(AOF) - Atos (+15,62% à 2,206 euros) domine l’indice SBF 120 : le groupe d’informatique en difficulté a révisé à la hausse ses besoins en liquidités pour 2024 et 2025 et l’Etat souhaite racheter les activités qu’il juge stratégiques. Les liquidités nécessaires pour financer l’activité sont désormais estimées à 1,1 milliard d’euros contre 600 millions d’euros annoncés précédemment. Ces fonds sont à fournir sous la forme de dette et/ou de capital par des parties prenantes existantes ou des investisseurs tiers.
Réduction de la dette brute de 3,2 milliards d'euros
Le groupe français avait prévenu la semaine dernière qu'il réviserait à la hausse ses besoins de liquidité.
Atos a par ailleurs confirmé avoir besoin de 300 millions d'euros de nouvelles lignes de crédit renouvelables et de 300 millions d'euros de lignes de garanties bancaires additionnelles.
Le groupe informatique cible en outre une notation de crédit à BB d'ici 2026, ce qui suppose un levier financier inférieur à 2 d'ici la fin de l'année 2026 et implique une réduction de la dette brute de 3,2 milliards d'euros, soit plus des deux-tiers de sa dette brute, contre 2,4 milliards d'euros précédemment. Le groupe souhaite également toujours une extension de 5 ans des échéances de la dette résiduelle.
Pour Oddo BHF, ces nouvelles estimations lui semblent beaucoup plus conformes à la réalité afin de pouvoir retrouver une note BB. Selon l'analyste, " cet exercice de transparence était nécessaire pour pouvoir recevoir des offres d'investisseurs capables d'apporter de l'argent frais ". Il note également que d'une part la dilution potentielle pour les actionnaires existants augmente et que d'autre part la vente potentielle activités souveraines pourrait compenser une partie des besoins supplémentaires exprimés par le groupe.
Dans ce contexte, le groupe a prolongé jusqu'au 3 mai 2024 la date limite de soumission des propositions de refinancement.
Atos a besoin de plus de liquidités qu'attendu après avoir pris en compte les conditions de marché et les tendances commerciales actuelles. Cette année, le groupe anticipe un repli de 3,3% de son activité en données comparables et une marge opérationnelle de 2,9% contre 4,3% auparavant. En 2027, la société cible 11,046 milliards d'euros de revenus et une marge opérationnelle de 9,9% contre 10,3% précédemment.
L'Etat français veut racheter les activités stratégiques
Atos a reçu le 27 avril 2024 une lettre d'intention non engageante de l’État français concernant l'acquisition potentielle des activités d'Advanced Computing, de Mission-Critical Systems et de Cybersecurity Products d'Atos SE pour une valeur d'entreprise indicative comprise en 700 millions et 1 milliard d'euros. Ce périmètre représente un chiffre d'affaires d'environ 1 milliard d'euros en 2023, sur un total de 1,5 milliard d'euros pour l'ensemble de la division BDS. " Si un accord est conclu avec l'État français, le produit résultant d'une telle transaction ne devrait pas être perçu avant le deuxième semestre 2025 ", a précisé Atos.
Ce dernier " accueille avec satisfaction cette lettre d'intention qui protégerait les impératifs stratégiques de souveraineté de l'État français ". La phase de due diligence avec l'Etat français démarrerait prochainement, en vue de l'émission d'une offre non engageante confirmatoire d'ici à début juin 2024.
La lettre d'intention prévoit un engagement d'exclusivité limité, s'appliquant aux offres directes sur le périmètre couvert par la lettre d'intention jusqu'à la première des deux dates suivantes : le 31 juillet 2024 ou la date de conclusion d'un accord global de restructuration financière.
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Il a été tenté de trouver un équilibre entre la volonté de protéger les droits fondamentaux des citoyens et celle de ne pas brider le développement des start-up européennes. Les associations française et allemande des entreprises du numérique, Numeum et Bitkom, avaient d'ailleurs réclamé un règlement européen sur l'intelligence artificielle (AI Act) favorable à l'innovation pour l'IA en Europe et sans règles trop contraignantes, notamment pour les IA génératives. L'approche européenne consiste à imposer des obligations pour les systèmes d'IA à haut risque, classés de faible à inacceptable. Pour la réglementation de l'IA générative (les systèmes de type ChatGPT), l'UE a établi des exigences plus fortes pour les modèles les plus puissants.
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