Forvia avance de 0,6% à 11,7 euros en cette fin de semaine haussière sur le marché parisien. La spéculation autour de l'équipementier automobile bat son plein depuis quelques jours alors que les équipementiers indiens Samvardhana Motherson International et Tata AutoComp Systems figureraient parmi les prétendants à l'acquisition de la division d'intérieurs de véhicules ('Interiors') de Forvia. Selon des sources proches du dossier citées par 'Bloomberg', des sociétés de capital-investissement, dont Apollo Global Management et FountainVest Partners, seraient également intéressées. Les délibérations sont en cours et il n'existe aucune certitude quant à la suite des discussions, selon les sources.
Après sa prise de fonction en mars, Martin Fischer, DG de Forvia, a élargi une revue stratégique visant à réduire la dette issue du rachat de Hella. Les équipementiers automobiles sont sous pression, car des clients comme Stellantis et Volkswagen souffrent du ralentissement de la demande de véhicules électriques et des répercussions des droits de douane américains.
TP ICAP Midcap évoque des noms crédibles, tant du côté des industriels - Motherson étant en cours de rachat de l'équipementier en profonde restructuration financière Marelli et a repris l'activité de modules cockpit SAS à Forvia en 2023, que du côté des fonds, Apollo ayant racheté les équipementiers Tenneco ou TI Fluid Systems et Fountainview l'italien EuroGroup Lamination. Si une telle opération venait à se concrétiser, il s'agirait d'une transformation majeure pour Forvia. La division Interior (environ 5 MdsE de chiffre d'affaires) est la seconde plus grosse activité du groupe et figure parmi les 5 plus gros acteurs au monde auprès de Yanfeng, Grupo Antolin, Toyota Boshoku ou Motherson. Par rapport aux autres activités, Interior n'est pas sujet à un débat particulier, ses perspectives à long terme sont portées par l'amélioration du confort et de l'expérience utilisateur et, mise à part les récents déboires très localisés en Amérique du Nord, cette activité est convenablement profitable, souligne le broker. En supposant une cession complète de la division en 2026, l'endettement net du groupe serait divisé par deux et chuterait de 1,5x à 0,5x ND/EBITDA ce qui non seulement règlerait le problème de dette du groupe mais lui laisserait même des marges de manoeuvre pour réinvestir ses autres activités (notamment l'électronique)....