La Bourse de Paris finit dans le rouge après l'emploi américain

La Bourse de Paris a reculé vendredi, après un recul surprise du chômage aux États-Unis qui a fait s'éloigner les perspectives de baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).Le CAC 40 a pe...

La Bourse de Paris a reculé vendredi, après un recul surprise du chômage aux États-Unis qui a fait s'éloigner les perspectives de baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Le CAC 40 a perdu 0,43% à 7.973,03 points, soit une baisse de 34,59 points.

Sur l'ensemble de la semaine, l'indice a toutefois gagné 0,29%, porté par une salve de bons résultats d'entreprises, lui ayant permis de dépasser les 8.000 points jeudi. Un niveau qui n'avait plus été atteint depuis la dissolution de l'Assemblée nationale en juin.

La séance du jour a été consacrée au très attendu rapport sur l'emploi américain en janvier, qui a fait état d'un nouveau recul du chômage aux États-Unis, à 4,0%, contre 4,1% précédemment, alors que les consensus des analystes attendaient une stagnation.

C'est le signe d'un "marché du travail qui reste solide, qui atteint le plein emploi", a relevé Jeanne Asseraf-Bitton, directrice de recherche et stratégie chez BFT IM, interrogée par l'AFP. "La Fed n'a donc aucune urgence à faire quoi que ce soit", a-t-elle ajouté.

"Rien dans ce rapport n?est susceptible de faire pression sur la Fed pour qu?elle envisage de baisser ses taux directeurs", ont abondé les analystes de RichesFlores.

L'emploi est particulièrement scruté par la Fed pour déterminer sa politique monétaire. Un marché du travail dynamique, signe de bonne santé de l'économie, diminue le besoin de baisser ses taux.

Les investisseurs parient désormais massivement sur le maintien des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine lors de sa prochaine réunion en mars, dans la mesure où l'économie aura moins besoin d'être soutenue.

Or, une politique monétaire plus restrictive est défavorable aux actions.

Côté obligataire, les taux d'intérêt restaient stables en Europe, contrairement à la nette hausse observée aux États-Unis suite à la publication du rapport.

L'emprunt à dix ans allemand, référence sur le continent, est revenu à 2,36%, contre 2,37% la veille. Son équivalent français est resté à 3,09%, au même niveau que jeudi.

L'Oréal déçoit

Le géant des cosmétiques a publié un bénéfice net pour 2024 en hausse de 3,6% à 6,4 milliards d'euros, des ventes en progression de 5,6% à 43,5 milliards d'euros et une marge d'exploitation "record" de 20%. Les analystes qualifient cependant les résultats de "mitigés". Pour ceux de Jefferies, "l'Asie du Nord (y compris la Chine) reste en déclin, l'Amérique du Nord et l'Amérique latine ont manqué le consensus, tandis que seul l'Europe" correspondait aux prévisions.

Le titre a lâché 3,54% à 340,60 euros.

Le groupe a également annoncé vendredi prendre une part minoritaire, 10%, dans la marque de mode indépendante Jacquemus et nouer "un partenariat beauté exclusif" afin notamment de créer des parfums pour la marque.

Vinci salué

Le géant du BTP Vinci (+2,42% à 109,85 euros) a enregistré un bénéfice net en hausse de 3,4% en 2024 à 4,8 milliards d'euros, dopé par ses activités aéroports et énergie, et table sur une "nouvelle hausse du chiffre d'affaires et des résultats" cette année. Le chiffre d'affaires a progressé de 4% à 71 milliards d'euros.

Difficultés d'Airbus dans l'hydrogène

Les progrès nécessaires au développement d'un avion à hydrogène se révèlent "plus lents que prévu", a reconnu vendredi Airbus (-0,58% à 166,92 euros), tout en se disant déterminé à proposer un avion "commercialement viable" recourant à cette technologie, l'un de ses projets phares.

© 2025 AFP

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