Kering reprend 3,5% à 181 euros ce mardi après sa flambée récente dans l'anticipation de l'arrivée de Luca De Meo à la tête du groupe de luxe. "L'arrivée d'un manager reconnu ne peut que solidifier les espoirs de redressement de la performance du groupe à long terme", a expliqué Oddo BHF. L'analyste reste toutefois prudent sur la trajectoire à court terme : en dépit des efforts entrepris, il pense que le momentum chez Gucci reste négatif à ce stade et l'arrivée de Demna (premières créations visibles fin septembre) peut difficilement changer radicalement la donne en quelques mois.. Concernant la structure financière du groupe, le management actuel a indiqué que le programme de désinvestissements immobiliers avançait et que contenir la dette nette était une priorité claire du groupe à court terme... 'Neutre', le broker vise un cours de 171 euros.
"De Meo aura un défi titanesque devant lui", indiquait de son côté Bernstein. "Il est crucial que les investisseurs comprennent ce que De Meo prévoit de faire et évaluent dans quel délai ses plans pourront être réalisés... S'il dit 'plus du même', les investisseurs reviendront (rapidement) à la situation actuelle. S'il arrive avec une vision, alors ce pourrait être autre chose". Il devra également s'attaquer à l'endettement élevé du groupe, qui a explosé ces trois dernières années. "Certains investisseurs craignent que le manque d'expérience de De Meo dans le secteur du luxe ne l'empêche de remédier à l'absence de croissance du chiffre d'affaires dans un contexte sectoriel difficile", selon UBS. "Le problème, c'est que l'accent pourrait être mis sur la réduction des coûts". HSBC maintient enfin sa recommandation à 'conserver' avec un objectif ajusté à 200 euros.