Après s'être quasiment stabilisée en août, la conjoncture du secteur privé français s'est dégradée en septembre, l'activité globale ayant enregistré sa plus forte contraction depuis cinq mois. Les niveaux d'activité se sont repliés tant dans le secteur manufacturier que dans celui des services, la contraction s'étant en outre, dans les deux secteurs, accélérée par rapport au mois précédent. Les entreprises interrogées attribuent ce nouveau repli de leur activité à la faiblesse de la demande, laquelle se reflète dans une seizième baisse mensuelle consécutive du volume global des nouvelles commandes. Malgré un léger recul par rapport à août, la confiance des entreprises s'est maintenue au-dessus du creux enregistré en juillet, tandis que l'emploi a très légèrement augmenté au cours du mois
L'indice PMI Flash composite HCOB de l'activité globale en France se replie ainsi de 49,8 en août à 48,4 (vs 49,7 de consensus), et reste sous la barre des 50 pour un treizième mois consécutif. L'indice PMI Flash HCOB de l'activité de services ressort à 48,9 en septembre (49,8 en août et 49,7 de consensus), sur plus bas de 2 mois, alors que l'indice PMI Flash HCOB de l'industrie manufacturière s'établit à 48,1 (50,4 en août et 50,2 attendus), sur un plancher de 3 mois.
Jonas Feldhusen, Junior Economist à la Hamburg Commercial Bank, commente ainsi les derniers résultats de l'enquête: "après les signes de stabilisation de l'économie observés pendant les mois d'été, les données PMI composites de septembre marquent un difficile retour à la réalité pour le secteur privé français. L'activité ayant reculé dans les deux secteurs couverts par l'enquête, enregistrant même sa plus forte contraction depuis sept mois dans le secteur manufacturier, l'activité globale a affiché son plus fort repli depuis avril dernier. L'indice PMI composite français s'inscrit ainsi en dessous du seuil de croissance depuis maintenant plus d'un an, soulignant la faiblesse des perspectives économiques dans le pays. Nous anticipons de fait des taux de croissance du PIB français compris entre 0,5% et 1% en 2025 et 2026, la situation politique intérieure de plus en plus tendue faisant planer un risque sur la consommation des ménages et les décisions d'investissement".