La Bourse de Paris a terminé en légère hausse de 0,13% lundi à l'issue d'une séance marquée par la géopolitique à l'approche des premières discussions russo-américaines en trois ans, notamment au sujet de l'Ukraine.
L'indice vedette CAC 40 a gagné 10,59 points et s'est établi à 8.189,13 points à la clôture. Depuis le 1er janvier, il a avancé de 10,95% et se rapproche de ses plus hauts niveaux en séance (8.259,19 points) et en clôture (8.239,99 points) tous deux touchés en mai 2024.
"La pression accrue des États-Unis sur l'Europe pour qu'elle augmente ses budgets de défense" retient l'attention des investisseurs, souligne Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill Group.
Les investisseurs ont les yeux rivés sur les hauts responsables russes et américains qui doivent se retrouver mardi en Arabie saoudite pour des pourparlers destinés à rétablir les relations entre Moscou et Washington. Les deux puissances devraient officiellement poser les prémices de négociations sur l'Ukraine et d'une rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump.
Cette rencontre intervient après trois années d'un gel quasi-total des relations entre les deux puissances.
Les puissances européennes, de facto mises à l'écart des échanges russo-américains après avoir essuyé à Munich de sévères critiques du vice-président américain JD Vance, essayent désormais définir une réponse commune, malgré leurs divisions.
Lundi, une dizaine de dirigeants de pays européens, de l'UE et le chef de l'Otan sont arrivés à l'Elysée, à Paris, pour une réunion d'urgence sur l'Ukraine et la défense européenne, organisée à la hâte par le président français Emmanuel Macron.
Ukrainiens et Européens craignent eux d'être lâchés par Washington, qui pourrait chercher un accord avec la Russie dans leur "dos".
Dans ce contexte, "les valeurs de défense de toute l'Europe ont progressé", note M. Munnelly.
A la cote parisienne, Thales a bondi de 7,83% à 178,30 euros et Dassault Aviation de 6,49% à 233,00 euros. Safran s'est octroyé 2,48% à 252,10 euros.
La Française des jeux (FDJ) a gagné 3,74% à 37,14 euros après avoir annoncé un chiffre d'affaires 2024 en hausse de 17%, à 3,06 milliards d'euros, grâce notamment au rachat de Kindred, propriétaire du site Unibet, intégré en octobre après une OPA.
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