Les dirigeants de l'Otan se réunissent mercredi à La Haye pour un sommet qui sera notamment consacré à la défense, alors que les tensions géopolitiques se multiplient. Le président américain, Donald Trump, a demandé qu'un nouvel objectif de dépenses de défense, fixé à 5% du produit intérieur brut (PIB) national des pays membres, soit adopté.
Le locataire de la Maison blanche a toutefois semé le doute mardi sur l'engagement des Etats-Unis à la protection de leurs alliés de l'Otan. Il a expliqué que selon lui, il y avait "diverses" définitions du pacte de défense commune liant les pays membres de l'alliance transatlantique.
Cybersécurité, protection des pipelines...
Le nouvel objectif doit être atteint par les pays membres d'ici 2035. Il représente une augmentation conséquence des dépenses de défense des alliés de l'Otan, alors que l'objectif actuel est de 2% du PIB.
Les pays consacreraient 3,5% de leur PIB à la défense de base (troupes et armes) et 1,5% à des mesures plus larges liées à la défense, telles que la cybersécurité, la protection des pipelines et l'adaptation des routes et des ponts à la circulation des véhicules militaires.
Approbation
Les 32 pays membres de l'Otan ont approuvé une déclaration prévoyant l'augmentation des dépenses de défense, mais l'Espagne a annoncé qu'elle était parvenue à un accord avec les autres membres pour être exclue de cet objectif de 5%.
L'Allemagne a annoncé prévoir de porter ses dépenses de défense à 3,5% du produit intérieur brut (PIB) au cours des cinq prochaines années, dans le cadre d'une augmentation massive des investissements publics dans le secteur militaire. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a promis lundi d'accroître les dépenses de défense et de sécurité pour les porter d'ici 2035 à 5% du produit intérieur brut (PIB) de la Grande-Bretagne. Le pays veut faire progresser le budget dédié et respecter l'objectif fixé par l'Otan et de rendre le pays plus compétitif dans une nouvelle ère d'"incertitude radicale".