L'Oréal : un peu plus haut

L'Oréal avance encore de 1,3% à 393,65 euros ce jeudi, alors que la publication semestrielle du groupe a été marquée par une croissance supérieure aux prévisions en Amérique du Nord et par un retour d...

L'Oréal avance encore de 1,3% à 393,65 euros ce jeudi, alors que la publication semestrielle du groupe a été marquée par une croissance supérieure aux prévisions en Amérique du Nord et par un retour de la croissance en Chine. Au global, le chiffre d'affaires a progressé de 3% à données comparables (+1,6% à données publiées) à 22,47 milliards d'euros.

Nicolas Hieronimus, directeur général de L'Oréal, a déclaré qu'il comptait continuer à faire pression pour obtenir une exemption des droits de douane américains sur les cosmétiques européens, même après que Bruxelles a accepté dimanche un accord imposant un droit de douane de 15% sur les importations de cosmétiques européens aux Etats-Unis. "Je ne pense pas que ce soit un bon accord... Nous allons écrire à tous les dirigeants et négociateurs européens pour voir s'il existe une faille dont nous pourrions tirer parti, car au final, cela va coûter cher", a-t-il indiqué.

L'Oréal, qui importe d'Europe environ 30% de ses produits aux États-Unis, pourrait augmenter ses prix et transférer une plus grande partie de sa production vers ce pays où il possède quatre sites, mais attend la fin des négociations entre la Maison blanche et le reste de pays concernés par les surtaxes américaines avant de prendre une décision, a précisé le dirigeant...

Discipline opérationnelle et résilience

Parmi les avis de brokers, la Deutsche Bank reste à la vente mais avec un objectif qui passe de 265 à 340 euros, tandis que JP Morgan est repassé de 'souspondérer' à 'neutre' avec un objectif ajusté de 290 à 360 euros. "Le marché européen de la beauté s'est affaibli, mais il est encourageant de constater une amélioration de sa dynamique en Chine et en Amérique du Nord", ont commenté les analystes de RBC Capital Markets. Pour CIC Market Solutions ('neutre'), les résultats du premier semestre témoignent d'une discipline opérationnelle et d'une résilience dans un environnement difficile. La légère accélération de la croissance à périmètre comparable entre le premier et le deuxième trimestre est soutenue par l'amélioration progressive de la croissance du marché mondial de la beauté, qui devrait se poursuivre au cours des deux prochains trimestres. La vigueur continue des marchés émergents, le léger rebond en Chine continentale et la forte reprise en Amérique du Nord ont plus que compensé le ralentissement anticipé de la croissance en Europe, selon l'analyste cité par 'Bloomberg'.

Oddo BHF a noté que le T2 était en légère amélioration par rapport aux trois premiers mois mais souligne que la lisibilité reste faible pour apprécier le mieux observé en Chine et aux US. 'Neutre' sur le titre, il réduit sa cible de 380 à 373 euros en raison de la révision en baisse de ses prévisions et d'un recul des multiples des comparables. La qualité des fondamentaux (leader stratégiquement concentré et opérationnellement diversifié) n'est pas à remettre en cause. Le groupe fait face depuis 12 mois au creux du marché de la Beauté. Ceci étant, la croissance organique du T2 est non seulement trop faible mais aussi peu lisible pour que les investisseurs partagent l'optimisme du management. Concrètement, il faut désormais passer de 3% de croissance organique au S1 à +5% au S2 pour atteindre un niveau de croissance organique annuel de 4% ; un niveau dont la faiblesse était peu envisageable en début d'année, souligne le courtier...

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