Eramet redonne 0,9% à 70,4 euros après un gain d'environ 10% au cours des deux dernières séances. Une poussée à relier aux difficultés rencontrées par GEMCO, le principal concurrent du groupe dans le manganèse, et à la présentation des premières mesures pour l'industrie du nickel en Nouvelle-Calédonie.
Le gouvernement français a exhorté les autorités et les trois exploitants d'usines de nickel en difficulté dans l'île du Pacifique à se mettre d'accord sur un plan de redressement d'ici la fin du mois, a déclaré jeudi le ministre des Finances Bruno Le Maire. "Soit nous serons tous d'accord et travaillerons ensemble dans le même sens, et il y aura un avenir pour l'industrie du nickel en Nouvelle-Calédonie, soit nous sommes divisés et ce sera extrêmement plus difficile dans ce cas", a affirmé le ministre lors d'un point de presse. Le "pacte" proposé sera examiné par le Congrès de Nouvelle-Calédonie le 28 mars. Il comprend notamment 200 ME/an de subventions énergétiques aux centrales, versées par l'État français et les collectivités territoriales ; un allègement fiscal pour les usines ; un nouveau code minier pour garantir un meilleur accès au minerai de nickel et davantage d'exportations ; et l'engagement du gouvernement à investir dans de nouveaux actifs de production d'énergie sur l'île afin de réduire les coûts énergétiques.
Pour tenir compte de la hausse prévisible - mais sans doute temporaire - du manganèse, Oddo BHF rehausse son objectif de cours de 92 à 94 euros (basé sur une somme des parties). Contrairement aux grandes minières impactées par la baisse du fer, Eramet bénéficie actuellement d'un commodity mix plutôt favorable avec le rebond du nickel au LME, du lithium en plus du manganèse, le ferronickel et le NPI restant en revanche déprimés. La recommandation 'surperformance' du broker repose aussi sur la valorisation très attractive puisque le multiple VE/EBITDA ajusté 2025e est limité à 3,4x soit une décote d'un tiers sur les autres minières.