Bien orienté en début de séance, ouvrant à 7.714 points, le CAC40 s'est tassé au fil des heures, pour terminer la journée légèrement dans le rouge... L'indice de référence parisien termine ce lundi, en recul de -0,33% à 7.665 pts, ce qui finalement est assez sain et légitime après le rebond de +1,78%, vendredi.
Les marchés se détendent alors qu'approche la date butoir du 9 juillet fixée par Donald Trump pour conclure des accords douaniers avec les Etats-Unis. Les investisseurs ont apprécié que le président américain relâche un peu la pression indiquant, vendredi, que des accords pourraient être signés plus tard, rendant de facto caduc l'ultimatum du 9 juillet...
D'ores et déjà, le Canada a annoncé, dans le week-end, sa décision d'annuler sa taxe sur les services numériques (TSN) afin de préparer au mieux le terrain aux négociations commerciales avec les Etats-Unis. Le Premier ministre canadien Mark Carney et le président américain Donald Trump reprendront leurs négociations commerciales en vue de parvenir à un accord d'ici le 21 juillet, a indiqué le ministère.
Du côté européen, peu d'éléments filtrent quant aux négociations entre Ursula von der Leyen et les équipes de Donald Trump.
Au niveau de la macroéconomie, l'activité du secteur manufacturier s'est contractée en Chine en juin pour un 3e mois consécutif, selon des données officielles publiées ce lundi. Ce tassement vient renforcer les attentes pour de nouvelles mesures de relance destinées à soutenir une économie chinoise confrontée à l'incertitude des droits de douane avec les Etats-Unis, et à la fragilité de la demande domestique. Pour juin, l'indice PMI officiel manufacturier s'est établi à 49,7 (49,5 en mai), soit sous le seuil de 50 séparant économiquement les notions de contraction et d'expansion d'activité. L'indice est cependant en ligne avec le consensus (49,7). L'indice composite -qui réunit les services et le secteur manufacturier- est ressorti à 50,7 en juin (50,4 le mois précédent).
En zone euro, selon les données publiées, lundi, par la Banque centrale européenne (BCE), la croissance des prêts aux entreprises a ralenti en mai. Le crédit aux entreprises augmente de +2,5% sur un an en mai (+2,6% en avril). Les prêts aux ménages sont en croissance de +2% en mai (+1,9% le mois précédent).
En Allemagne, les ventes au détail ont chuté de manière inattendue. Selon les données publiées par l'Office fédéral de la statistique, elles reculent de -1,6% en mai (-1,1% en avril) alors que les marchés attendaient une croissance d'un demi-point. Sur un an, elles augmentent de +1,6% en mai, moins que prévu (+2,3% un mois plus tôt), le consensus Reuters étant logé à +3,3%.
En revanche, bonne nouvelle du côté de l'inflation dans le pays... La hausse des prix ralentit en juin. Contrairement aux anticipations montrant une augmentation des pressions sur les prix dans la plus grande économie d'Europe, les données préliminaires de l'Office fédéral de la statistique montrent que l'inflation allemande calculée selon les normes européennes (IPCH) a ralenti à 2% sur un an, en juin. L'inflation IPCH a ralenti à +0,1% en juin (+0,3% attendu après +0,2% en mai).
La publication de l'inflation dans la zone euro se fera demain, mardi. Elle devrait se positionner autour de +2% en juin, soit dans les clous des prévisions de la BCE (+1,9% le mois précédent).
Si outre-Rhin l'économie hésite, outre-Manche les Britanniques accélèrent au 1e trimestre 2025. Selon les chiffres publiés vendredi par l'Office national de la statistique (ONS), le produit intérieur brut (PIB) -c'est-à-dire la richesse du pays- a augmenté de +0,7% au Royaume-Uni au 1er trimestre, confirmant l'estimation préliminaire de vendredi par l'ONS.
Outre-Atlantique, Wall Street reste bien orientée mais à 17h45, calme sur des sommets historiques. Le S&P 500 s'accorde un gain de +0,26% à 6.189 pts. Le Dow Jones prend +0,50% à 44.039 pts. Le Nasdaq confirme au-dessus des 20.000 pts, avec un gain de +0,24% sur un niveau confortable de 20.321 pts.
La situation semble se détendre sur le front commercial alors que Trump maintient la pression sur Jerome Powell pour obtenir son départ, ou plus simplement des assouplissements monétaires...
Du côté des pétroles, le Brent de mer du Nord abandonne -1,44% à 66,34$. Le baril de brut américain WTI se tasse de -0,55% à 17h45, à 64,69$.
Du côté des devises, l'euro prend +0,56%, s'échangeant 1,1769$.
L'once d'or gagne +0,48%. Le métal jaune pointe désormais à 3.289$ à 17h45 (2.794 euros).
Le Bitcoin est maintenant à 107.572$ (+0,39%).
Valeurs en hausse
* Exail Technologies (+13,4% à 99 euros). Le groupe a remporté une première commande d'une flotte de drones pour une nouvelle application navale. Une marine européenne a commandé 5 drones de surface autonomes DriX, dans sa version 8m, qui serviront à réaliser des missions de surveillance maritime. Ce succès marque une étape importante dans le déploiement opérationnel des drones pour les missions "ISR (Intelligence Surveillance Reconnaissance)".
Ce contrat représente la plus grande commande à ce jour pour le drone de surface DriX d'Exail. C'est également la première commande pour une application navale ISR pour ce drone de surface.
* Fountaine Pajot (+7% à 107 euros). Au 1er semestre, le spécialiste de la navigation de plaisance réalise un chiffre d'affaires de 156,2 ME, en repli modéré de -5,3% par rapport à la même période de l'exercice précédent (164,9 ME). Dans une conjoncture économique marquée par l'incertitude, le groupe démontre une nouvelle fois la solidité de son modèle économique en maintenant un niveau d'activité soutenu et rentable, grâce la confiance de ses clients.
Malgré une baisse des volumes vendus, le Groupe affiche sur le 1er semestre 2024/25 un Excédent Brut d'Exploitation à 25,2 ME (29,8 ME, un an auparavant). Le résultat d'exploitation (avant dotations aux dépréciations des écarts d'acquisition), atteint 19,7 ME (25,2 ME un an plus tôt). Le bénéfice net part du Groupe ressort en amélioration à 15,3 ME (13,5 ME l'année précédente). "Ces résultats illustrent la capacité du Groupe à préserver ses marges dans un cycle d'activité plus contraint, commente le spécialiste de la plaisance", assure, confiant, le management .
* Bastide Le Confort Medical (+5,92% à 31,3 euros). Le groupe a signé un accord portant sur la cession de sa filiale Baywater Healthcare UK Limited, leader sur le marché de l'assistance respiratoire au Royaume-Uni, à Sapio Srl (Sapio Group). Depuis son intégration au sein du Groupe Bastide en 2018, Baywater Healthcare a enregistré une croissance significative, doublant son chiffre d'affaires et renforçant sa position de leader sur son marché.
* Nicox (+4,5% à 0,232 euro). Le titre est en vue aujourd'hui à Paris, mais dans des volumes assez discrets d'échanges. Le dernier patient a terminé l'essai clinique de Phase 3 Denali, évaluant l'efficacité et la sécurité de NCX 470 chez des patients atteints de glaucome à angle ouvert ou d'hypertension oculaire. "Cette étape franchie, tous les patients ont maintenant terminé leur traitement et leurs visites de suivi", explique Nicox. Un total de 696 patients avait été recruté pour l'essai. Les premiers résultats sont attendus rapidement, puisque annoncé entre mi-août et mi-septembre 2025.
* AB Science (+3,42% à 1,452 euro). La société a conclu un accord de principe avec ses créanciers financiers en vue du décalage de 24 mois du remboursement de sa dette bancaire, pour un montant total de l'ordre de 3,7 ME à l'ouverture de la procédure de conciliation, en janvier 2025.
La mise en oeuvre de cet accord est conditionnée au décalage d'au moins 12 mois du remboursement d'un prêt souscrit auprès de la BEI pour un montant total de 12 ME en principal, initialement remboursable en janvier et décembre 2028.
* IDI (+2,9% à 78 euros). IDI a signé un accord afin de prendre une participation majoritaire au capital de Forsk, un éditeur français de logiciels de planification et d'optimisation des réseaux de téléphonie mobile. Sous réserve de la réalisation des conditions suspensives d'usage, l'opération sera finalisée avant la fin du mois de juillet 2025. Cette opération de LBO primaire menée par l'IDI s'accompagne du réinvestissement des fondateurs, Bruno Ollivaud et Philippe Dumortier, et du Président Benoît Guy.
Avec le soutien de l'IDI, Forsk entend poursuivre son développement, avec notamment l'accélération de la commercialisation de la solution Naos et l'intégration de nouveaux modules (réseaux mobiles indoor, réseaux mobiles privés, modules d'intelligence artificielle, 6G, etc.).
* Vallourec (+2,88% à 15,695 euros). Le spécialiste des tubes sans soudure a remporté une importante commande auprès d'Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC) pour la fourniture de plus de 30.000 tonnes de tubes en acier carbone et d'accessoires associés équipés de connexions premium VAM. Cette commande s'inscrit dans le cadre de l'accord à long terme (LTA) conclu entre Vallourec et ADNOC pour la fourniture d'OCTG (Oil Country Tubular Goods). La production sera réalisée dans plusieurs sites industriels de Vallourec situés au Brésil, en Chine, et en Indonésie.
* Gecina (+1,47% à 93,3 euros). Dans une note dédiée à l'immobilier européen coté, la Deutsche Bank explique que les fluctuations tarifaires et les incertitudes géopolitiques rendent les perspectives du secteur difficiles, mais son équipe d'analyse macroéconomique est plus optimiste. Aussi, la banque allemande renforce son positionnement sur le marché de l'immobilier commercial. Ell passe à 'Achat' sur Gecina en visant 109 euros.
Dans le secteur, Deutsche Bank revalorise Icade (+1,02%) de 20 à 22 euros ('conserver') et Klepierre (+1,33%) de 28 à 32 euros ('conserver').
* STMicroelectronics (+0,76% à 25,93 euros). A Paris, le titre est bien orienté, puisque dans les premières places du CAC40. Le groupe bénéficie d'une note de JP Morgan qui intègre le fabricant franco-italien de semiconducteurs à sa liste "Positive Catalyst Watch". La banque indique que, si les stocks de semi-conducteurs pour l'industrie et l'automobile restent élevés, les commentaires de STMicro et de son concurrent Microchip laissent entrevoir une amélioration de la demande.
* Orange (+0,62% à 12,915 euros). Orange Business a annoncé créer une nouvelle direction dédiée à la Défense et à la Sécurité intérieure : la Direction Défense & Sécurité (DD&S). Cette structure spécialisée réunit des experts de la transformation numérique des ministères, opérateurs et industriels de la Défense et de la Sécurité intérieure. La DD&S vise à renforcer et à développer les activités existantes afin de répondre à plusieurs enjeux clés : déploiement de solutions de connectivités résilientes, hybridation des réseaux civils et militaires, hébergement de données sensibles, systèmes de communication d'urgence, intelligence artificielle et cybersécurité. Elle s'appuiera sur l'expertise reconnue d'Orange Business dans le déploiement, l'exploitation et la maintenance d'infrastructures numériques de premier plan, détenues par Orange. Orange Cyberdefense complète cette expertise grâce à sa capacité de détection, de protection et de réponse aux cyber-attaques, appuyée par sa Cyber Threat Intelligence. La direction de cette nouvelle entité a été confiée à Nassima Auvray, Directrice Défense & Sécurité.
* OPmobility (+0,37% à 10,86 euros). Le spécialiste de la mobilité durable à travers le monde a remporté un marché clef auprès d'un constructeur automobile en Inde, grâce notamment au développement en un temps record d'un pare-chocs et d'une calandre destinés à l'un des modèles de camions légers de son client. Ce contrat a été rendu possible par la livraison, dans des conditions compétitives, d'un prototype puis d'un produit prêt pour la production en série en moins de 15 mois, contre une moyenne de 26 mois en Inde, explique le groupe. Cela illustre la capacité d'OPmobility à répondre au besoin croissant de l'industrie de développer de nouveaux produits dans des délais significativement plus courts. Le lancement de la production est prévu pour la fin de l'année 2026. Le montant du contrat n'a pas été dévoilé.
* Carmat (suspendu à 0,331 euro). A la demande de la société, le titre est suspendu et n'a pas coté aujourd'hui. Le spécialiste français du coeur artificiel se déclare en cessation de paiements et sollicite l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire auprès du Tribunal des Affaires Economiques de Versailles. Cette annonce est sans grande surprise, puisque le 20 juin dernier, la 'medtech' avait annoncé qu'elle se trouverait en état de cessation des paiements à la fin du mois de juin 2025 si elle ne trouvait pas au moins 3,5 ME d'ici cette date. "Malgré la poursuite de ses efforts, la Société n'est pas parvenue à ce stade à sécuriser un tel complément de trésorerie ni de nouveaux financements", indique aujourd'hui Carmat. Sur la base de son business-plan actuel et dans le cadre normal de la poursuite de ses activités, ses besoins de financement à 12 mois sont d'environ 35 ME, dont environ 20 ME d'ici fin décembre 2025.
Valeurs en baisse
* Advicenne (-15,37% à 1,388 euros). Le spécialiste de la recherche de médicaments destinés au traitement des maladies orphelines neurologiques et néphrologiques décroche après l'annonce d'une augmentation de capital de 2,6 ME pouvant être porté à 2,9 ME en cas d'exercice intégral de la clause d'extension. Le marché revient vers le prix de souscription retenu, soit 1,35 euro par action et une décote de 17,7% par rapport au cours de clôture de l'action le 27 juin.
Advicenne fait état d'engagements de souscription et à titre de garantie à hauteur de 2,5 ME soit 99,6% de l'augmentation de capital, dont Bpifrance et Didier Laurens, directeur général d'Advicenne. Avec cette opération, en cas de réalisation de l'augmentation de capital initiale, l'horizon financier du groupe sera étendu jusqu'au 3e trimestre 2026.
* Seb (-3,78% à 80,10 euros). Après 4 séances consécutives de hausses, le spécialiste du petit électroménager subit une prise de bénéfice sous la pression d'Oddo BHF. Le courtier a réduit la mire sur le dossier, reventant de 125 à 120 euros, mais maintient sa recommandation à 'surperformer'.
* Eramet (-1,59% à 45,9 euros). Le groupe minier recule après un avis d'analyste, qui a réduit ses prévisions et son objectif de cours alors que les matières premières du groupe restent orientées à la baisse, que ce soit le manganèse, le nickel et le lithium. L'horizon à court terme est entravé par les baisses de prix et une structure financière trop lourde, estime le broker qui s'en tient à 'sous-performer' sur le dossier, avec un cours cible réduit de 48 à 44 euros.
* Sanofi (-0,34% à 82,21 euros). Au Japon, le ministère de la Santé, du Travail et du Bien-être a accordé la désignation de médicament orphelin au riliprubart, un anticorps monoclonal qui inhibe sélectivement les C1 activées dans la voie classique du complément chez les personnes atteintes de polyneuropathie inflammatoire chronique démyélinisante (PIDC). A ce jour, environ 4.000 personnes ont été diagnostiquées comme atteintes de PIDC au Japon
* Les constructeurs automobiles Stellantis (-3,45% à 8,508 euros) et Renault (-2,39% à 39,13 euros) reculent avec les bancaires Société Générale (-0,63% à 48,55 euros) et BNP Paribas (-0,75% à 76,32 euros).