Kazakhstan : TotalEnergies met en œuvre sa stratégie de transition énergétique

(AOF) - TotalEnergies déploie sa stratégie de transition énergétique au Kazakhstan avec, d'une part, la cession de sa filiale Total E&P Dunga GmbH et, d'autre part, le projet éolien géant Mirny, qui a...


(AOF) - TotalEnergies déploie sa stratégie de transition énergétique au Kazakhstan avec, d'une part, la cession de sa filiale Total E&P Dunga GmbH et, d'autre part, le projet éolien géant Mirny, qui a reçu le soutien des autorités françaises et kazakhes à l'occasion de la visite du Président du Kazakhstan, Kassym Jomart Tokaïev, en France. Le 28 novembre 2022, TotalEnergies a signé un accord pour la vente de sa filiale Total E&P Dunga GmbH à la société kazakhe Oriental Sunrise Corp Ltd, pour un montant de 330 millions de dollars.

Total E&P Dunga GmbH détient une participation de 60 % dans le champ pétrolier onshore de Dunga, au Kazakhstan, représentant une quote-part de production d'environ 7400 barils équivalent pétrole par jour en 2022. La transaction est soumise à l'approbation des autorités kazakhes et à la renonciation des partenaires à leurs droits de préemption.

TotalEnergies renforce par ailleurs sa présence dans les énergies renouvelables dans le pays. Au-delà de ses deux centrales solaires en opération, représentant une capacité de 128 MW, Total Eren a signé un accord avec ses partenaires Samruk-Kazyna et KazMunayGas en vue du développement du projet Mirny, le plus grand projet éolien jamais initié au Kazakhstan.

Ce projet s'inscrit dans le cadre de l'accord intergouvernemental relatif à la mise en œuvre de la coopération dans la lutte contre le réchauffement climatique, signé hier par la France et le Kazakhstan. Ses 200 éoliennes, totalisant 1 GW de capacité installée, seront combinées à un système de stockage par batterie de 600 MWh. Le projet fournira à plus d'un million de personnes au Kazakhstan une électricité bas carbone.




AOF - EN SAVOIR PLUS



Points clés

- Groupe intégré de l’énergie, 3ème compagnie pétrolière mondiale, 2ème gazière et numéro mondial du solaire avec Sun Power ;
- Activité de 141 Mds$ organisée en 4 branches : 45 % pour le marketing & services (réseaux de distribution…), 40 % dans le raffinage & chimie, 11 % dans les renouvelables, le gaz et l’électricité puis l’exploration-production ; 
- Modèle économique de transformation en dix ans en un groupe multi-énergies, producteur de pétrole & GNL (gaz naturel liquéfié), d’énergies renouvelables & électricité et d’hydrogène&biomasse ;
- Capital ouvert (6,4 % détenus par les salariés), le conseil d’administration de 12 membres étant présidé par Patrick Pouyanné également directeur général ;
- Bilan solide un ratio d’endettement de 4 % à fin septembre très inférieur à l’objectif de 20 %.


Enjeux

- Stratégie 2020-2030 + d’énergie, - d’émissions : 
- croissance de 30 % de production d’énergies, alimentée à 50 % par l’électricité renouvelable, à 50 % par le GNL, la part du pétrole revenant de 55 à 30 %,
- évolution de la répartition des ventes -30% de produits pétroliers, 50% de gaz, 15% d’électricité et 5% de biomasse et d’hydrogène,
- discipline dans les investissements -13 à 15 Mds$ par an sur 2022-2025, dont 50% alloués aux renouvelables et à l’électricité et 50% au gaz naturel ;
- Stratégie d’innovation menée par One Tech, dotée de 850 M$ pour 18 centres de R&D :
- 3 hubs : industriel, de développement et de support,
- 5 programmes : production, CO2 et durabilité, efficacité opérationnelle de l’upstream, aval & polymères, fuel et lubrifiants,
- une usine digitale pour dégager 1,5 Md$ d’économies d’ici 2025 ;
- Stratégie environnementale 2050 :
- neutralité carbone pour les opérations du groupe et les produits vendus en Europe, réduction de 60% ou plus de l’intensité carbone des produits utilisés hors d’Europe ;
- 4 axes : croissance dans les chaînes de valeur du gaz (naturel, biogaz et hydrogène),  dans l'électricité bas carbone (enveloppe annuelle de 1,5 à 2 Md$,) dans le pétrole à point mort bas, dans les biocarburants, dans les activités contribuant à la neutralité carbone (puits naturels, forêts…),
- solaire et renouvelables : capacité de production de 25 Gw d’ici 2025,
- fonds carbone doté de 400 M$ à investir d’ici 2025 ;
- Dans les renouvelables & électricité, portefeuille de capacités de 35 GW à horizon 2025 dont + 20 GW sécurisés par des contrats d'achat à long terme ; 
- Accélération de la transition énergétique avec des prises de participation dans 2 projets qatari et indien (solaire, GNL et hydrogène) et dans Clearway, 5ème américain des renouvelables… ;
- Excellence industrielle de la production de pétrole avec un point mort à - 20 $/b, avec de nombreux projets en cours (Nigeria) ou lancés (Angola, Argentine et une découverte à Chypre.


Défis

- Sensibilité aux cours du baril de pétrole et au dollar, une hausse de 10$ le baril ayant un impact sur le bénéfice opérationnel de 2,7 Mds$ ; un recul de 10$ l’affectant de 100 M$ ; 
- Risques géopolitiques en Afrique (30 % production du groupe) ; 
- Guerre Russie-Ukraine : 10,7 Mds€ de provisions sur les participations en Russie (projet Arctic LNG, Novatek, Yamal et Terneftegaz) ;
- Après un bond de 69 % du résultat net à fin septembre 2022 et un autofinancement libre de 24,1 Mds$, perspectives 2022 d’une production d’hydrocarbures en hausse avec des prix de vente élevés, de capacités de renouvelables et d’électricité supérieures à 16 GW grâce à des investissements dédiés de 3,5 Mds$ (le quart des investissements totaux), d’une contribution de l’aval (pétrochimie, biocarburants et mobilité électrique) de 6 Mds€ à l’autofinancement libre ;
- 3ème  acompte sur dividende 2022, de 0,69 € versé en avril, dividende exceptionnel de 1 € versé en décembre et maintien des rachats d’actions, de 2 Mds$ au 3ème trimestre, déclenché selon la formule 40 % du cash-flow généré par des prix d’hydrocarbures supérieurs à 60 $ le baril.



Une demande mondiale en croissance

L'AIE (Agence Internationale de l'Energie) estime que la demande mondiale devrait s'établir à 99,4 Mb/j (millions de barils par jour) pour 2022, un niveau légèrement revu en hausse en raison d'une croissance plus forte que prévue en mars et avril. Cela reste néanmoins 1 Mb/j au-dessous des niveaux de 2019. Dès 2023 l'AIE prévoit que la demande pétrolière mondiale devrait dépasser les niveaux d'avant la pandémie de Covid, tirée par la demande chinoise. Cette dernière a été fortement affectée par les graves perturbations liées au Covid-19 cette année. L'année prochaine, le rebond de la demande chinoise fera plus que compenser un ralentissement du côté des pays de l'OCDE. A moyen-terme la forte reprise du trafic aérien soutient la demande pétrolière, avec une dynamique des voyages en avion en Europe et en Amérique du nord de plus en plus manifeste souligne l'AIE.

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