Crédit Agricole : chahuté après les résultats

En queue du CAC40, Crédit Agricole cède près de 4% à 16,6 euros après avoir fait état de résultats en ligne avec les attentes des analystes au premier trimestre malgré le poids de la surtaxe exception...

En queue du CAC40, Crédit Agricole cède près de 4% à 16,6 euros après avoir fait état de résultats en ligne avec les attentes des analystes au premier trimestre malgré le poids de la surtaxe exceptionnelle de l'impôt sur les sociétés. La deuxième banque française en termes de capitalisation boursière a publié un résultat net part du groupe en baisse de 4,2% à 1,82 milliard d'euros, pour un produit net bancaire en hausse de 6,6% à un record de 7,26 milliards d'euros. Crédit Agricole a précisé que la charge d'impôt ressortait en hausse de 35,5% sur un an à 827 millions d'euros, citant un coût de 123 ME au premier trimestre de la surtaxe exceptionnelle sur l'impôt sur les sociétés votée dans le projet de loi de finances pour 2025 pour un coût total estimé à 200 ME en 2025.

Le PNB de la banque de financement et d'investissement a bondi de 7,3% à un plus haut historique de 1,89 milliard d'euros. L'activité de Banque de Marché et d'Investissement affiche une progression de ses revenus de 10%, à 1,017 MdE. Elle est soutenue par une nouvelle progression des revenus sur l'ensemble des activités de la Banque de Marché (+5,9% par rapport au premier trimestre 2024) dans un contexte de forte volatilité, et par le bon niveau d'activité de la Banque d'Investissement (+31,6% par rapport au premier trimestre 2024) grâce au bon dynamisme des activités Structurés Actions. Les revenus de la Banque de Financement sont également en hausse à 870 ME, en progression de +4,4%. Ceci s'explique notamment par la performance de la Banque Commerciale (+1,7%), tirée par la performance des financements d'actifs et financements de projets, en particulier sur les Énergies vertes et l'Aéronautique et par les activités de Trade et Export Finance. L'activité des financements structurées enregistre également une hausse des revenus de 9,4%.

Barclays affirme que la performance des divisions est "mitigée", jugeant que les coûts plus importants que prévu devraient peser sur le cours de l'action. JP Morgan anticipe des changements limités dans ses estimations, la vigueur des marchés financiers étant compensée par une hausse des coûts. La banque se négocie sur des multiples proches du secteur dans un contexte de rendements plus faibles, tandis que les analystes sont déjà optimistes quant à l'évolution des coûts et des revenus. Jefferies souligne que les résultats ont été tirés par la vigueur de CIB et de la distribution internationale, tandis que LCL et le crédit à la consommation sont "plutôt décevants". "Les investisseurs devraient apprécier la hausse de 30 pb du CET1 compte tenu des opérations de fusions-acquisitions post-T1", souligne le courtier.

Société(s) citée(s) :
Société(s) citée(s) :