Croissance: Lombard se dit "optimiste" pour 2025 sans exclure un ajustement

Le ministre de l'Economie, Eric Lombard, s'est dit samedi "optimiste" sur la capacité de la France a atteindre son objectif d'une croissance économique de 0,9% en 2025, sans exclure un ajustement "si ...

Le ministre de l'Economie, Eric Lombard, s'est dit samedi "optimiste" sur la capacité de la France a atteindre son objectif d'une croissance économique de 0,9% en 2025, sans exclure un ajustement "si nécessaire".

"Sur la croissance, la Banque de France va donner dans les jours qui viennent ses nouvelles prévisions et nous nous adapterons si nécessaire. On a eu, en début d'année, quelques mauvaises nouvelles, sur l'emploi par exemple. Je reste optimiste", a déclaré M. Lombard dans une interview publiée sur le site internet du Parisien.

La Banque de France présentera ses projections macroéconomiques le 12 mars.

Outre l'objectif de croissance, après une hausse de 1,1% du PIB en 2024, le gouvernement entend ramener le déficit public français 5,4% du PIB en 2025, contre environ 6% en 2024, au prix d'environ 50 milliards d'euros d'effort budgétaire.

Après deux années consécutives de dérapage du déficit public, en 2023 et 2024, Eric Lombard et sa collègue Amélie de Montchalin, chargée des Comptes publics, doivent présenter lundi un plan d'action pour améliorer le pilotage des finances publiques.

Pointant vendredi des finances publiques "sous pression" et le soutien politique aux réformes "limité", l'agence de notation S&P a laissé vendredi inchangée la note de sa dette, l'assortissant toutefois d'une perspective négative. Cela signifie qu'une dégradation est possible.

"La perspective négative signifie que le redressement des finances publiques est compliqué pour la France, donc on va mettre en place avec Amélie de Montchalin des moyens nécessaires pour que le budget voté soit bien exécuté", a assuré Eric Lombard.

"On va prochainement réunir les partenaires publics et les parlementaires pour les tenir informés de son application. Si les prévisions de recettes venaient à diminuer, on ferait des ajustements en temps réel pour respecter le déficit public à 5,4% du PIB pour 2025", a-t-il ajouté. Il a exclu l'éventualité d'un budget rectificatif.

Concernant le budget 2026, Eric Lombard a rappelé vouloir faire "évoluer la contribution des hauts patrimoines pour lutter contre la suroptimisation fiscale", mais cela ne sera "pas du tout un nouvel ISF".

Mardi, dans la lignée du chantier engagé par les gouvernements précédents, il présentera un plan de simplification pour les entreprises, dans le domaine des formulaires administratifs Cerfa ou en déployant le test PME, pour "évaluer toute nouvelle réglementation ou loi dans les entreprises, avant sa mise en application", a-t-il expliqué.

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