La Bourse de Paris gagne du terrain vendredi, portée par la perspective qu'un shutdown soit évité aux Etats-Unis, malgré un contexte de forte incertitude quant aux relations commerciales avec la première puissance économique du globe.
L'indice vedette CAC 40 prenait 0,64%, soit 50,64 points à 7.989,05 points vers 10H00. Jeudi, il a terminé en repli de 0,64% à 7.938,21 points. A ce stade de la séance, le CAC 40 affiche un bilan hebdomadaire négatif d'environ 1,60%.
Les actions sont "soutenues par l'espoir que le gouvernement américain réussisse à éviter un shutdown, soit la fermeture de ses services non-essentiels", commente Derren Nathan, analyste chez Hargreaves Lansdown.
Le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, qui avait affirmé mercredi que son camp était uni contre le texte, a finalement annoncé jeudi qu'il voterait pour à titre personnel, en raison de son inquiétude au sujet des conséquences d'une telle situation.
Une paralysie budgétaire "donnerait à Donald Trump et Elon Musk carte blanche pour détruire des services essentiels de l'Etat à un rythme bien plus élevé qu'actuellement", a-t-il déclaré depuis l'hémicycle.
Car dans ces situations de "shutdown", la Maison Blanche "aurait l'entière autorité de considérer des agences entières, des programmes, et du personnel, comme non-essentiels, mettant des effectifs au chômage technique sans aucune promesse d'être réembauchés", a estimé Chuck Schumer.
Outre la politique budgétaire américaine, "le grand flou demeure" quant à sa politique commerciale, or "le pire en Bourse est l'incertitude, commente Christopher Dembik, conseiller en investissement chez Pictet AM.
Sur le marché obligataire, le taux auquel la France emprunte sur 10 ans s'établissait à 3,57% vers 10H00, sous pression mais encore loin du "seuil problématique" que Christopher Dembik a estimé à "4%".
L'agence de notation Fitch rendra vendredi soir son verdict sur l'état de la dette de la France, après avoir placé sa note sous perspective négative en octobre.
Kering dévisse
L'action du groupe de luxe Kering chutait de 13,24% à 217,20 euros après que le groupe a annoncé la nomination d'un nouveau créateur artistique à la tête de Gucci, la marque-phare de Kering, en difficulté.
Le créateur géorgien Demna, à la tête de la maison Balenciaga depuis 2015, remplacera Sabato de Sarno, qui a quitté la direction artistique de Gucci en février après seulement deux ans.
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