en janvier (+3,0% sur un mois contre 1,9% anticipé), qui montre "le dynamisme des consommateurs et leur désir de continuer à dépenser", selon Chris Zaccarelli, d'independent Advisor Alliance.

Les cambistes ont aussi relevé le redressement de l'indice d'activité manufacturière dans la région de new York en février (-5,8 points contre -32,9 en janvier), qui montre toujours une contraction, mais bien mois marquée que prévu (-20,3 points attendus).

Même le marché de l'immobilier résiste, comme en témoigne l'indice de confiance du secteur de la construction NAHB, au plus haut depuis cinq mois.

"Ces données vont conforter la Fed (banque centrale américaine) dans l'idée que des hausses de taux supplémentaires sont nécessaires pour refroidir l'économie et ramener l'inflation proche de 2%", selon les économistes d'Oxford Economics.

Les opérateurs voient désormais majoritairement le taux de la Fed monter au moins jusqu'à une fourchette comprise entre 5,25% et 5,50%, alors qu'ils pariaient plutôt, il y a un mois, sur un pic compris entre 4,75% et 5,00%.

Cela impliquerait trois relèvements supplémentaires d'un quart de point chacun.

"La Fed est partie pour remonter ses taux et les garder à un niveau élevé, et d'autres banques centrales n'ont pas la marge de manoeuvre pour en faire autant, parce que leurs économies sont en train de tomber en récession", a expliqué Christopher Vecchio, de Tastylive.

Mercredi, l'euro a ainsi souffert de la baisse de la production industrielle en décembre en zone euro, supérieure aux projections des économistes (-1,1% sur un mois contre -0,8% attendu).

Outre les grandes devises de référence, des monnaies plus volatiles ont décroché mercredi face au "buck", un autre surnom du dollar. Le dollar australien est tombé à son plus bas depuis un mois, de même que le baht thaïlandais ou le peso colombien.

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21H10 GMT 22H00 GMT

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