Le dollar continue de se renforcer vendredi, deux jours après la première baisse de taux de l'année de la Réserve fédérale (Fed), tandis que la livre pâtit d'un déficit public britannique plus lourd qu'attendu.
Le billet vert "reste recherché, prolongeant les gains enregistrés après la réunion du comité de politique monétaire" à l'issue de laquelle les taux directeurs de la banque centrale des Etats-Unis ont été abaissé d'un quart de point de pourcentage, notent les analystes de Scotiabank.
"Cette petite mesure de relance" s'accompagne d'une révision à la hausse de la croissance attendue aux Etats-Unis et d'une perspective d'une inflation toujours soutenue, soulignent les analystes de Monex USA.
Selon eux, cette situation mériterait "une certaine appréciation du dollar, contrairement à la relation habituelle entre la baisse des taux et la baisse consécutive de la valeur de la monnaie".
Et si, selon la médiane des prévisions des responsables de la Fed, deux baisses de taux supplémentaires (d'un quart de point chacune) sont anticipées en 2025, le président de l'institution Jerome Powell s'est gardé mercredi d'y voir plus que des hypothèses.
Vers 18H55 GMT, le "buck", autre surnom de la devise américaine, prenait 0,33% à l'euro, à 1,1749 dollar et 0,67% à la livre, à 1,3468 dollar.
Au Royaume-Uni, les emprunts publics entre avril et août ont atteint 83,8 milliards de livres, soit "le deuxième plus haut niveau" sur la période "depuis le début des relevés mensuels en 1993, après celui de 2020", en pleine pandémie, a souligné vendredi l'Office national des statistiques.
De quoi "susciter des interrogations sur la viabilité des finances publiques et la nécessité d'augmenter les impôts lors du prochain budget", indique Kathleen Brooks, analyste chez XTB.
Le scepticisme face à la capacité du gouvernement à gérer les finances du pays contribue à rehausser les taux d'emprunt de la dette britannique.
La valeur du peso argentin s'établissait à 1.515 pour un dollar. Il a dévissé ces derniers jours et débordé de la fourchette de flottement fixé par le gouvernement. Pour le défendre, la Banque centrale argentine a dû intervenir cette semaine pour la première fois depuis cinq mois et la levée partielle du contrôle des changes en avril.
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18H55 GMT 21H00 GMT
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