Eiffage surperforme le marché à la mi-journée avec une action en hausse de 1,3% à 85 euros ce mercredi, alors que Morgan Stanley reste à 'surpondérer' sur le dossier avec un curseur qui passe de 142 à 150 euros. Le groupe de BTP et de concessions a dévoilé un chiffre d'affaires de 5,89 milliards d'euros au troisième trimestre, en hausse de 4,6% à périmètre et change constants. Le carnet de commandes des travaux a atteint 28,8 milliards d'euros, soit un bond de +47% sur un an... Eiffage a confirmé ses perspectives annuelles, dont un résultat net part du groupe "du même ordre qu'en 2023", mais prévoit que la nouvelle taxe sur les infrastructures de transport en France aura un impact sur le résultat opérationnel courant de sa division "Concessions".
Parmi les autres avis de brokers, Goldman Sachs reste à l'achat avec un objectif ajusté à 133 euros, tandis que Oddo BHF avait auparavant confirmé sa recommandation 'neutre' après ces annonces avec un objectif de cours de 102 euros. Le broker maintient une décote de 20% qui semble tout à fait justifiée par l'écart grandissant avec les performances de Vinci, son "grand frère", mais aussi et surtout le manque d'opération structurante... Eiffage est certes aux portes du CAC40, mais le groupe ne semble pas pour autant montrer de velléité pour renforcer sa communication financière. Le titre s'échange sur la base d'un multiple VE/EBIT 2024 d'environ 8x vs une médiane sur la période 2014-2023 de 11,7x, une décote méritée, selon le courtier.
JP Morgan ('surpondérer') a déclaré de son côté que le chiffre d'affaires du groupe avait dépassé de 3,2% ses estimations grâce à la branche contracting, soutenue par sa division énergie... Dans l'ensemble, la banque s'attend à ce que le consensus "augmente légèrement" pour le chiffre d'affaires/Ebit en raison d'un meilleur résultat dans l'énergie et d'APRR, mais à une baisse pour le résultat net en raison de la nouvelle augmentation de l'impôt sur les sociétés proposée par le gouvernement. RBC ('surperformance') met en avant un carnet de commandes solide et la croissance des revenus, mais un vent contraire fiscal plus élevé que prévu pour 2024. La qualité de la division Contracting s'améliore, soutenue par la croissance dans le secteur de l'énergie, avec un carnet de commandes à un niveau record et des marges à des sommets de plus de 15 ans. L'action est "remarquablement bon marché" dans le secteur, concluait le broker.