JO de Paris : facture publique à 6 milliards d'euros, selon la Cour des comptes

Premier bilan pour les Jeux olympiques de Paris. Dans une note d'étape publiée ce lundi, la Cour des comptes évalue pour la première fois la facture publique de l'événement : les dépenses d'organisati...

Premier bilan pour les Jeux olympiques de Paris. Dans une note d'étape publiée ce lundi, la Cour des comptes évalue pour la première fois la facture publique de l'événement : les dépenses d'organisation des Jeux par les pouvoirs publics peuvent être évaluées à 2,77 milliards d'euros et celles liées aux infrastructures à 3,19 milliards, écrivent les magistrats. Soit un total de 5,96 milliards d'euros, bien au-dessus du montant annoncé dans le projet de loi de finances 2025, à 2,8 milliards d'euros.

La Cour met en avant un financement public minoritaire apporté au Comité d'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (COJOP). "Les subventions de l'État et des collectivités territoriales versées au COJOP se sont élevées à 224,1 millions d'euros, essentiellement au profit des Jeux Paralympiques afin d'équilibrer leur résultat structurellement déficitaire. Grâce aux financement privés, le comité présente à la date du 31 mars 2025 un bénéfice prévisionnel de 26,8 millions d'euros.

Sécurité et transport

Les dépenses d'organisation, au-delà des contributions publiques au budget du COJOP, sont évaluées à 2,09 milliards d'euros et la sécurité a pesé lourd, avec une facture évaluée à 1,44 milliard d'euros. Ces dépenses "ont été assumées à 95% par l'État conformément à sa vocation régalienne", peut-on lire dans la note.

Le deuxième poste des dépenses d'organisation concerne les transports et les mobilités, estimées par la Cour à 570 millions d'euros, dont 335 millions au titre des renforts d'offre financés à 83% par la Régie autonome des transports parisiens (RATP) et la Société nationale des chemins de fer français (SNCF).

Infrastructures

Les dépenses d'organisation liées à la haute performance des athlètes français (préparation, primes, encadrement...) et à la mobilisation populaire (billetterie populaire, dispositif audiovisuel...) sont évaluées à 421,7 millions d'euros.

Les dépenses publiques relatives aux infrastructures sportives et extrasportives se sont élevées à 2,07 milliards d'euros, avec dans le détail 1,24 milliard d'euros pour les équipements sportifs, 839 millions pour les aménagements urbains et près de 600 millions pour des infrastructures de transports, détaille la Cour.

Paris conteste

La ville de Paris n'a pas tardé à réagir à ces données : "Les différents choix méthodologiques opérés, qui consistent à maximiser systématiquement les montants retenus et à les imputer intégralement aux Jeux, aboutissent à un total démesuré, qui est en décalage complet avec le niveau des dépenses publiques qui a été réellement nécessaire à l'organisation des Jeux", répond-elle à la Cour. Un rapport plus complet sera remis au mois d'octobre au parlement.