Le dollar poursuit sa progression vendredi, encore porté par le ton plus ferme qu'attendu du président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell, qui a diminué les attentes quant à la poursuite de la détente monétaire de l'institution.
Vers 15H15 GMT, le billet vert prenait 0,34% à l'euro, à 1,1516 dollar, au plus haut depuis début août.
Sur le mois, la devise américaine a même repris plus de 1,80% à la monnaie unique européenne.
Pour la deuxième fois de l'année, la banque centrale des Etats-Unis "a baissé ses taux en milieu de semaine, mais Jerome Powell a été très clair en déclarant que le marché ne devait pas parier sur une nouvelle baisse en décembre", commente auprès de l'AFP Marc Chandler, de Bannockburn Capital Markets.
Parmi les responsables de l'institution monétaire, "les avis divergent fortement quant à la marche à suivre en décembre", a expliqué M. Powell.
Le président de la Fed de Kansas City, Jeff Schmid, l'un des deux membres à exprimer son désaccord lors du vote de mercredi, a dit vendredi qu'il estimait que l'inflation était "trop élevée".
"Le marché du travail est globalement équilibré, l'économie affiche une dynamique soutenue", a encore dit le responsable.
En raison de la paralysie budgétaire en cours aux Etats-Unis, les spécialistes sont toutefois privés d'un grand nombre de données officielles susceptibles de donner un aperçu sur l'état de santé de la première économie mondiale.
L'indice PCE pour le mois de septembre, jauge d'inflation privilégiée par la Fed, n'a ainsi pas été publié vendredi. La première estimation du produit intérieur brut (PIB) pour le troisième trimestre a aussi manqué à l'appel jeudi.
Par ailleurs, "les Américains semblent avoir interprété l'accord sino-américain comme étant nettement plus favorable au dollar que le reste du monde", le billet vert s'envolant avec le réveil progressif des investisseurs américains jeudi, constate également Volkmar Baur, de Commerzbank.
---------------------------------------
19H15 GMT 21H00 GMT
lul-tmc/ni/nth
© 2025 AFP