Lacroix vient d'annoncer un projet de sortie définitive de ses activités électroniques en Amérique du Nord, suite à l'engagement pris par le Groupe le 31 mars, lors de la publication de ses résultats annuels, d'évaluer les meilleures options possibles afin d'éradiquer les pertes de cette filiale en 2026.
Depuis cette publication, les perspectives d'activité de la filiale américaine se sont de nouveau détériorées sous l'effet de la perte de plusieurs contrats clients. De plus, les tensions géopolitiques confirmées -menaces sur les droits de douane américains- restent sources de lourdes incertitudes quant à l'évolution de la demande aux Etats-Unis. Dans ce contexte, il est apparu que la trajectoire de redressement opérationnel engagée pour Electronics en Amérique du Nord ne suffirait pas à résorber ses pertes.
Au regard de ces éléments, Lacroix a pris la décision de se désengager de ses activités en Amérique du Nord, qui fin 2024 regroupaient 1.251 collaborateurs répartis sur deux sites, au Mexique (Juarez) et dans le Michigan aux Etats-Unis (Grand Rapids), pour un chiffre d'affaires annuel de 141 millions d'euros, en repli de -15%. Au titre de l'exercice 2024, la filiale avait enregistré un Ebitda négatif de -13,5 ME.
Le Groupe a donné mandat à sa filiale, à compter de ce jour, pour mettre en oeuvre sans délai ce désengagement auprès des différentes parties prenantes ; des discussions seront en particulier menées avec les clients et fournisseurs outre-Atlantique pour convenir des meilleures conditions permettant de gérer les prochains mois. A l'issue de ces discussions toutes les options seront envisagées : cession, arrêt opérationnel, voire liquidation.
L'objectif est de finaliser cette sortie d'Amérique du Nord d'ici la fin de l'année 2025. A l'issue de ce désengagement, le Groupe devrait retrouver les marges de manoeuvre nécessaires pour investir et soutenir son développement autour d'un périmètre recentré sur deux activités, Electronics EMEA et Environment. Ce périmètre offrira une visibilité renforcée à travers un meilleur équilibre entre ces deux activités et leurs différents marchés, et notamment une moindre exposition au secteur automobile (moins d'un tiers du chiffre d'affaires du Groupe, vs 44% en 2024), même si celui-ci reste stratégique pour Lacroix.