(AOF) - Au Royaume-Uni, l’indice des prix à la consommation (CPI) a surpris favorablement pour le second mois consécutif. Il progresse de 2,6% sur un an au mois de mars contre 2,7% anticipé par le consensus et après 2,8% en février. L’inflation sous-jacente (CPI hors énergie, produits alimentaires, alcool et tabac) est en ligne avec les anticipations à 3,4% sur un an, légèrement en baisse depuis 3,5% en février.
"L'inflation des prix à la consommation du mois de mars a été légèrement plus forte que nos propres prévisions (de 0,1 point de pourcentage à la fois pour l'inflation totale et l'inflation sous-jacente). La surprise par rapport à nos prévisions provient d'un taux d'inflation en nette hausse dans le secteur vestimentaire, lié en partie aux variations saisonnières des prix", souligne Crédit Agricole.
"La modération des chiffres d'inflation permet de valider nos anticipations d'une baisse de taux par la BoE lors de sa prochaine réunion du mois de mai, d'autant plus que le marché du travail a continué de s'assouplir en février", poursuit la banque.
Des voix pourraient même déjà s'élever au sein du comité de politique monétaire en faveur d'un assouplissement plus agressif en raison des risques que la guerre commerciale de Donald Trump implique pour l'économie britannique et si les nouvelles prévisions, que la BoE publiera dans son Monetary policy report de mai, estiment que le marché du travail se détériorera de manière plus prononcée que prévu il y a trois mois".
En outre, pour Crédit Agricole, le taux d'inflation devrait accélérer significativement en avril en raison d'une hausse des prix de l'eau, du gaz et de l'électricité ainsi que de l'entrée en vigueur des changements annoncés, à l'automne dernier, par le gouvernement concernant les cotisations sociales patronales (National Insurance Contributions) et le salaire minimum vital.
L'établissement bancaire anticipe une hausse des prix à la consommation à 3,3% sur un an en avril et une accélération vers un pic à 3,8% en septembre. Les tarifs douaniers pourraient avoir un impact désinflationniste dans l'ensemble sur les prix britanniques en raison de la baisse des cours du pétrole et des éventuelles baisses des prix à l'importation depuis des pays dont les parts de marché américaines diminuent (comme la Chine).
"Des perturbations et une réorganisation des chaînes de valeur mondiales risquent toutefois d'entraîner des hausses des prix à court terme, compensant en partie ces effets", conclut Crédit Agricole.
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