FDJ s'adjuge 2% à 36,6 euros après avoir dévoilé de solides résultats préliminaires vendredi soir. L'opérateur de la loterie nationale a dégagé l'an passé un Ebitda courant de 792 millions d'euros, en progression de 21%, pour un chiffre d'affaires 2024 de 3,07 milliards d'euros, en progression de +17% (+10% à périmètre constant). La marge d'EBITDA s'établit ainsi à 25,8%. Des comptes supérieurs aux attentes des analystes.
Le groupe anticipe que l'augmentation des prélèvements sur les jeux d'argent et de hasard en France applicable au premier juillet 2025, devrait affecter mécaniquement son chiffre d'affaires et son Ebitda courant pour près de 45 millions d'euros sur l'exercice. Il a commencé à mettre en place des mesures dont l'effet graduel vise à compenser pleinement l'impact de cette augmentation fiscale d'ici 2027.
L'impact de la nouvelle fiscalité en France est certes significatif pour FDJ, mais devrait être absorbé au cours des prochaines années et semble déjà intégré au moins partiellement dans le cours de Bourse, explique Oddo BHF. Ainsi, cela fait plusieurs mois que l'incertitude fiscale et réglementaire en France pénalise FDJ, qui a significativement sous-performé le secteur du gaming (cours de Bourse à -10% sur 3 mois vs secteur à +10%). L'analyste maintient son avis 'neutre' sur FDJ et sa cible de 41 euros en amont de la publication finale des résultats 2024. FDJ bénéficie d'un profil de croissance résilient, d'un bilan sain permettant un retour régulier aux actionnaires et du M&A sélectif après l'acquisition transformante de Kindred fin 2024 (intégration en cours). Cependant, le titre est pénalisé depuis plusieurs mois par le risque fiscal et réglementaire, particulièrement en France, ce qui semble être intégré dans la valorisation à 7,7x VE/EBITDA 2025e, soit une décote de plus de 30% vs la moyenne de ses pairs (Lottery Corp, OPAP, Flutter, Entain), un FCF yield de 7,5% et un dividende yield de 6%.
CIC passe de son côté à l''achat' sur le dossier en visant 42 euros.