Le dollar se reprend, rassuré par la volte-face de Trump sur la Fed

Le dollar gagne du terrain jeudi au lendemain d'une frayeur due aux nouvelles menaces de Donald Trump sur un éventuel limogeage d'un président de la Fed, et quelque peu soutenu par des indicateurs éco...

Le dollar gagne du terrain jeudi au lendemain d'une frayeur due aux nouvelles menaces de Donald Trump sur un éventuel limogeage d'un président de la Fed, et quelque peu soutenu par des indicateurs économiques meilleurs qu'attendu.

Vers 18H00 GMT, le billet vert progressait de 0,50% face à la monnaie unique européenne, à 1,1587 dollar pour un euro.

Le Dollar index, qui compare la devise américaine à un panier d'autres monnaies, prenait quant à lui 0,35% à 98,73 points.

"Le dollar américain s'est stabilisé dans des eaux plus calmes ce matin après avoir subi des fluctuations au cours de la séance d'hier", résument dans une note les analystes de Monex USA.

Le "buck" - l'un des surnoms de la monnaie américaine - s'est déprécié mercredi après que le président américain a assuré à des journalistes qu'il estimait que le coût de la rénovation des bâtiments de la banque centrale américaine (Fed), à Washington, pouvait être "une raison pour justifier un licenciement" de Jerome Powell.

Le marché a estimé que l'éventuel "remplaçant de Powell réduirait agressivement les taux pour plaire à Trump", explique Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank, d'où la chute du dollar.

Le chef d'Etat a ensuite semblé faire volte-face, jugeant que si M. Powell faisait "du mauvais boulot", il considéreait la possibilité de le destituer comme "très improbable".

En outre, le dollar est porté par des données économiques meilleures que prévu, dont les ventes au détail qui sont reparties à la hausse au mois de juin.

Elles ont progressé de 0,6% sur un mois, pour atteindre 720,1 milliards de dollars, alors que les analystes tablaient sur une reprise plus modeste, de l'ordre de 0,2%.

Les inscriptions au chômage se sont établies à 221.000 la semaine passée, soit moins que la période précédente et en deçà des attentes des analystes qui tablaient sur 235.000 demandes.

"Le dollar a de l'allure mais sa résistance semble faible", tempèrent toutefois les analystes de Brown Brothers Harriman.

"Selon nous, un rebond durable du dollar dépend d'une solide reprise des perspectives de croissance de l'économie américaine", ajoutent-ils, en précisant que cela ne semble pas le cas pour le moment.

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