LA TENDANCE
Le CAC40 se maintient au-dessus des 8.000 points ce mardi, un niveau retrouvé hier, au plus haut depuis la dissolution de juin 2024. L'indice parisien grappille 0,1% en fin de matinée autour de 8.010 points dans un marché calme à l'écoute des derniers résultats d'entreprises et malgré la pression maintenue par Donald Trump sur ses partenaires commerciaux...
Wall Street s'est d'ailleurs aussi affiché en hausse lundi, malgré cette offensive américaine avec la mise en place de droits de douane de 25% sur les importations d'acier et d'aluminium aux Etats-Unis, ainsi que la mise en oeuvre de tarifs réciproques. On attend l'intervention de J. Powell dans l'après-midi à l'occasion de son discours semi-annuel de politique monétaire devant le Comité du Sénat américain.
Une nouvelle vague de publications annuelles est prévue dans les prochains jours avec notamment Michelin, M6, Legrand, Orange, TF1 ou Hermès en fin de semaine.
VALEURS EN HAUSSE
Kering gagne 1,2% à 247 euros malgré des résultats très dégradés l'an passé. Les mesures de contrôle des coûts ont néanmoins permis au géant du luxe de générer un bénéfice annuel légèrement supérieur aux estimations des analystes, tant pour Gucci que dans son ensemble. Le groupe a également connu une légère amélioration de ses ventes entre le troisième et le quatrième trimestre en Chine et aux États-Unis. Au cours de la conférence de présentation, Armelle Poulou a déclaré à la presse : "pour ce qui est de la Chine, nous avons vu une amélioration séquentielle de nos ventes de six points entre le T3 et le T4 (...) Et cette accélération a été notamment portée par une légère amélioration, puisque nous restons toujours sur une performance négative, notamment en Chine continentale". La directrice financière a également indiqué que Kering cherchait à maîtriser les dépenses en mettant en oeuvre un gel des effectifs ainsi que des réductions des coûts de la chaîne d'approvisionnement. Elle a ajouté que Kering prévoyait de conclure davantage d'accords avec des fonds pour réduire son exposition aux actifs immobiliers et réduire sa dette, rapporte 'Bloomberg'.
Beneteau signe la hausse du jour avec une action qui bondit de 13% à 9,88 euros. Le plaisancier a dévoilé un chiffre d'affaires annuel de 1,034 milliard d'euros, en repli de -29,4% par rapport à un exercice 2023 record qui avait bénéficié d'une augmentation des stocks dans les réseaux de distribution pour près de 240 ME. Le consensus était positionné à 991,5 ME. Comme anticipé, la hausse des taux d'intérêts, combiné à l'inflation, a conduit les concessionnaires à réduire leurs inventaires de près de 110 ME sur 2024, en ligne avec la fourchette de 100 à 150 ME estimée en début d'année. Hors effets de déstockage, les ventes aux clients finaux ont ralenti de -7% sur l'année (-14% en volumes). Sur les trois derniers mois de l'exercice, la firme enregistre des revenus de 298,3 millions d'euros, en baisse de 17,1% en données publiées, le groupe citant malgré tout un résultat "meilleur que prévu". Grâce à une bonne gestion des coûts, la marge opérationnelle courante 2024 est désormais attendue sensiblement supérieure aux dernières prévisions (comprises entre 4% et 6%).
Société Générale, qui a grimpé de presque 20% depuis l'annonce de ses comptes 2024, reprend 2% à 36 euros ce mardi. Parmi les derniers avis de brokers, BNP Paribas Exane reste à 'surperformance' avec un cours cible qui passe de 35 à 44 euros.
VALEURS EN BAISSE
Lacroix (-12% à 8 euros) a enregistré en 2024 un chiffre d'affaires de 635,6 ME, légèrement inférieur à la cible visée autour de 640 ME et en retrait de 13,4% par rapport à son niveau de 2023 (733,9 ME). À périmètre comparable, l'activité du Groupe est en repli 8,6% sur la période. Le 4ème trimestre est resté difficile (-15,4% à périmètre comparable), impacté par la conjoncture automobile et les difficultés persistantes chez Electronics North America. Lacroix table désormais sur une marge d'EBITDA courant 2024 autour du point bas de la précédente fourchette attendue (comprise entre 4% et 4,5%). Pour 2025, Lacroix s'attend à la poursuite d'une dynamique positive sur son activité " Environment ", qui devrait continuer de profiter de tendances structurellement porteuses sur l'ensemble des quatre segments (Eau, Réseaux de chaleur, Smart Grids, Éclairage Public) adressés. En revanche, le groupe prévient que de fortes incertitudes continuent à peser sur l'activité " Electronics " et notamment en Amérique du Nord, qu'elles soient exogènes (croissance du marché automobile, règlementation concernant les véhicules électriques, droits de Douanes avec le Mexique et la Chine) ou endogènes (vitesse et impact du déploiement des mesures de retournement, volumes et rentabilités des programmes en ramp up...). Dans ce contexte, et dans l'attente d'une meilleure visibilité sur les conditions d'activité, Lacroix a décidé de reporter à la publication des résultats semestriels la présentation de sa feuille de route 2027, qui devait initialement être dévoilée le 31 mars prochain à l'occasion des résultats annuels.
Carrefour recule de 2,3% à 13,55 euros alors que le broker JP Morgan est à 'souspondérer' sur le dossier, avec un objectif ajusté de 14 à 12 euros. Le distributeur dévoilera ses résultats 2024 le 19 février prochain dans un contexte de consommation toujours contraint en France.
L'Oréal cède 0,6% à 340,6 euros, alors que les avis sont encore nombreux sur le dossier après les comptes publiés par le groupe la semaine passée. DZ Bank conserve le titre avec un objectif ramené de 380 à 360 euros, tandis que la Deutsche Bank reste à la vente avec un