Clôture Wall Street : en berne avec les tensions géopolitiques et l'obligataire

En clôture de marché, Wall Street recule nettement ce lundi. Le S&P 500 redonne -0,96% à 5.695 pts. Le Dow Jones abandonne -0,94%, revenant à 41.954 pts. Le Nasdaq décroche de -1,18%, enfonçant les 18...

En clôture de marché, Wall Street recule nettement ce lundi. Le S&P 500 redonne -0,96% à 5.695 pts. Le Dow Jones abandonne -0,94%, revenant à 41.954 pts. Le Nasdaq décroche de -1,18%, enfonçant les 18.000 pts pour terminer à 17.923 pts.
Les marchés redoutent ce soir, un embrasement au Moyen-Orient, en attendant la riposte israélienne contre l'Iran. La prudence prévaut également ce lundi, puisque la semaine promet d'être assez animée du point de vue économique, avec en particulier les chiffres de l'inflation jeudi, et de nombreux commentaires de responsables de la Fed annoncés tout au long de cette semaine...

Les principaux rendements du Trésor américain sont de retour à 4%, pour la première fois depuis août, alors que le dernier rapport sur l'emploi américain, particulièrement solide, a balayé l'hypothèse d'une nouvelle réduction importante des taux d'intérêt -de 50 points de base de la part de la Fed. Les obligations ont corrigé ce lundi, prolongeant leur déclin par rapport à la fin de la semaine dernière suite aux données étonnamment robustes de l'emploi américain de septembre. Le rendement du '10 ans' progresse à 4,02% désormais, tandis que le rendement à deux ans atteint lui aussi les 4%. Cela reflète évidemment les doutes sur l'ampleur de la réduction des taux à venir de la banque centrale américaine.
Selon l'outil CME FedWatch, il y a plus de 83% de probabilité désormais que la Fed baisse ses taux d'un quart de point le 7 novembre, à l'issue de la prochaine réunion monétaire, ce qui ramènerait le taux des 'fed funds' entre 4,5 et 4,75%, contre 4,75 à 5% actuellement.

Goldman Sachs a relevé ses objectifs sur l'indice large S&P 500 pour la fin de l'année et les 12 prochains mois. La firme mise sur une plus forte croissance des marges des entreprises et des données macroéconomiques stables. L'objectif sur le S&P 500 en fin d'année est porté à 6.000 points (5.600 auparavant), tandis que la cible à 12 mois atteint désormais 6.300 points (6.000 précédemment).

Du côté des pétroles, le baril de brut WTI bondit de +3,7% à 77,30$ avec le risque géopolitique. Le Brent de mer du Nord est désormais bien au-delà des 80$, et termine ce soir à 81,05$ (+3,72%).
Le dollar est relativement stable, s'appréciant de +0,07% pour s'échanger 0,9112 euro.
L'once d'or fin cède -0,37% à 2.642$.

Les valeurs

* Arcadium (+35,55% à 4,175$). Le géant minier Rio Tinto est en discussions en vue d'une acquisition du producteur de lithium. Reuters indique que la transaction potentielle pourrait être valorisée entre 4 et 6 Mds$, voire plus, alors que le dossier capitalisait 3,3 Mds$ avant ces annonces.

* Barnes Group (+2,66% à 46,47$). Le fabricant et fournisseur de services et technologies dans le domaine industriel et aérospatial va être racheté par des fonds liés à Apollo Global Management pour environ 3,6 Mds$ dans le cadre d'une transaction en cash.

* Lucid (+2,4% à 3,42$). Le constructeur américain de véhicules électriques a annoncé des chiffres de livraisons supérieurs aux attentes de marché. Sur le trimestre clos fin septembre, Lucid a produit 1.805 unités et livré 2.781 véhicules électriques.

* Pfizer (+2,17% à 29,2$). Le groupe pharmaceutique gagne du terrain, alors que l'investisseur activiste Starboard Value vient de prendre une participation d'un montant voisin du milliard de dollars au capital du géant pharmaceutique américain. Bloomberg cite à ce sujet une personne familière de la question. Starboard aurait contacté les anciens dirigeants de Pfizer, Ian Read et Frank D'Amelio, et ces derniers auraient exprimé leur intérêt, a déclaré la source de Bloomberg, demandant à ne pas être identifiée, les informations étant privées.
Read a été directeur général de Pfizer de 2010 à 2018 et a choisi l'actuel DG Albert Bourla pour lui succéder. D'Amelio a été directeur financier du groupe new-yorkais de 2007 à 2021. Les plans exacts de Starboard ne sont pas clairs pour le moment selon Bloomberg. L'activiste a constaté que les investisseurs et les analystes étaient frustrés par les luttes de l'entreprise après la pandémie. Le vaccin et le traitement Covid-19 du laboratoire avaient plus que doublé ses revenus, de 42 Mds$ en 2020 à 100 Mds$ en 2022, mais la demande est depuis retombée.

* Boeing (+0,59% à 155,91$). Le parquet de Brindisi dans le sud de l'Italie accuse 7 personnes et 2 sous-traitants de fraude et de violation des règles de sécurité aérienne, dans le cadre d'une enquête sur des pièces défectueuses produites par une société italienne pour le 787 Dreamliner de Boeing, indique l'agence Reuters. Par ailleurs, l'avionneur américain et son principal syndicat ont indiqué, vendredi, que leurs négociations contractuelles reprendraient ce lundi, afin de trouver un accord mettant un terme à la grève des plus de 30.000 travailleurs de l'usine de Seattle.

* Chevron (+0,25% à 151,12$). Le groupe pétrolier de San Ramon en Californie a annoncé, ce 7 octobre, son intention de céder sa participation non exploitée dans le projet 'Athabasca Oil Sands' et sa participation exploitée dans les schistes de Duvernay, projets situés en Alberta, au Canada. Le groupe américain va donc vendre ces actifs à Canadian Natural Resources pour 6,5 Mds$. La transaction entièrement en cash devrait être finalisée au cours du 4e trimestre 2024. Elle entre dans le cadre des plans du groupe visant à désinvestir de 10 à 15 Mds$ d'actifs d'ici 2028.

* Amazon (-3,06% à 180,8$). Le groupe de distribution en ligne de produits grand public corrige sur une dégradation de Wells Fargo. Le broker juge que la croissance dans le cloud ne ferait pas tout et s'inquiète des tendances de marge pour l'année prochaine. Selon une note relayée par Bloomberg, Wells Fargo Securities a revu sa recommandation de 'surpondérer' à 'pondération en ligne', ajustant sa cible de 225$ à 183$. Amazon a été une histoire de révisions positives constantes, rappelle le spécialiste de Wells, mais le broker juge désormais que des facteurs font pression sur les révisions à court terme.

* Apple (-2,25% à 221,69$). L'analyste Edison Lee de Jefferies ne s'attend pas à ce que le déploiement d'Apple Intelligence ce mois dope significativement les ventes de l'iPhone. Il juge même trop élevées les anticipations de court terme concernant les ventes d'iPhone. Le spécialiste revoit sa recommandation d''achat' à 'conserver' sur Apple et fixe un objectif de cours de 212,92$. Il souligne la haute valorisation du dossier à 33 fois les bénéfices. Il apprécie néanmoins Apple Intelligence sur le long terme.

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