Clôture Wall Street : les marchés fléchissent...

Tous les indices américains terminent la semaine en baisse à Wall Street, ce vendredi. Le S&P 500 redonne -0,65% à 5.123 pts (-0,14% sur la semaine). Le Dow Jones recule de -0,18% à 38.722 pts (-0,69%...

Tous les indices américains terminent la semaine en baisse à Wall Street, ce vendredi. Le S&P 500 redonne -0,65% à 5.123 pts (-0,14% sur la semaine). Le Dow Jones recule de -0,18% à 38.722 pts (-0,69% en hebdomadaire). Le Nasdaq se tasse de -1,16% à 16.085 pts (-0,76% pour la semaine). Les marchés sont prudents après la publication de chiffres de l'emploi américain assez peu lisibles. Les créations d'emploi pour février sont supérieures aux attentes, mais une révision en forte baisse pour le mois de janvier et un taux de chômage en augmentation perturbent l'analyse des données par les investisseurs.

Ainsi, le rapport gouvernemental sur la situation de l'emploi aux Etats-Unis pour le mois de février 2024 a fait ressortir 275.000 créations de postes non-agricoles, contre un consensus de place de 200.000 et une lecture révisée -en forte baisse- à 229.000 pour le mois antérieur (353.000 précédemment évalué). Le taux de chômage s'est établi à 3,9%, contre un consensus de 3,7% et un niveau de 3,7% également un mois plus tôt. Les créations de postes dans le privé ont été au nombre de 223.000, contre 175.000 de consensus et 177.000 un mois plus tôt (317.000 pour l'estimation antérieure de janvier). Le salaire horaire moyen a augmenté de 0,1% en comparaison du mois antérieur (0,2% de consensus). Il augmente de 4,3% sur un an. Le taux de participation à la force de travail a peu évolué, à 62,5%, en ligne avec les attentes de marché.

Ce vendredi, John Williams, patron de la Fed de New York, indique que les anticipations d'inflation sont quelque peu redescendues. Il précise également qu'il "n'est pas clair que le taux neutre ait augmenté". Il constate que la demande s'est refroidie du fait de la politique monétaire restrictive. Le responsable note aussi que l'intelligence artificielle pourrait permettre une nouvelle amélioration de la productivité...

Hier, Jerome Powell est à nouveau intervenu devant le Comité du Sénat pour la banque, l'immobilier et les affaires urbaines. Il a estimé que si l'économie évolue comme attendu, les baisses de taux pourraient bien débuter cette année. Il ajoute que la Fed est indépendante et entend rester en dehors des questions politiques. Ainsi, le timonier de la Fed confirme globalement son discours de la veille, précisant que la banque centrale se tient prête à lever avec précaution sa politique restrictive.
Le témoignage du patron de la Fed intervient deux semaines avant la prochaine réunion monétaire, au terme de laquelle les responsables de l'institution devraient maintenir les taux stables pour la 5e réunion consécutive, entre 5,25 et 5,50%, au plus haut de plus de 20 ans.

Du côté des pétroles, le baril de brut WTI redonne -1,82% à 78,11$ (-0,84% sur la semaine).
Le dollar s'échange 0,9141 euro.
L'once d'or termine la semaine à 2.178$ (+2,95% sur la semaine). Le Bitcoin grimpe de 1,48% à 37.096$

Les valeurs

* Gap (+8,23% à 20,92$). Sur le 4e trimestre fiscal, le groupe a affiché des revenus de 4,3 Mds$ en croissance de 1%, alors que le chiffre d'affaires annuel a décliné de 5% à 14,9 Mds$. La marge opérationnelle s'est améliorée à 5% au dernier trimestre de l'exercice, alors que la marge opérationnelle ajustée annuelle a été de 4,1%. Le bénéfice net trimestriel a représenté 185 M$, tandis que le bénéfice net de l'exercice a atteint 502 millions. Pour le trimestre clos, le consensus de revenus se situait à 4,2 Mds$. Le bénéfice ajusté trimestriel par action a été de 49 cents, à comparer à un consensus de 20 cents seulement.
Ainsi, les efforts de redressement de l'enseigne semblent payer, avec le retour à une modeste croissance et une forte amélioration de la rentabilité. Pour l'exercice entamé, Gap s'attend à ce que ses ventes soient à peu près stables, le détaillant évoquant l'environnement de consommation et macroéconomique toujours incertain. Pour le trimestre en cours, Gap prévoit un chiffre d'affaires net de 3,3 Mds$.

* DocuSign (+4,5% à 55,97$). Le géant californien de la signature électronique a publié un 4e trimestre meilleur que prévu. Le bénéfice ajusté par action a été de 76 cents, contre 64 cents de consensus et 65 cents un an avant. Les revenus ont totalisé 712 M$, en croissance de 8% en glissement annuel (698 M$ de consensus). Les revenus d'abonnement s'élèvent à 696 M$, soit une augmentation de 8%. Les services professionnels et autres revenus ont été de 17 M$, soit une croissance de 5%. La trésorerie, les équivalents de trésorerie, la trésorerie affectée et les placements s'élevaient à 1,2 Md$ à la fin du trimestre. Pour l'exercice, les revenus ont été de 2,8 Mds$, pour un bpa ajusté de 2,98$. Sur l'exercice entamé, les revenus sont attendus entre 2,915 et 2,927 Mds$, pour une marge opérationnelle ajustée allant de 26,5 à 28%.

* Marvell Technology (-11,36% à 75,42$). Le concepteur américain de 'puces' décroche après à sa publication trimestrielle. Pour le 4e trimestre fiscal, ses revenus ont été de 1,43 Md$, en ligne avec les attentes. Le bénéfice ajusté par action a été de 46 cents, également conforme au consensus de marché. Pour le trimestre entamé, soit le premier trimestre fiscal 2024, le bénéfice ajusté par action est anticipé à 23 cents, plus ou moins 5 cents, contre 40 cents de consensus. Le groupe s'attend à des revenus trimestriels de 1,15 Md$, plus ou moins 5%, loin du consensus qui se situait à 1,37 milliard. Marvell a aussi annoncé une autorisation de rachat d'actions de 3 Mds$. Le management dit afficher une "incroyable confiance" dans l'activité et les perspectives, mais le marché n'est pas de cet avis, les perspectives de l'IA ne masquant pas la faiblesse des activités d'infrastructure sans fil et des marchés consommateurs et entreprises.

* Costco (-7,64% à 725,56$). Le géant de distribution a battu le consensus de profit, jeudi soir à Wall Street, mais ses revenus sont ressortis inférieurs aux attentes pour le 2e trimestre de l'exercice 2024. Le groupe de distribution a affiché un bénéfice ajusté trimestriel par action de 3,92$, dépassant largement le consensus (3,6$ environ). Les revenus se sont élevés à 58,4 Mds$, en hausse de 5,7% sur un an, mais légèrement inférieurs aux attentes puisque les analystes tablaient en moyenne sur un niveau de plus de 59 Mds$. Les ventes à magasins comparables, hors essence et hors change, ont augmenté de 5,8%. Aux États-Unis, la croissance à comparable a été de 4,8%.

* Broadcom (-6,99% à 1.308,72$). Le concepteur américain de puce a battu le consensus de profits, jeudi soir à Wall Street, pour son 1er trimestre fiscal 2024. Cependant le titre consolide en dépit des perspectives de l'intelligence artificielle - et d'une projection de ventes de 10 Mds$ de puces IA cette année. Sur la période trimestrielle écoulée, le bénéfice ajusté par action a été de 10,99$, supérieur au consensus (10,4$ environ), tandis que les revenus se sont établis à 11,96 Mds$, contre 11,8 milliards de consensus et 8,92 milliards un an avant. La croissance de l'activité a donc été de 34%, tandis que le bénéfice net a atteint 1,32 Md$ en GAAP et 5,25 milliards sur une base ajustée. Pour l'exercice 2024, Broadcom prévoit toujours un chiffre d'affaires d'environ 50 Mds$, comprenant VMware. L'Ebitda ajusté annuel est attendu à environ 60% des revenus.

* Nvidia (-5,55% à 875,28$). Le titre du géant américain des puces graphiques et d'IA marque une pause à l'approche des 1.000$. Bloomberg note que le groupe serait bien placé pour procéder à un "split" de son action. Le dernier, à 4 contre 1, avait été opéré en mai 2021 alors que l'action valait environ 600$. Un nouveau split rendrait le titre plus abordable pour les petits actionnaires, note le dirigeant d'une maison de gestion cité par Bloomberg.

* Eli Lilly (-2,28% à 761,91$). La FDA, autorité américaine du médicament, a repoussé de plusieurs mois son verdict concernant le donanemab, traitement expérimental d'Alzheimer pour les patients à un stade précoce. Aucune date n'est fixée pour la réunion du comité consultatif en charge de l'examen du traitement. Eli Lilly maintient toutefois ses prévisions financières annuelles.

* Taiwan Semiconductor (-1,86% à 146,42$). Taiwan Semiconductor Manufacturing Company, le géant taïwanais de la fonderie de semiconducteurs, consolide légèrement après un plus haut historique à 158,4$ et une capitalisation d'environ à 760 Mds$. Pour les deux premiers mois de l'année 2024, le groupe a affiché une croissance de son activité de 9,4% avec le développement de l'intelligence artificielle, qui compense désormais la faiblesse des activités smartphones avec le ralentissement de l'iPhone. TSMC a donc annoncé pour les mois de janvier et février des revenus totalisant 397,4 Mds$ taïwanais, soit environ 12,6 Mds$. Il s'agit d'une belle performance, compte tenu de la faiblesse actuelle d'Apple - client qui comptait pour un quart de l'activité de TSMC l'an dernier. TSMC est également le principal sous-traitant de production de Nvidia.

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