Inquiète pour l'économie, la Banque d'Angleterre s'apprête à abaisser ses taux

La Banque d'Angleterre (BoE) devrait abaisser jeudi ses taux d'intérêts pour soutenir une économie britannique à la peine, confrontée en outre au risque d'être affectée par les droits de douane améric...

La Banque d'Angleterre (BoE) devrait abaisser jeudi ses taux d'intérêts pour soutenir une économie britannique à la peine, confrontée en outre au risque d'être affectée par les droits de douane américains.

Après deux coupes l'an dernier, les analystes s'attendent à ce que les membres de la BoE choisissent, à une large majorité voire à l'unanimité, de réduire à nouveau le taux directeur d'un quart de point, à 4,50%.

D'un côté, les hausses massives de cotisations patronales et les emprunts exceptionnels annoncées fin octobre par la ministre britannique Rachel Reeves font craindre un rebond de l'inflation.

Mais de l'autre le Royaume-Uni affiche une croissance pratiquement nulle, le chômage a légèrement augmenté et l'inflation a reculé de manière inattendue, ce qui conforte la probabilité d'une baisse des taux.

Bien qu'encore supérieure aux 2% visé par la BoE, la hausse des prix a ralenti en décembre à 2,5% sur un an après un rebond en octobre et novembre dernier.

A ces facteurs internes s'ajoutent les menaces de droits de douane brandies par Donald Trump --qui a déjà lancé les hostilités avec la Chine.

Le Royaume-Uni n'est pour l'instant pas directement visé. Mais des droits de douane contre l'Union européenne (UE), qui affaibliraient "la croissance du continent européen mais aussi de l'Irlande", pourraient affecter l'économie britannique, estiment les analystes de BNY.

A ce stade, le marché mise sur trois baisses de taux de la BoE cette année. Lors de sa dernière réunion en décembre, l'institution monétaire britannique avait assuré s'en tenir encore à une "approche graduelle", sans s'engager sur un calendrier.

La Réserve fédérale (Fed) fait de son côté face aux pressions de Donald Trump, qui souhaite réduire le coût de l'emprunt aux Etats-Unis, ce qui pourrait entraîner un effet domino sur les autres banques centrales.

Elle a cependant marqué une pause la semaine dernière dans son cycle de baisses, restant dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.

De son côté, la Banque centrale européenne (BCE) prévoit de continuer à abaisser ses taux, comme elle l'a de nouveau fait en janvier, motivée par la faiblesse de la croissance de la zone euro.

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