Ericsson chute et entraîne Nokia dans son sillage

Dans un marché euphorique en ce début d'année, Ericsson fait tache. Le géant suédois plonge de 10% à Stockholm après avoir fait état de résultats inférieurs aux attentes au quatrième trimestre, pénali...

Dans un marché euphorique en ce début d'année, Ericsson fait tache. Le géant suédois plonge de 10% à Stockholm après avoir fait état de résultats inférieurs aux attentes au quatrième trimestre, pénalisé par de faibles ventes en Asie et des pertes dans des divisions 'non core'. Sur la période, le fabricant d'équipements de télécommunications a enregistré un bénéfice opérationnel ajusté de 9,8 milliards de couronnes (894 millions de dollars), contre 7,4 MdsC l'année précédente, et un consensus logé à 10,3 MdsC. La marge opérationnelle ajustée s'est établie à 13,4%, contre une estimation moyenne de 14,03%.

Les ventes nettes ont augmenté de 1% pour atteindre 72,9 milliards de couronnes avec un bond de 54% en Amérique du Nord. L'activité dans cette région a été stimulée par un contrat de 14 milliards de dollars avec l'opérateur américain AT&T qui a commencé à porter ses fruits au cours de la période précédente. Les revenus en Europe et en Amérique latine ont également augmenté, tandis que ceux réalisés en Asie ont reculé à deux chiffres, principalement en Inde, où la demande a chuté après une forte croissance en 2023.

Si les revenus ont légèrement progressé dans l'activité réseau principale d'Ericsson, les bénéfices ont été tirés vers le bas par son segment d'entreprise, les pertes dans ses activités médias et une dépréciation ponctuelle dans son unité Ericsson Ventures. Ericsson et son concurrent Nokia, qui publiera ses résultats la semaine prochaine, sont aux prises avec un marché des équipements de télécommunications faible qui dure depuis des années, de nombreux opérateurs retardant les mises à niveau coûteuses de leur réseau. Il a réagi par des mesures de réduction des coûts et un pivot vers des marchés tels que les États-Unis et l'Inde.

"Nous voyons de nouveaux signes indiquant que le marché global des réseaux d'accès radio (RAN) est en train de se stabiliser, avec une forte croissance en Amérique du Nord soutenant un retour à la croissance des ventes de réseaux au quatrième trimestre", a déclaré Borje Ekholm, PDG du groupe scandinave. Ericsson propose le versement d'un dividende de 2,85 couronnes par action, contre 2,70 couronnes en 2023.

Dans le sillage de son concurrent, Nokia perd 1,6% à 4,44 euros.