Crues: la vigilance rouge de mise jusqu'à mercredi pour l'Ille-et-Vilaine, le Morbihan et la Loire-Atlantique

La Loire-Atlantique, le Morbihan et l'Ille-et-Vilaine, où 1.000 personnes ont été évacuées depuis dimanche, resteront en vigilance rouge pour crues jusqu'à mercredi, avec des niveaux proches des seuil...

La Loire-Atlantique, le Morbihan et l'Ille-et-Vilaine, où 1.000 personnes ont été évacuées depuis dimanche, resteront en vigilance rouge pour crues jusqu'à mercredi, avec des niveaux proches des seuils historiques attendus sur certains cours d'eau.

Après le passage de la tempête Herminia, la dépression Ivo va amener mercredi son lot de fortes pluies, avec des cumuls de "15 à 30 mm, voire 40 mm par endroits, sur la Bretagne, la Basse-Normandie et les Pays de la Loire, dans un contexte de sols déjà saturés", indique Météo-France.

"C'est une situation tout à fait exceptionnelle qui manifestement, dépasse l'histoire connue, en tous les cas, en matière d'inondations sur le territoire", a déclaré à la presse François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l'Intérieur, en visite à Rennes. Selon le ministre, le pic n'était "pas encore parfaitement connu".

"Face à cette situation exceptionnelle, j?ai décidé d?enclencher la procédure accélérée de reconnaissance de l?état de catastrophe naturelle", a-t-il indiqué plus tard sur X.

Selon la préfecture d'Ille-et-Vilaine, depuis dimanche, "plus de 1.000 personnes ont été évacuées (établissements sanitaires et médico-sociaux compris)". "Sur l?ensemble du département, aucune victime n?est à déplorer", ajoute-t-elle.

"Sur la Vilaine et la Seiche, compte tenu des nouvelles précipitations, les niveaux des cours d'eau devraient rester exceptionnels", met en garde Vigicrues dans son bulletin de 16H00.

Les villes en aval de Rennes ont vu l'eau monter au fur et à mesure mardi. Le secteur de Redon, en Ille-et-Vilaine et limitrophe du Morbihan et de la Loire-Atlantique, est particulièrement surveillé.

A 18H, le niveau de crue du canal était de 5,25 mètres, contre 5,56 mètres en 1995, année de référence. La cote a atteint 4,86 mètres côté Vilaine, contre 5,56 mètres lors de la crue historique de 1936, a fait savoir la mairie de Redon. Certains établissements scolaires de la ville ont fermé.

"Nous devrions atteindre (...) le pic de crue demain (mercredi) dans la journée", a indiqué à la presse le maire de Redon Pascal Duchêne, avertissant que la décrue serait lente. "La ville va être contrainte, empêchée dans ses activités pendant quelques jours", a expliqué l'élu.

"La crue historique de 1936", la "plus haute référence", pourrait être atteinte, a souligné Julien Lemarié, chef du pôle Prévention des risques et Gestion de crises.

Le Calvados, l'Orne, la Mayenne et le Maine-et-Loire ont été maintenus en vigilance orange aux crues.

- Impact "plus conséquent" -

Les inondations compliquent le trafic ferroviaire. Au sud de Rennes, "la gare de Messac Guipry n'est plus accessible aux clients jusqu'au vendredi 31 janvier inclus", selon le site TER Breizhgo.

Les foyers privés d'électricité en Bretagne devraient en revanche "être réalimentés en électricité d?ici la fin de journée" mardi, a informé Enedis.

Le département breton et notamment sa préfecture, Rennes, traversée par deux rivières, l'Ille et la Vilaine, subit des crues inédites depuis plus de 40 ans depuis le passage dimanche de la dépression Herminia, qui a succédé à la tempête Eowyn.

"De nouvelles inondations sont à craindre" avec un impact "plus conséquent que celui observé ce week-end", a mis en garde à 16h00 Rennes métropole, qui a réuni une cellule de crise.

Autour de la maire Nathalie Appéré, des responsables des sapeurs-pompiers, de la Croix-Rouge, mais aussi des ingénieurs hydrauliciens préviennent: entre 25 cm et 50 cm de hausse sont encore à prévoir d?ici jeudi sur le cours de la Vilaine.

D'après Météo-France, à Rennes, "il n'avait jamais autant plu en janvier sur cette station ouverte en 1944 (169,6 mm en janvier 1995).

"Il y a des milliers et des milliers d'hectares de prairies inondées. Tous les ruisseaux débordent, tous les plans d'eau sont au maximum", a fait savoir le président du département d'Ille-et-Vilaine, Jean-Luc Chenut, qualifiant la situation de "crise de grande ampleur par l'étendue du territoire concerné".

Le réchauffement climatique, conjugué à l'urbanisation ou à la perte du bocage en milieu agricole, augmentent le risque d'inondations.

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© 2025 AFP

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