Le Groupe Gascogne a évolué tout au long de l'année 2024 dans une conjoncture incertaine, qui pèse sur la vigueur de la demande dans un contexte de normalisation des prix de vente. Dans ce contexte, le Groupe a réalisé un chiffre d'affaires annuel de 391,2 ME, limitant son recul à -4,9% grâce à un second semestre en croissance (+8%) et rentable. Il a permis de rattraper une partie du retard pris au 1er semestre (-15%), en raison notamment de l'arrêt de la production pendant 2 mois de la papeterie sur le 1er semestre 2024 et de la faiblesse de la demande en début d'année sur l'activité Sacs.
L'Ebitda ressort à 28,6 ME, dont 21,2 ME réalisé sur le seul second semestre (40 ME lors de l'exercice précédent). Cette baisse est principalement due à la contre-performance de la papeterie (Ebitda à l'équilibre en baisse de -13,0 ME) pénalisée par l'arrêt réglementaire suivi de l'interdiction par l'organisme de contrôle de redémarrer la plus vieille machine à papier MAP3 (levée après quelques semaines). Les autres activités ont fait preuve globalement de résilience. Les difficultés opérationnelles de la papeterie confirment donc la nécessité des projets d'investissement majeurs du Groupe sur le site de Mimizan (Landes). La nouvelle machine à papier à la pointe de la technologie va se substituer à 3 des plus anciennes machines. Le chantier se poursuit avec la construction du bâtiment de la machine. Le Groupe table sur un démarrage de cette nouvelle machine à papier fin 2026 et une montée en cadence sur l'année 2027.
L'augmentation du coût du projet (275 ME) a conduit le Groupe à mettre en place de nouveaux financements en 2024 dont une augmentation de capital de 21 ME réalisée avec succès en décembre 2024.
Le résultat opérationnel courant tombe à 6,1 ME. Il est divisé par 3 (18 ME en 2023), en lien avec la baisse de l'Ebitda et la hausse des amortissements. Le résultat opérationnel s'établit à 4,2 ME (16,4 ME en 2023).
Le résultat net de l'ensemble consolidé est légèrement négatif à - 0,6 ME (+9,7 ME un an plus tôt).
#Structure financière|
Les flux opérationnels ressortent nettement positifs à 21,9 ME, en recul toutefois de 11,8 ME du fait de la baisse de l'Ebitda. Les flux d'investissement s'élèvent à 58 ME, dont 44 ME dédiés à la nouvelle machine à papier. Les flux de financement s'élèvent à 94,4 ME.
La variation de trésorerie est positive à 58,3 ME. La trésorerie disponible s'élève à 105,1 ME. L'endettement net progresse de 26,8 ME sur l'exercice, compte tenu des investissements dans le projet de la nouvelle machine à papier.
Cette nouvelle machine coûte à 275 ME, dont 113 ME ont déjà été investis à fin 2024. Le financement est assuré à hauteur de 220 ME par différents financements bancaires dont les premiers remboursements interviendront à partir de 2027 et s'étaleront sur des durées comprises entre 5 et 10 ans. Le solde est financé à hauteur de 41 ME sur fonds propres, renforcés par l'augmentation de capital de 21 ME réalisée en décembre dernier et par une subvention de l'ADEME de 13,8 ME.
Perspectives
Malgré une conjoncture nationale et internationale incertaine animée par un contexte géopolitique en mutation, le Groupe Gascogne poursuit les efforts d'investissement dans ses outils de production, et dans ses travaux de R&D.
L'adaptation et la réactivité seront encore la règle pour l'année 2025 devant le manque de visibilité souvent partagé par la clientèle.
Le début d'exercice semble toutefois s'inscrire dans la continuité du second semestre 2024 avec plusieurs signaux positifs, notamment sur une partie des marchés des Activités Bois, Sacs et Flexible. L'Activité Papier reste en revanche principalement contrainte par sa production.
Le Groupe reste attentif aux évolutions des prix des matières premières, des coûts de transport et des énergies et continue de piloter rigoureusement ses charges afin d'optimiser sa rentabilité opérationnelle.