Le CAC40 poursuit sa remontée vers les 8.000 points

LA TENDANCE La Bourse de Paris prolonge sa séquence de hausses. Hormis la légère consolidation d'hier (-0,27%), c'est une dixième journée de hausse sur les 11 séances précédentes qui se profile. ...

LA TENDANCE

La Bourse de Paris prolonge sa séquence de hausses. Hormis la légère consolidation d'hier (-0,27%), c'est une dixième journée de hausse sur les 11 séances précédentes qui se profile. Le CAC40 reprend en effet 0,4% ce mardi en fin de matinée à presque 7.940 points. La correction des valeurs technologiques américaines hier soir n'affecte pas outre mesure la bourse de Paris qui attend surtout ce soir la publication des résultats 2024 de LVMH avec des attentes élevées après le récente rebond du secteur du luxe.

Pour ce qui est des politiques monétaires, la Réserve fédérale se réunira demain, suivie jeudi par la Banque centrale européenne. Ces deux réunions devraient acter l'écartement entre les politiques monétaires européenne et américaine, la Fed devant opter pour le statu quo, tandis que l'activité atone en zone euro plaide pour un assouplissement des conditions monétaires. Les investisseurs seront attentifs aux déclarations des banquiers centraux sur l'impact des mesures prises par Donald Trump sur la dynamique des prix et la croissance.

VALEURS EN HAUSSE

ID Logistics (+2% à presque 400 euros) a enregistré un chiffre d'affaires de 925,1 ME au 4 ème trimestre 2024, en progression de +19,2%. Retraitée d'un effet de change globalement défavorable au cours du trimestre, la croissance est de +19,4% à données comparables par rapport au 4 ème trimestre 2023. Au total, ID Logistics enregistre un chiffre d'affaires 2024 de 3.271 ME, en croissance de +19,1%. Cette bonne performance intègre le chiffre d'affaires de Spedimex, société acquise en Pologne et consolidée depuis le 1er juin 2023. Retraitée de cet effet périmètre et d'un effet de change légèrement défavorable en 2024, la croissance est de +17,2% à données comparables par rapport à 2023. Au cours de l'exercice 2024, ID Logistics a démarré 26 nouveaux dossiers.

Alten (+11% à 92 euros) : en 2024, la croissance de l'activité s'établit à +1,8% avec +4,8% en France et +0,4% à l'international. A périmètre et change constants, l'activité est en légère décroissance à -0,2%. Au 4ème trimestre l'activité est à -0,5%. A données constantes, l'évolution est de -2,7%. Le contexte macroéconomique, en particulier en Europe, a accentué le ralentissement de l'activité tout au long de l'année 2024, notamment dans les secteurs Automobile, Sciences de la Vie, Télécom et Tertiaire. Le début de l'année 2025 ne montre pas de signe de redémarrage de l'activité qui devrait se stabiliser au cours du premier semestre.

Sartorius Stedim Biotech (+11% à 233 euros) est dopé par une très belle publication annuelle. Le partenaire majeur de l'industrie biopharmaceutique a dégagé sur l'exercice 2024 un EBITDA courant de 779 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 2,780 milliards d'euros (+0,6% à taux de change constant). La marge d'Ebitda ressort à 28% et le résultat net s'établit à 175 millions d'euros. Le consensus 'Bloomberg' tablait sur un Ebitda ajusté de 766,4 ME pour un chiffre d'affaires de 2,77 milliards d'euros. Les objectifs de rentabilité et de chiffre d'affaires pour 2024 ont été pleinement atteints, souligne le groupe. La dynamique des prises de commandes s'est accélérée significativement au second semestre : elles ont bondi de 12,9% à taux de change constant à 2,78 MdsE à fin décembre. Les perspectives sont globalement prudentes et positives pour 2025 avec une croissance rentable et supérieure à celle attendue du marché.

Getlink (+2% à 15,2 euros) affiche un chiffre d'affaires en baisse de 22% au quatrième trimestre, comparé à 2023, reflétant l'interruption d'activité d'ElecLink au dernier trimestre. Au quatrième trimestre, le chiffre d'affaires Eurotunnel progresse de 5% à 267 millions d'euros. Pour sa part, Europorte affiche une hausse du chiffre d'affaires de 15 % au quatrième trimestre à 45 millions d'euros. Concernant ElecLink, le chiffre d'affaires généré atteint 19 millions d'euros (contre 132 millions d'euros au T4 2023) et correspond aux revenus perçus des mécanismes de capacité en France et en Grande-Bretagne. Le chiffre d'affaires consolidé du Groupe s'élève à 1,614 milliard d'euros en 2024, en baisse de 12% par rapport à 2023. Ce recul est lié à la baisse de la contribution d'ElecLink impactée par la normalisation attendue des marchés de l'électricité et la suspension de l'activité depuis le 25 septembre 2024. Les métiers historiques du Groupe - Eurotunnel et Europorte - affichent quant à eux une nette hausse et atteignent des chiffres d'affaires records pour la troisième année consécutive. Le Groupe réitère sa confiance dans sa capacité à atteindre un EBITDA compris entre 780 et 830 millions d'euros en 2024.

Airbus (+0,3% à 166,3 euros) : Airbus Helicopters a enregistré 455 commandes brutes (net : 450) en 2024, ce qui témoigne d'une croissance soutenue du marché avec une forte performance cette année pour ses hélicoptères légers, bimoteurs légers et lourds. Les commandes proviennent de 182 clients dans 42 pays. La société a livré 361 hélicoptères en 2024, ce qui représente une part préliminaire de 57 % du marché civil et parapublic...

VALEURS EN BAISSE

Seule baisse significative sur le CAC40, Schneider Electric ne parvient pas à relever la tête. Au contraire ! Le titre du groupe industriel perd encore 3% à 237,6 euros, au plus bas depuis début novembre. L'action a fini en baisse de 9,5% lundi, secouée comme bon nombre d'autres valeurs liées à l'IA par l'irruption de DeepSeek. Le groupe chinois a en effet annoncé avoir lancé un modèle d'IA plus performant que ChatGPT et à un coût bien moindre, alimentant les inquiétudes sur la solidité du modèle économique des groupes du secteur. Citi ('neutre') affirme que le support de valorisation pourrait être 20% inférieur au cours de clôture de lundi. " La valorisation n'est pas bon marché, même après la baisse de lundi", écrit la banque. Si l'efficacité 10x que DeepSeek semble avoir atteinte s'avère correcte, cela pourrait réduire jusqu'à environ 3 points de pourcentage de la croissance organique des ventes à moyen terme chez Schneider par rapport aux scénarios les plus optimistes, selon le broker. Ce dernier verrait un soutien de valorisation autour d'environ 15 fois l'EBITA ou 200 euros l'action.

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