Les investisseurs américains pourraient être contraints de se défaire d'environ 800 milliards de dollars d'actions chinoises, selon un scénario extrême de découplage financier entre les deux plus grandes économies mondiales décrit par Goldman Sachs. Selon les détails de l'analyse, repris par Bloomberg, environ 7% de la capitalisation boursière des American Depositary Receipts (ADR) des entreprises chinoises est détenue par des institutions américaines qui pourraient ne pas être en mesure de négocier à Hong Kong. Cela signifie que ces investisseurs pourraient ne pas pouvoir aller sur la place financière asiatique pour acheter des actions si des entreprises comme Alibaba étaient confrontées à une radiation involontaire de la cote américaine. Les inquiétudes concernant la radiation des entreprises chinoises des bourses américaines ont refait surface après le récent commentaire du secrétaire au Trésor Scott Bessent selon lequel toutes les options étaient sur la table dans les négociations commerciales avec la Chine.
Selon la note de Goldman Sachs reprise par Bloomberg, les investisseurs institutionnels américains détiennent actuellement environ 250 milliards de dollars d'ADR chinoises soit 26% du marché. Leur exposition aux actions de Hong Kong s'élève à 522 milliards de dollars soit 16% du total du marché. Ils détiennent environ 0,5% des actions chinoises onshore, appelées actions A. Au total, cela représente plus de 800 milliards de dollars d'actions chinoises. Il pourrait suffire d'une journée aux investisseurs américains pour finaliser la vente de leurs actions A, tandis qu'il faudrait respectivement 119 et 97 jours pour se défaire des actions de Hong Kong et des ADR, selon les estimations de Goldman Sachs. Parallèlement, dans le même scénario extrême, les investisseurs chinois pourraient être amenés à se débarrasser d'actifs financiers américains qui pourraient s'élever à 1.700 milliards de dollars - environ 370 milliards en actions et 1.300 milliards en obligations.