Nouveau coup de pression sur les coûts d'emprunt britanniques à long terme. Le rendement des obligations à 30 ans se tend de 4,6 points de base ce mardi, à 5,67%, au plus haut niveau depuis 1998. Les rendements britanniques à 10 ans grimpent pour leur part de 3,6 pb à 4,786%. La hausse des coûts d'emprunt constitue un nouveau casse-tête pour le gouvernement à l'approche de la présentation du budget d'automne, où la chancelière de l'Échiquier Rachel Reeves est sous pression pour trouver des économies ou augmenter les impôts afin d'améliorer la situation budgétaire du Royaume-Uni. "Les hausses d'impôts sont inévitables, mais nous atteignons un stade où de nouvelles hausses d'impôts pourraient devenir contre-productives ", explique à 'Bloomberg' Mohit Kumar, stratège en chef pour l'Europe chez Jefferies International.
L'évolution des obligations d'État est également due à des facteurs mondiaux, les obligations britanniques étant à l'épicentre d'une baisse plus large de la dette à longue échéance. Ce repli reflète la baisse de la demande pour ces titres de la part des acheteurs traditionnels, tels que les fonds de pension à prestations définies, ainsi que les inquiétudes concernant une inflation structurellement plus élevée.
Le taux des obligations d'État à 30 ans a augmenté de plus de 100 points de base au cours des 12 derniers mois, contre environ 80 points de base pour les bons du Trésor américain et les obligations allemandes comparables, souligne l'agence.