Wall Street a clôturé en territoire négatif ce mardi après un ISM décevant des services, qui ravive les craintes économiques suscitées déjà la semaine dernière par les chiffres de l'emploi. Le S&P 500 cède 0,49% à 6.299 pts et le Nasdaq perd 0,65% à 20.916 pts, contre une baisse de 0,14% du DJIA à 44.112 pts. La place américaine s'était offert pourtant hier soir un franc rebond avec les espoirs de baisse des taux, le S&P s'accordant 1,47% et le Nasdaq 1,95%, suite à la purge de vendredi consécutive au mauvais rapport sur l'emploi américain. Les marchés évaluent par ailleurs toujours les conséquences de la mise en place des nouveaux droits de douane par Trump, alors que la situation demeure très évolutive... Sur le Nymex, le baril de brut WTI perd 1,7% à 65,2$. L'once d'or fin prend 0,2% à 3.380$. L'indice dollar cède 0,1% face à un panier de devises.
Les créations de postes aux États-Unis pour le mois de juillet 2025 sont ressorties vendredi à seulement 73.000, beaucoup moins que le consensus FactSet qui tablait sur 115.000. Le taux de chômage s'est établi à 4,2%, en ligne avec le consensus. Les créations d'emplois totales de juin ont été révisées en forte baisse à 14.000 seulement, contre 147.000 auparavant estimé. L'évolution de l'emploi salarié non agricole total pour le mois de mai a été révisée également très fortement à la baisse, passant de +144.000 à +19.000. Depuis ces mauvais chiffres, la probabilité d'un assouplissement monétaire d'un quart de point en septembre est remontée très significativement, à 89% désormais selon l'outil CME FedWatch.
Pourtant, Trump n'a pas du tout apprécié les révisions du rapport sur l'emploi, jugeant ce rapport truqué. "La directrice du Bureau des statistiques du travail a fait la même chose juste avant l'élection présidentielle, en annonçant une hausse record des chiffres de l'emploi. J'ai quand même remporté l'élection, et elle a réajusté les chiffres à la baisse, qualifiant cela d'erreur, avec près d'un million d'emplois. Une arnaque ! Elle a récidivé, avec une autre 'correction' massive, et s'est fait LICENCIER ! Elle a commis les plus grosses erreurs de calcul depuis plus de 50 ans", a donc expliqué Trump sur Truth Social. "Le rapport sur l'emploi de la semaine dernière était truqué, tout comme les chiffres précédant l'élection présidentielle. C'est pourquoi, dans les deux cas, des révisions massives, record, ont été apportées en faveur des Démocrates de gauche radicale. Ces ajustements importants visaient à masquer et à niveler les faux chiffres politiques, inventés pour faire passer un grand succès républicain pour moins brillant ! Je vais choisir un remplaçant exceptionnel".
"Je viens d'apprendre que les chiffres de l'emploi de notre pays sont établis par une personne nommée par Biden, le Dr Erika McEntarfer, commissaire aux statistiques du travail, qui a falsifié les chiffres de l'emploi avant l'élection pour tenter d'augmenter les chances de victoire de Kamala Harris. Il s'agit du même Bureau des statistiques du travail qui a surestimé la croissance de l'emploi en mars 2024 d'environ 818.000, puis de 112.000 juste avant l'élection présidentielle de 2024, en août et septembre. Ce sont des records ; personne ne peut se tromper à ce point ? Nous avons besoin de chiffres précis sur l'emploi. J'ai demandé à mon équipe de licencier IMMÉDIATEMENT cette personne nommée par Biden. Elle sera remplacée par une personne beaucoup plus compétente et qualifiée. Des chiffres aussi importants doivent être justes et exacts ; ils ne peuvent être manipulés à des fins politiques. McEntarfer a déclaré que seulement 73 000 emplois avaient été créés (un choc !), mais surtout, qu'ils avaient commis une grave erreur : une perte de 258 000 emplois au cours des deux mois précédents. Des phénomènes similaires se sont produits au début de l'année, toujours en négatif. L'économie est en plein essor sous 'TRUMP', malgré une Fed qui joue également avec les petits jeux, cette fois avec les taux d'intérêt, qu'elle a abaissés à deux reprises, et de manière substantielle, juste avant l'élection présidentielle, je suppose dans l'espoir de faire élire 'Kamala'. Comment cela a-t-il fonctionné ? Jerome Powell, 'Too Late', devrait également être mis au rancart", avait aussi asséné Trump vendredi.
Le président américain a été critiqué pour ses attaques contre la Fed et pour avoir limogé Erika McEntarfer, des mesures qui pourraient être perçues comme fragilisant des institutions supposées indépendantes. En ce qui concerne la Fed, Trump, qui ne cesse de tacler Jerome Powell, a déclaré avoir quelques personnes en tête pour le poste laissé vacant après l'annonce vendredi par Adriana Kugler de son départ du conseil des gouverneurs - alors que son mandat n'expirait qu'en janvier. Son départ offre à Trump l'occasion de nommer un gouverneur plus proche de sa préférence pour des taux d'intérêt plus bas, alors que deux autres gouverneurs, Christopher Waller et Michelle Bowman, viennent déjà de basculer en faveur d'un assouplissement monétaire. Le directeur du Conseil économique national, Kevin Hassett, l'ancien gouverneur de la Fed, Kevin Warsh, l'actuel gouverneur de la Fed, Christopher Waller, et le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, auraient quant à eux tous été pressentis pour diriger la banque centrale, indique Bloomberg, qui juge que le candidat de Trump au poste de gouverneur pourrait accéder à la présidence à l'expiration du mandat de Jerome Powell en mai.
Trump indique néanmoins ce jour que Bessent ne voudrait pas du poste de patron de la Fed. Le président américain entend annoncer prochainement ses décisions concernant le remplacement à court terme de la gouverneure Kugler, ainsi que son choix pour le prochain président de la Fed. Trump a déclaré que la Maison Blanche étudiait quatre candidats pour remplacer Powell. Bessent n'en ferait donc pas partie, satisfait de son poste au Trésor.
Dans l'actualité commerciale, Trump fait pression sur l'Inde et la Chine pour qu'elles cessent d'acheter du pétrole russe et iranien. Le représentant américain au Commerce, Jamieson Greer, a déclaré avant-hier que les terres rares étaient au coeur des discussions de Stockholm de la semaine dernière, qui ont conduit à une prolongation de la trêve tarifaire sino-américaine. Il a déclaré à CBS que les États-Unis avaient obtenu des engagements d'approvisionnement de la part de la Chine, mais a souligné que les deux parties n'en étaient qu'à la moitié du chemin. Trump s'est dit quant à lui ce jour très proche d'un accord avec la Chine, lors d'une interview à CNBC. Après une trêve commerciale conclue mi-mai, Washington a fixé au 12 août la date limite pour sceller un accord commercial avec la Chine. Des négociations ont eu lieu le mois dernier à Stockholm entre responsables américains et chinois pour parvenir à une nouvelle prolongation de 90 jours de la trêve. Un accord éventuel ouvrirait la voie à une potentielle rencontre entre Trump et Xi Jinping, note Reuters, Trump s'étant dit prêt à rencontrer son homologue chinois d'ici la fin de l'année en cas de "deal".
Trump a aussi annoncé hier une augmentation substantielle des droits de douane sur l'Inde, accusant le pays de subventionner la guerre russe en Ukraine. "L'Inde achète non seulement des quantités massives de pétrole russe, mais revend ensuite une grande partie de ce pétrole sur le marché libre et réalise d'importants profits", a affirmé Trump sur Truth Social. "Ils se moquent du nombre de personnes tuées en Ukraine par la machine de guerre russe"... L'Inde est confrontée à des droits de douane de 25% sur ses exportations vers les États-Unis, conformément aux plans mis en oeuvre par Trump la semaine dernière. Trump a également signé un décret portant augmentation des droits de douane sur le Canada à 35%, tout en faisant passer les taux de 10% à 41% sur des dizaines de partenaires. Ces droits devraient entrer pleinement en vigueur cette semaine.
L'Union européenne a annoncé ce mardi suspendre ses deux paquets de contre-mesures à l'encontre des droits de douane américains pendant six mois, à la suite de l'accord avec le président américain Donald Trump. Bruxelles avait dressé ces dernière semaines une liste de produits susceptibles d'être taxés, faute de compromis satisfaisant avec Washington. Par ailleurs, un haut responsable de l'UE a fait savoir que le bloc était proche de finaliser une déclaration conjointe avec les États-Unis sur leur cadre d'accord commercial. "Le texte est quasiment prêt et nous attendons désormais que nos collègues américains reviennent vers nous pour confirmer les derniers éléments", a indiqué ce responsable à l'agence de presse Reuters. Le taux de 15% de droits de douane que les biens européens devront acquitter à leur entrée aux États-Unis constituera un plafond commun, contrairement aux accords conclus par certains autres pays avec Washington, a précisé le responsable. Toutes les exportations européennes sont concernées, à l'exception de l'acier et de l'aluminium, a-t-il détaillé. Les droits de douane sur les exportations de voitures et pièces détachées, actuellement de 27,5%, seront également ramenés à ce taux.
Au sujet de l'industrie pharmaceutique cette fois, Trump indique qu'il entend imposer dans un premier temps un léger tarif douanier initial, qui augmenterait dans un an à 150 ou 250%.
Sur le front économique ce mardi aux USA, la balance du commerce international des biens et services du mois de juin est ressortie déficitaire de 60,2 milliards de dollars, contre un consensus FactSet à -68,2 milliards et un déficit révisé à 71,7 milliards de dollars pour le mois de mai.
Les indicateurs PMI américains du jour sont ressortis robustes, avec une lecture finale de 55,7 pour l'indice des services et un niveau de 55,1 pour l'indicateur composite de juillet. Ces deux indicateurs sont supérieurs au consensus de place et aux niveaux préliminaires annoncés précédemment, à 55,2 pour l'indice des services et 54,6 pour l'indicateur composite. Des indices qui signalent par ailleurs une expansion assez nette de l'activité nationale américaine pour le mois de juillet.
L'indice ISM des services américains du mois de juillet, contrairement à l'indicateur PMI, s'est affiché inférieur aux attentes, à 50,1 contre 51,4 de consensus FactSet. Le sous-indice des commandes nouvelles ressort à 50,3 contre 51,3 en juin. Le rapport montre une activité proche de l'équilibre dans les services aux USA en juillet, alors que l'indice PMI publié plus tôt ce jour faisait lui ressortir une franche expansion... La mesure de l'emploi dans les services a reculé à 46,4, au plus bas depuis mars ! Pire encore, l'indice des prix payés est passé de 67,5 en juin à 69,9 en juillet, au plus haut niveau depuis octobre 2022... En bref, un rapport dans lequel rien ne va.
Dans l'actualité des entreprises cotées à Wall Street, Palantir, Vertex Pharmaceuticals et Williams Companies, publiaient après bourse hier. AMD (après bourse), Caterpillar, Amgen (après bourse), Arista Networks (post-séance), Eaton, Pfizer, Duke, Transdigm, Apollo Global Management, Marriott, Zoetis, Marathon Petroleum ou encore Cummins, annoncent ce mardi. McDonald's, Walt Disney, Uber Technologies, Shopify, Applovin, DoorDash, Thomson Reuters, McKesson, Airbnb, Emerson Electric, Metlife, AIG ou Occidental Petroleum, seront de la partie demain. Eli Lilly, Gilead Sciences, ConocoPhillips, Constellation Energy, Motorola Solutions ou Parker-Hannifin, annonceront jeudi.
Les valeurs
Palantir Technologies gagne 7,8% à Wall Street et sa capitalisation dépasse ce jour les 400 milliards de dollars pour la première fois. Le groupe de Denver dirigé par Alex Karp, spécialisé dans l'analyse avancée de données massives pour le renseignement américain, le gouvernement, les armées ou les industriels, a une fois de plus battu le consensus sur le trimestre clos. Les revenus trimestriels totaux ont dépassé le milliard de dollars, en croissance de 48% et bien au-dessus du consensus de place (939 millions), tout comme le bénéfice ajusté par action qui ressort à 16 cents (consensus 14 cents). Le groupe a rehaussé par ailleurs sa guidance de revenus annuels entre 4,142 et 4,15 milliards de dollars. Les revenus aux États-Unis ont progressé de 68% en glissement annuel et de 17% en séquentiel, par rapport au premier trimestre, pour atteindre 733 millions de dollars. Les recettes commerciales américaines ont augmenté de 93% sur un an et de 20% sur un trimestre pour atteindre 306 millions de dollars. Les revenus auprès du gouvernement américain ont augmenté de 53% sur un an et de 14% séquentiellement, à 426 millions de dollars.
Palantir dope donc ses prévisions 2025 de revenus. Le groupe relève par ailleurs ses anticipations de chiffre d'affaires commercial aux États-Unis à plus de 1,302 milliard de dollars, soit une croissance d'au moins 85% ! "Nous relevons nos prévisions de résultat d'exploitation ajusté entre 1,912 et 1,920 milliard de dollars. Nous relevons nos prévisions de flux de trésorerie disponible ajusté entre 1,8 et 2,0 milliards de dollars. Nous maintenons également nos prévisions de bénéfice d'exploitation et de bénéfice net GAAP pour chaque trimestre de cette année", ajoute le groupe, dont il ne faut pas oublier qu'il vient aussi de signer un contrat record allant jusqu'à 10 milliards de dollars sur dix ans avec l'U.S. Army.
Williams Companies (-2,1%), l'opérateur de pipeline basé à Tulsa, a annoncé pour son deuxième trimestre un bénéfice net GAAP de 546 millions de dollars, 0,45$ par action diluée, ainsi qu'un bénéfice ajusté de 566 millions de dollars (+9%) et 0,46$ par action. L'Ebitda ajusté a atteint 1,81 milliard de dollars, en hausse de 8% par rapport au T2 2024. Le flux de trésorerie d'exploitation (CFFO) atteint 1,45 milliard de dollars, en hausse de 13%. Le groupe relève le point médian des prévisions d'Ebitda ajusté pour 2025 de 50 millions de dollars supplémentaires, pour atteindre 7,75 milliards de dollars.
Caterpillar (+0,1%), le géant américain des engins de construction et d'exploitation minière, restait sans relief à Wall Street, suite à la publication de résultats inférieurs aux attentes. Le groupe a annoncé un bénéfice ajusté de 4,72$ par action pour le deuxième trimestre 2025, mais le consensus était de 4,90$. Le chiffre d'affaires s'est établi à 16,6 milliards de dollars, légèrement supérieur quant à lui aux anticipations des brokers et en baisse de 1% en glissement annuel. Au cours du trimestre, Caterpillar a généré 3,1 milliards de dollars de flux de trésorerie d'exploitation et a reversé 1,5 milliard de dollars aux actionnaires sous forme de rachats d'actions et dividendes. 'Cat' prévient par ailleurs d'un impact allant de 400 à 500 millions de dollars des tarifs douaniers sur le troisième trimestre, impact qui pourrait atteindre 1,5 milliard de dollars sur l'ensemble de l'année 2025. Le groupe s'attend désormais à ce que ses revenus annuels soient légèrement supérieurs à ceux de l'année dernière.
Pfizer (+5,2%) a annoncé des résultats supérieurs aux attentes pour le deuxième trimestre, réaffirmé ses prévisions de chiffre d'affaires pour 2025 entre 61 et 64 milliards de dollars et dopé ses estimations de bénéfices. Le géant pharmaceutique new-yorkais a annoncé un chiffre d'affaires de 14,7 milliards de dollars pour le deuxième trimestre, contre 13,5 milliards de dollars de consensus. Le bpa ajusté a été de 78 cents contre 58 cents de consensus. Le PDG Albert Bourla a ajouté : "Pfizer a réalisé un nouveau trimestre solide, marqué par une exécution ciblée, et nous sommes satisfaits des progrès réalisés dans notre portefeuille de R&D, ce qui a permis de stimuler notre performance commerciale et d'accroître nos marges. Nous continuons de renforcer notre entreprise pour l'avenir et sommes confiants dans notre capacité à créer davantage de valeur pour les patients et nos actionnaires". Le groupe révise son objectif de bpa ajusté entre 2,90 et 3,10$. Cette légère hausse s'explique par un impact exceptionnel de 0,20$ lié à un accord de licence avec la société de biotechnologie chinoise 3SBio.
Eaton (-7,4%), le spécialiste des systèmes électriques et hydrauliques, a annoncé pour son deuxième trimestre fiscal 2025 des revenus de plus de 7 milliards de dollars, en croissance de 11% en glissement annuel et supérieurs à un consensus de 6,9 milliards de dollars, pour un bénéfice ajusté par action de 2,95$ également au-dessus des anticipations de brokers et en augmentation de 8%. Le bénéfice net part du groupe a peu évolué à 982 millions de dollars. Le groupe se montre tout de même prudent en ce qui concerne ses perspectives, tablant pour le troisième trimestre sur un bpa ajusté allant de 3,01 à 3,07$, inférieur au consensus. Le bpa ajusté annuel est attendu entre 11,97 et 12,17$, quant à lui au-dessus du consensus en milieu de fourchette.
Marriott (+0,2%), le groupe américain d'hôtellerie, a publié des trimestriels supérieurs aux attentes de marché, dégageant sur la période close un bénéfice ajusté par action de 2,65$ contre 2,50$ un an plus tôt. Les revenus ont augmenté de 5% à 6,74 milliards de dollars. Pour l'ensemble de l'exercice, Marriott prévoit désormais un bénéfice ajusté avant intérêts, impôts et amortissements compris entre 5,31 et 5,40 milliards de dollars, soit un resserrement de la guidance.
Transdigm (-12,1%), l'équipementier aéronautique américain, actif notamment dans les systèmes d'allumage pour moteurs, corrige à Wall Street ce jour sur un abaissement des prévisions annuelles de revenus et un chiffre d'affaires inférieur aux attentes au titre du troisième trimestre fiscal. Sur le trimestre clos, le groupe de Cleveland a dévoilé un bénéfice ajusté par action de 9,60$ contre 9,8$ de consensus, tandis que ses revenus se sont établis à 2,24 milliards de dollars contre 2,3 milliards de consensus. Sur l'exercice, le bpa est anticipé entre 36,33 et 37,15$ pour des revenus allant de 8,76 à 8,82 milliards.
Apollo Global Management (+2,5%) n'a pas démérité au deuxième trimestre, affichant sur la période des bénéfices plus élevés que prévu. Le groupe de private equity et investissement. Apollo a enregistré un bénéfice net ajusté de 1,18 milliard de dollars, soit 1,92$ par action, pour le trimestre clos fin juin, dépassant les attentes des analystes qui tablaient sur 1,84$. Les revenus liés aux commissions ont atteint 627 millions de dollars, en hausse de 22%. Le total des actifs sous gestion a progressé de 21% pour atteindre 840 milliards de dollars.
Zoetis (-3,8%), le laboratoire pharmaceutique américain, leader mondial en santé animale, grimpe à Wall Street ce mardi. Le groupe a réalisé au deuxième trimestre fiscal un bénéfice net de 718 millions de dollars et un bpa ajusté de 1,76$, à comparer à un consensus de marché de 1,62$. Les revenus ont totalisé quant à eux 2,46 milliards de dollars, alors que le consensus était de 2,4 milliards. Le groupe envisage désormais sur l'exercice un bpa allant de 6,30 à 6,40$, pour des revenus logés entre 9,45 et 9,6 milliards.
Marathon Petroleum (+0,6%) a annoncé pour le deuxième trimestre fiscal un bénéfice voisin de 1,2 milliard de dollars ainsi qu'un bénéfice par action de 3,96$, largement supérieur au consensus de marché. Les revenus du groupe américain de raffinage ont totalisé 34,1 milliards de dollars sur le trimestre.
Cummins (+3,2%), le concepteur de moteurs diesel et au gaz naturel basé à Columbus, Indiana, a annoncé au deuxième trimestre un profit net de 890 millions de dollars et un bénéfice par action de 6,43$, bien au-dessus du consensus, pour des revenus totalisant 8,64 milliards de dollars, ici encore meilleurs que prévu. L'Ebitda a représenté 18,4% des ventes sur la période.
Fox Corp (-3,7%). Le chiffre d'affaires total du propriétaire de Fox News a progressé de 6,3% pour atteindre 3,29 milliards de dollars au quatrième trimestre, dépassant largement les estimations. Le groupe a également annoncé une hausse de près de 7% du chiffre d'affaires de sa division de programmation de réseau câblé, à 1,53 milliard de dollars. Le bénéfice ajusté attribuable aux actionnaires s'est établi à 1,27$, bien au-dessus du consensus. Enfin, le groupe a annoncé une augmentation de 5 milliards de dollars du programme de rachat d'actions.
Nvidia (-1%). Les États-Unis étudient les moyens d'équiper les puces de meilleures capacités de géolocalisation, a déclaré un haut responsable cité par Bloomberg, soulignant ainsi les efforts déployés par Washington pour limiter l'afflux de semi-conducteurs fabriqués par des entreprises comme Nvidia vers la Chine. Washington aurait préconisé une collaboration avec l'industrie pour surveiller les mouvements de ces composants sensibles, dans le cadre d'un plan plus vaste visant à limiter la contrebande et à garantir la domination de la technologie américaine, ajoute Bloomberg. Pékin a convoqué la semaine dernière des représentants de Nvidia pour discuter des efforts américains en matière de géolocalisation et d'autres risques de sécurité présumés liés à ses puces H20. "Des discussions sont en cours sur les types de modifications logicielles ou physiques qui pourraient être apportées aux puces elles-mêmes pour améliorer la géolocalisation", a donc précisé Michael Kratsios, l'un des architectes du plan d'action américain sur l'IA de Trump.
Tesla (-0,2%). Elon Musk et Tesla ont été poursuivis en justice par des actionnaires qui les accusent de fraude pour avoir dissimulé le risque important que les véhicules autonomes de l'entreprise, dont le Robotaxi, soient dangereux, indique Reuters. Le recours collectif a été déposé lundi soir devant un tribunal fédéral d'Austin, au Texas, après que le premier test public de ses robotaxis par Tesla, fin juin, les a montrés en train d'accélérer, de freiner brusquement, de franchir un trottoir, de s'engager sur la mauvaise voie et de déposer des passagers au milieu de routes à plusieurs voies, ajoute l'agence. Le constructeur a enregistré par ailleurs en juillet une nouvelle baisse de ses ventes de voitures neuves au Royaume-Uni : -60% selon les données officielles. Cela représente 987 unités, contre 2.462 à la même période il y a un an, selon la SMMT. Le scénario n'est pas bon non plus en Allemagne. Les ventes de voitures Tesla y ont chuté à 1.110 unités le mois dernier, soit une baisse de 55%.