(AOF) - Eiffage a réalisé au troisième trimestre 2024 un chiffre d’affaires consolidé de 5,9 milliards d’euros, en hausse de 7,7 % par rapport au troisième trimestre 2023 (+ 7,9% dans les Travaux et + 7% dans les Concessions). Eiffage bénéficie d’une forte visibilité en Travaux qui repose sur un carnet de commandes toujours solide à 28,8 milliards d’euros au 30 septembre 2024, en hausse de 47 % sur un an (+ 1 % sur 3 mois). Il représente 18,1 mois d’activité. Les prises de commandes du troisième trimestre sont restées soutenues.
Confortée par l'activité sur ce troisième trimestre, la performance opérationnelle anticipée pour 2024 est inchangée. Le groupe prévoit une augmentation de son activité dans les Concessions comme dans les Travaux. En Travaux, elle sera toutefois moins soutenue dans sa dynamique organique qu'en 2023 et différenciée selon les métiers, dans une démarche toujours sélective de prise d'affaires.
Elle bénéficiera en outre de l'apport des croissances externes d'Eiffage Énergie Systèmes en Europe.
De plus, le résultat opérationnel courant, porté notamment par une nouvelle progression de la marge opérationnelle d'Eiffage Énergie Systèmes, sera en hausse dans les Travaux. Dans les Concessions, la nouvelle taxe sur les infrastructures de transport longue distance viendra impacter significativement les résultats.
Dans ces conditions, Eiffage anticipe un résultat net part du groupe du même ordre qu'en 2023, à fiscalité constante de l'impôt sur les sociétés.
Cela ne prend pas en compte la surtaxe à l'impôt sur les sociétés des grandes entreprises en France, telle que figurant dans le projet de loi de finances 2025. Appliquée au résultat de l'exercice 2023, cette surtaxe aurait diminué le résultat net part du groupe d'environ 135 millions d'euros.
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Points clés
- Leader européen du BTP et des concessions ;
- Chiffre d'affaires de 20,3 Mds€ généré par 2 branches : les travaux pour 84 % (route, génie civil, énergie-systèmes, construction) et les concessions autoroutières (APPR, AREA, ADELAC…) et aéroportuaires, pour 16 % ;
- Implantation essentiellement européenne, la France pesant 70 % du chiffre d’affaires, devant le reste de l’Europe pour 26 % ;
- Modèle d'affaires fondé sur l'engagement des salariés, l’ancrage européen et sur l'équilibre entre métiers -concessions « greenfield », montage et exploitation/maintenance-, d’où une stabilité et une complémentarité financière entre cycles courts et cycles longs ;
- Capital détenu à 20,5 % (+ 25 % des droits de vote) par les salariés, Benoît de Ruffray étant président-directeur général du conseil de 11 membres ;
- Bilan maîtrisé avec une dette portée à 10,6 Mds à fin juin 2023 face à des liquidités de 3,6 Mds€.
Enjeux
- Stratégie industrielle bas carbone fondée sur la réduction des émissions internes et sur l’extension des offres bas carbone ;
- Stratégie d'innovation « bas carbone » en 5 volets :
- émergence de propositions via Start.box et Impulse Partners,
- accompagnement des projets opérationnels via Seed’Innov et les programmes R&D,
- construction de l’offre via Start lab, E-Face…,
- diffusion via Innopédia,
- consolidation des acquis avec écosource, Sekoya, traçabilité…, ;
- Stratégie environnementale visant la neutralité carbone pour 2050 :
- étape 2030 : repli de 46 % des émissions de CO2 vs 2019,
- écocircularité et soutien à la biodiversité ;
- Visibilité de l’activité, avec un carnet de commandes des travaux de 19,8 Mds€ à fin juin 2023 et renforcé depuis par l’entrée de gros contrats pluriannuels ;
- Dans les concessions, élargissement du portefeuille, dopé par 1,5 Md€ d’investissements (Sun « R » pour les énergies renouvelables, montée dans le capital du viaduc de Millau) ;
- Evolution des relations avec Getlink, dont la participation de 18,79 % dans son capital sera mise en équivalence dans les comptes dès le 2ème semestre de l'exercice 2023.
Défis
- Contraintes budgétaires dans les pays européens favorables aux projets de concessions et de PPP (Partenariat Public / Privé), très rentables pour le groupe et relations avec l’Etat gagnantes pour APRR et AREA (régularité des hausses contractuelles) ;
- Fortes diversités de marges entre travaux et concessions et, dans la branche concessions, remontée de cash-flow limitée par le poids du minoritaire Macquarie (50 % du capital – 1 %) ;
- Risque d’un alourdissement de la fiscalité sur les sociétés concessionnaires d’autoroutes ;
- Après une hausse de + 10 % des revenus et du bénéfice net semestriels, perspectives 2023 : croissance de l’activité et de la rentabilité dans les travaux et les concessions.
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