L'OPEP prévoit un resserrement du marché pétrolier l'année prochaine, la demande d'or noir accélérant. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole a ainsi relevé ses estimations de croissance de la demande mondiale en 2026 de 100.000 barils par jour, à 1,4 million de barils par jour, un taux légèrement supérieur à celui de cette année. L'organisation basée à Vienne estime que les stocks de pétrole dans le monde vont s'épuiser considérablement l'année prochaine de près de 1,2 million de barils par jour à moins que le groupe et ses alliés ne relancent une plus grande partie de leur production encore interrompue.
"Les données économiques du début du second semestre 2025 confirment la résilience de la croissance mondiale, malgré les incertitudes persistantes liées aux tensions commerciales centrées sur les États-Unis et aux risques géopolitiques plus larges", indique l'OPEP.
L'offre globale de pétrole en provenance des pays non-membres de l'OPEP+ augmentera d'environ 630.000 bj en 2026, a également annoncé l'OPEP, contre 730.000 bj prévus le mois dernier. Si les États-Unis devraient toujours être le moteur de cette croissance, le cartel anticipe désormais une hausse de la production pétrolière américaine d'environ 130.000 bj l'année prochaine, contre 510.000 bj prévus en janvier.
Reste que les perspectives du cartel sont généralement excessivement optimistes et restent considérablement plus favorables que celles de l'ensemble du secteur. L'année dernière, 'Bloomberg' rappelle par exemple que l'OPEP a finalement été contrainte de réduire ses projections de demande de 32% au cours de six mois de révisions à la baisse. Les prévisions de l'AIE, attendues demain, illustreront sans doute cet optimisme excessif de l'Arabie saoudite et ses partenaires.