(AOF) - BASF (-2,42% à 43,68 euros) affiche la plus forte baisse de l’Eurostoxx50 ce vendredi après la présentation de ses résultats du deuxième trimestre. Le groupe chimique allemand affiche des chiffres en nette baisse sur un an, que ce soit son chiffre d’affaires (16,1 milliards d’euros contre 17,3 milliards) son Ebitda (1,6 milliard d’euros contre 1,9 milliard) ou son bénéfice par action (0,48 euro contre 0,56 euro). Il confirme cependant ses perspectives annuelles et notamment un Ebitda compris entre 8 et 8,6 milliards d’euros.
Markus Kamieth, le nouveau président du directoire du groupe, entré en fonctions au mois d'avril , accuse " la pression sur les prix " dans un contexte de volumes en augmentation.
BASF souligne dans son communiqué que la baisse des profits a été " considérable " dans le segment des solutions agricoles, du fait principalement d'une diminution des volumes et des prix du glufosinate-ammonium. Cette situation de marché difficile s'est traduite par une baisse de 13,2% du chiffre d'affaires dans ce domaine.
Restant à Sous-pondérer sur le titre avec un objectif de cours de 43 euros, Jefferies souligne qu'atteindre les objectifs annuels supposera une amélioration à la fois des volumes et des prix au cours du deuxième semestre.
Stifel reste pour sa part à l'Achat avec un objectif de cours de 59 euros. Le broker souligne cependant qu'il est désormais plus prudent sur le titre et s'oriente vers le bas de la fourchette de ses objectifs de résultats.
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Rien ne va plus pour la chimie allemande
La chimie allemande, très dépendante du gaz russe, est en difficulté. Suite à des ventes en berne dans le secteur automobile et une demande en recul dans la construction, la production est en baisse de 8,5 % en 2022, avec un chiffre d'affaires global en repli de 1,6 % à 63,1 milliards d'euros. La chimie de spécialité s'en sort mieux. En revanche le taux d'utilisation des capacités de production dans la chimie de base a nettement ralenti pour atteindre moins de 80 %. Le troisième secteur industriel allemand est tenté par la délocalisation vers les Etats-Unis, où les coûts de l'énergie sont bien moindres. Avec l'Inflation Reduction Act, les Etats-Unis ont mis en place un environnement approprié aux défis actuels.
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