L'Opep reste confiante. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole confirme sa prévision d'une croissance relativement forte de la demande mondiale de brut en 2025, affirmant que les voyages aériens et routiers soutiendront la consommation et que les éventuels tarifs douaniers américains ne devraient pas avoir d'impact sur la croissance économique. Dans son rapport mensuel, le cartel estime que la demande mondiale de pétrole augmentera de 1,45 million de barils par jour (bpj) en 2025 et de 1,43 million de bpj en 2026.
L'Opep estime que la demande d'or noir se situe dans la fourchette supérieure des prévisions de l'industrie et que la consommation de pétrole continuera d'augmenter dans les années à venir, contrairement à l'Agence internationale de l'énergie qui pense que la demande atteindra son pic cette décennie alors que le monde se tourne vers des carburants plus propres.
L'Opep+, qui regroupe les membres historiques du cartel et leurs alliés comme la Russie, a mis en oeuvre une série de réductions de production depuis fin 2022 pour soutenir le marché. Son plan actuel prévoit une augmentation progressive de la production de pétrole à partir d'avril. Dans son rapport, l'Opep indique que la politique commerciale de la nouvelle administration américaine du président Trump a "ajouté plus d'incertitude sur les marchés, ce qui a le potentiel de créer des déséquilibres entre l'offre et la demande qui ne reflètent pas les fondamentaux du marché, et donc de générer plus de volatilité".
Le président républicain a récemment exhorté l'Organisation à " réduire le prix du pétrole ", renouvelant un refrain de son premier mandat. Le ministre de l'Énergie des Émirats arabes unis, Suhail Al Mazrouei, a déclaré mercredi qu'il s'attendait à ce que Trump adopte une approche pragmatique à l'égard de l'Opep, soulignant la coopération du milliardaire avec les efforts du groupe pour stabiliser les marchés mondiaux du pétrole pendant la pandémie de 2020, rapporte 'Bloomberg'.