Ipsos : Le résultat net part du groupe s'établit à 53 millions d'euros au S1

Ipsos a réalisé un chiffre d'affaires de 1.155 millions d'euros au premier semestre 2025. La croissance s'établit à 1,5%, dont -0,5% en organique, 3,1% d'effet de périmètre lié principalement à l'acqu...

Ipsos a réalisé un chiffre d'affaires de 1.155 millions d'euros au premier semestre 2025. La croissance s'établit à 1,5%, dont -0,5% en organique, 3,1% d'effet de périmètre lié principalement à l'acquisition d'infas (leader des études de marché dans le secteur public allemand) et -1,1% d'effets de change défavorables du fait notamment de la dépréciation du dollar au cours des trois derniers mois. Sur le seul deuxième trimestre, la croissance organique s'établit à 0,7%, après -1,8% au premier trimestre.

Ben Page, Directeur Général d'Ipsos, a déclaré : "Notre performance au deuxième trimestre est marquée par un retour à la croissance organique et par des signes d'amélioration encourageants aux Etats-Unis. Nous poursuivons par ailleurs notre politique d'acquisitions et nos investissements dans la technologie et l'Intelligence Artificielle. Si nous restons prudents dans le contexte macroéconomique et politique actuel, nous confirmons nos objectifs pour 2025, à savoir une croissance organique supérieure à celle de 2024 et une marge opérationnelle autour de 13% à périmètre constant."

La performance du Groupe s'est améliorée dans toutes les zones géographiques au deuxième trimestre, avec un retour à la croissance organique dans nos deux principales régions : EMEA et Amériques.

La marge brute s'établit à 68,4% contre 68,5% à la même période l'an dernier. Ce léger recul s'explique par l'intégration d'infas en Allemagne dont le taux de marge brute est plus faible que la moyenne du Groupe. Le plan d'intégration qui permettra de restaurer la profitabilité est en cours. A périmètre constant, le taux de marge brute progresse de 30 points de base, notamment en raison de la forte croissance d'Ipsos.Digital.

En ce qui concerne les coûts d'exploitation, la masse salariale augmente de 3,1%, en raison de l'impact des acquisitions, mais de seulement 0,7% à périmètre constant. Nous continuons d'adapter notre structure de coûts à l'évolution de l'activité. Ainsi, nos effectifs ont diminué de près de 2% à périmètre constant depuis le début d'année ; les pleins effets sur la profitabilité se matérialiseront au second semestre. Au 30 juin, le ratio de masse salariale par rapport à la marge brute s'établit à 69,5 % et reste significativement inférieur à la situation prépandémique.

Les frais généraux augmentent de 7,3 millions d'euros, principalement en raison (i) d'un effet de périmètre de 5 millions d'euros provenant des acquisitions (ii) d'une hausse des dépenses informatiques, technologiques et d'acquisition de panels. Le ratio de frais généraux par rapport à la marge brute s'établit à 15,7% et reste significativement inférieur à celui de 2019 (18,3%).

Le poste Autres charges et produits opérationnels affiche un solde négatif de 10,4 millions d'euros, qui se compose pour l'essentiel de coûts de départ et est impacté par des pertes de change opérationnelles liées à la dépréciation du dollar et d'autres monnaies par rapport à l'euro.

Pour le premier semestre, la marge opérationnelle s'établit à 8,3%. Nous nous attendons cette année, comme en 2023, à une amélioration significative de la profitabilité au second semestre, liée d'une part à l'accélération de la croissance et d'autre part au plein effet des mesures prises pour ajuster nos coûts.

Le poste Autres charges et produits non courants intègre près de 5 millions d'euros de frais d'acquisitions et 3 millions d'euros liées à la dépréciation de l'actif net russe. Par ailleurs, nous analysons actuellement les impacts du vote par le parlement russe, le 15 juillet 2025, de la loi qui limitera à partir de 2026 la part du capital des entreprises d'études de marché détenue par des sociétés étrangères. L'ensemble de l'actif net comptable russe a déjà été déprécié dans les comptes du Groupe.

Le résultat financier s'établit à -12,6 millions d'euros. Il intègre principalement des charges de financement de 5,3 millions d'euros ainsi que des pertes de change non-opérationnelles liées à la dépréciation du dollar. Le taux effectif d'impôts s'établit à 26,6% contre 26% au premier semestre 2024. Le résultat net part du Groupe s'établit à 53 millions d'euros et le résultat net ajusté part du Groupe à 72 millions d'euros, contre 82 millions d'euros l'année précédente.

Structure financière

La capacité d'autofinancement s'établit à 139 millions d'euros, contre 177 millions au premier semestre 2024. Cette baisse est liée au recul du résultat net avant impôts.

Au premier semestre 2025, la variation du besoin en fonds de roulement est stable par rapport à 2024, grâce à l'optimisation de nos processus de facturation et de règlement, qui a permis de réduire les délais de paiement. Ceci compense l'impact du niveau d'encaissement clients, plus faible cette année au regard du niveau de croissance.

Les investissements en immobilisations corporelles et incorporelles sont principalement constitués d'investissements en infrastructure informatique et technologique et se sont élevés à 42 millions d'euros au premier semestre. Ils sont en hausse de près d'un tiers, en ligne avec la mise en oeuvre de notre feuille de route en matière de plateformes et technologies.

Au total, la génération de trésorerie libre d'exploitation s'établit à 40 millions d'euros au premier semestre, et serait de 54 millions d'euros à périmètre constant. Elle est en recul par rapport à l'année 2024, qui avait bénéficié en début d'année de la forte croissance de fin 2023, mais reste supérieure à celle des années précédentes (24 millions d'euros en 2023 et 53 millions d'euros en 2022).

En ce qui concerne les investissements non courants, Ipsos a investi au premier semestre 149 millions d'euros en procédant principalement aux acquisitions de The BVA Family et d'infas. Enfin, les opérations de financement incluent pour l'essentiel sur ce semestre (i) une émission obligataire notée de 400 millions d'euros en janvier 2025 (ii) le remboursement en juin de l'obligation précédente pour 300 millions d'euros.

Les capitaux propres s'élèvent à 1.429 millions d'euros au 30 juin 2025 contre 1.421 millions d'euros au 30 juin 2024. La dette financière nette s'élève à 251 millions d'euros, contre 100 millions d'euros au 30 juin 2024, en raison des acquisitions. Le ratio de levier (calculé hors impact IFRS 16) est sain et s'établit à 0,6 fois l'EBE.

La trésorerie au 30 juin 2025 s'élève à 250 millions d'euros, contre 283 millions d'euros au 30 juin 2024. Le Groupe affiche par ailleurs un excellent niveau de liquidité, avec près de 450 millions d'euros de lignes de crédit à plus d'un an, après avoir renégocié avec succès une ligne bancaire syndiquée à 5 ans de 150 millions d'euros. Ipsos n'a désormais plus d'échéance de dette significative avant 2030.

PERSPECTIVES

"Le deuxième trimestre est marqué par des signes encourageants puisqu'Ipsos renoue avec la croissance organique dans un environnement macroéconomique toujours volatil. Aux Etats-Unis, les mesures prises commencent à porter leurs fruits. Nous continuons notre stratégie d'acquisitions. La finalisation de l'acquisition de The BVA Family nous confère de nouvelles forces en France, au Royaume-Uni et en Italie, notamment dans les tests de packaging, l'expérience client, les évaluations mystère, et les études pour les gouvernements et les services publics. En Allemagne, l'acquisition de la division Santé d'InMoment renforce notre expertise dans les secteurs pharmaceutique et MedTech, quelques mois après l'acquisition d'infas dans le domaine des Affaires Publiques. Nous poursuivons également nos avancées dans les domaines technologique et de l'Intelligence Artificielle. Nos travaux dans les données synthétiques nous permettent de proposer de nouvelles offres à nos clients, tandis que nous poursuivons l'optimisation et l'automatisation de nos plateformes internes pour simplifier et accélérer la compilation et le traitement de données à grande échelle. Comme attendu, le profil d'activité de l'année 2025 sera opposé à celui de l'année 2024 avec un poids plus important qu'à l'accoutumée du second semestre dans le chiffre d'affaires, la marge opérationnelle et la génération de cash, comme nous l'avions observé en 2023. Ainsi, bien que nous restions prudents face au contexte mondial, nous confirmons nos objectifs financiers pour 2025 : une croissance organique supérieure à celle de 2024 et une marge opérationnelle autour de 13 % à périmètre constant, hors impact des acquisitions en 2025" commente la direction.

Ipsos présentera son nouveau plan stratégique, Horizons 2030, lors d'une Journée Investisseurs qui se tiendra le 19 novembre 2025.

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