Clôture Paris : pas si mal pour une séance d'attentisme !

En clôture de marché, la place parisienne se reprend de +0,52% à 7.560 points. Le palmarès est peu animé alors qu'une prochaine baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne, le jeudi 18...

En clôture de marché, la place parisienne se reprend de +0,52% à 7.560 points. Le palmarès est peu animé alors qu'une prochaine baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne, le jeudi 18 octobre, semble désormais intégrée par les investisseurs.

Selon de nouvelles prévisions de la Banque de France (BDF), la croissance de l'économie dans l'Hexagone, pour le 3e trimestre 2024, est désormais attendue dans le haut de la fourchette initialement indiquée. La note de conjoncture publiée en septembre par la BDF évalue la croissance sous-jacente du produit intérieur brut (PIB) à +0,2% sur le trimestre, contre une précédente estimation comprise entre +0,1% et +0,2%. L'activité industrielle s'est accélérée en septembre.
Egalement, les Jeux olympiques de Paris ont stimulé le secteur des services en août. Le coup de boost olympique s'est toutefois estompé en septembre, avec un ralentissement d'activité dans les secteurs des loisirs, de la location de voitures, du travail temporaire et de l'hôtellerie. L'enquête de conjoncture de la BdF montre également que l'activité devrait rester soutenue dans l'industrie en octobre, mais modérée dans certains secteurs des services comme l'emploi temporaire et les loisirs.
Dans cette enquête mensuelle de conjoncture réalisée auprès de 8.500 chefs d'entreprise, la BdF relève néanmoins que la crise politique et l'incertitude liée aux politiques économiques et budgétaires du nouveau gouvernement, ainsi que les conflits en cours dans le monde, assombrissent les perspectives dans l'Hexagone.

Sur le plan de la politique intérieure, pas de quoi rassurer les investisseurs. Le Parlement reste profondément divisé au moment de faire adopter le budget 2025 et le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, est confronté dès ce mardi à sa première motion de censure, une semaine après sa déclaration de politique générale.

Plus globalement au niveau de l'Union européenne, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a considéré ce matin qu'une nouvelle baisse des taux d'intérêt de la part de la Banque centrale européenne (BCE), la semaine prochaine, est "très probable" en raison de la baisse de l'inflation dans la zone euro. "La victoire contre l'inflation est en vue", a déclaré François Villeroy de Galhau sur Franceinfo. "Ça veut dire que nous allons poursuivre la baisse des taux d'intérêt que nous avons commencée depuis le mois de juin". La semaine prochaine lors de la réunion de politique monétaire européenne, "une baisse est très probable et ce ne sera d'ailleurs pas la dernière, simplement le rythme suivant dépendra de l'évolution du combat contre l'inflation", a indiqué François Villeroy de Galhau.

Aux Etats-Unis, les marchés poursuivent leur marche en avant... Le S&P 500 s'accorde un gain de +0,51% à 5.780 pts. A 17h45, le Dow Jones avance de +0,69% à 42.368 pts. Le Nasdaq prend +0,47% à 18.268 pts.
Les investisseurs américains se montrent donc relativement positifs mais assez attentistes avant la publication des 'minutes' de la réunion de septembre de politique monétaire de la Réserve Fédérale, et surtout des derniers chiffres de l'inflation américaine (jeudi). La saison des trimestriels débutera vendredi avec les banques.
Les responsables de la Fed sont d'ailleurs nombreux à s'exprimer cette semaine alors que les prévisions de marché plaident désormais pour une baisse de taux d'un quart de point lors de la prochaine réunion monétaire du 7 novembre, plutôt qu'un nouveau geste fort d'un demi-point.
Ce mardi, la gouverneure Adriana Kugler a indiqué qu'elle a fortement soutenu la décision du mois dernier de la Fed d'abaisser ses taux de 50 points de base pour débuter son cycle d'assouplissement. Elle est en faveur de nouvelles réductions des taux si l'inflation continue de s'apaiser.
Lorie Logan, présidente de la Fed de Dallas, a indiqué qu'elle avait soutenu la décision du mois dernier mais qu'elle était maintenant en faveur de baisses de taux plus mesurées, compte tenu des risques haussiers encore réels concernant l'inflation et des incertitudes significatives relatives aux perspectives économiques. Ainsi, un chemin plus graduel vers la normalisation de politique monétaire serait probablement approprié...
Thomas Barkin, patron de la Fed de Richmond, a mentionné qu'il était ouvert à une baisse d'un quart ou d'un demi-point lors de la prochaine réunion monétaire.

Les cours de l'or noir s'affichent toujours en net repli après l'annonce d'une forte hausse des réserves de brut aux Etats-Unis, la semaine passée. A 17h45, le baril de brut WTI redonne encore -0,81% à 73,32$. Le Brent de mer du Nord recule de -0,88% à 76,76$.
Du côté des devises, l'euro flanche de -0,26% face au dollar, et s'échange 1,0951$.
L'once d'or redonne -1,13%, revenant à 2.614$ (2.386 euros). Le Bitcoin cède -0,18% à 62.298$.

Valeurs en hausse

* Kumulus Vape (+6,31% à 6,74 euros). La société a signé un accord de distribution avec British American Tobacco (BAT), distributeur des marques Vuse et Velo, représentant plus de 50% du marché mondial des systèmes dits 'fermés'. Kumulus Vape renforce ainsi son portefeuille avec une marque de renommée mondiale. "Ce partenariat avec BAT, dont nous mesurons les efforts de transformation, est une étape stratégique pour nous", affirme Rémi Baert (Président Directeur général de Kumulus Vape). L'accord avec Kumulus Vape constitue d'ailleurs une étape décisive pour réaliser l'objectif de BAT d'atteindre 50 millions de consommateurs adultes de nicotine de produits sans fumée d'ici 2030.

* Renault (+3,31% à 39,35 euros). La marque au losange s'offre une 4e séance de progression. En tête du CAC40, le constructeur automobile a rassuré hier en confirmant ses prévisions pour l'ensemble de l'année lors d'un rendez-vous avec les analystes. Les investisseurs craignaient que Renault soit le prochain constructeur à avertir après ses rivaux : Volkswagen, BMW et Stellantis. Clairement, ils sont soulagés...
Bernstein affirme qu'en plus d'un ton positif, le constructeur automobile a réitéré ses prévisions pour l'ensemble de l'année et a déclaré que même si les ventes au détail consolidées devraient diminuer d'une année sur l'autre, c'est par rapport à des bases de comparaison "difficiles" de l'exercice précédent.

* Chahutées ces dernières séances, les valeurs du luxe se reprennent prudemment. Les analystes semblent estimer qu'elles ne seront pas les prochaines cibles des représailles de Pékin en matière de droits de douanes. Elles évoluent donc prudemment en territoire positif : Christian Dior (+0,08% à 618,5 euros) ; LVMH (+0,14% à 656,4 euros).

* Kering (+1,54% à 240 euros). En difficultés depuis plusieurs séances à Paris, le groupe de luxe se reprend après l'annonce de la nomination de Stefano Cantino en tant que Directeur général de la marque Gucci. Stefano Cantino avait rejoint Gucci en mai 2024 au poste de Directeur général adjoint après une carrière de 5 ans chez la marque concurrente Louis Vuitton. Il siègera au Comité exécutif de Kering où il succèdera à Jean-François Palus, à compter du 1er janvier 2025. Gucci, qui représente environ les deux tiers du bénéfice d'exploitation de Kering, avait déjà nommé l'année dernière un nouveau directeur artistique, Sabato De Sarno, pour relancer la marque de mode historique du groupe.

* Remy Cointreau (+1,30% à 62,55 euros). Le titre se reprend après s'être fait laminer par la décision du gouvernement chinois d'imposer des droits de douane plus élevés sur le cognac entrant en Chine et avant la publication attendue de ventes médiocres au 2e trimestre. Les analystes de Bryan Garnier ont d'ailleurs réduit les estimations de bénéfices pour l'exercice 2024-2025 de près de 10%.

* Gecina (+1,17% à 103,4 euros). Le groupe immobilier est soutenu par une note d'analyste. Bank Degroof a relevé à 'achat' sa recommandation sur la valeur en visant 118 euros (108 euros précédemment).

* Implanet (+0,79% à 0,128 euro). Sur 9 mois, Implanet réalise un chiffre d'affaires total de 6,42 ME, en progression de +11% par rapport au chiffre d'affaires de 5,81 ME réalisé sur les 9 premiers mois 2023. Au 30 septembre, Implanet disposait d'une trésorerie de 0,79 ME. La société a obtenu le règlement de 0,68 ME relatif à la cession l'activité Madison, le solde de 0,17 ME devrait être encaissé au cours du 1er semestre 2025. La société étudie également la mise en oeuvre de facilités de paiement avec le groupe Sanyou Medical. Implanet à pour ambitions : de finaliser l'enregistrement des produits existants dans le cadre du règlement européen sur les dispositifs médicaux (MDR) ; de redynamiser sa présence aux Etats-Unis et de renforcer la dynamique de marché et l'offre de produits.

* Capgemini (+0,35% à 184,05 euros). Dans le cadre de son 11e plan d'actionnariat salarié ESOP (Employee Share Ownership Plan), Capgemini lance une opération de rachat d'actions afin de neutraliser la dilution actionnariale afférente à ce plan. Capgemini s'est engagé à racheter ses propres actions, dans la limite de 2,7 millions d'actions et de 675 ME, aux fins d'annulation. L'opération se déroulera avant le 19 décembre 2024, date à laquelle l'augmentation de capital sera effective.

Valeurs en baisse

* Weya (-24,79% à 0,44 euro). La société va mettre en oeuvre une réduction de capital motivée par des pertes, suivie d'une augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription (DPS) des actionnaires existants. La réduction de capital social d'une somme de 298 207,20 euros a été réalisée par voie de diminution de la valeur nominale des actions, afin d'épurer les pertes et de reconstituer les capitaux propres au seuil légal. Le capital social de Weya est passé de 304 419,85 euros à 6.212,65 euros, par réduction de la valeur nominale de chaque action de 0,49 euro à 0,01 euro.
A la suite à la réduction de capital, Weya lancera, le 15 octobre, une augmentation de capital avec maintien du DPS, d'un montant de 380 kE, par l'émission de 38.000.000 actions nouvelles à un prix de souscription de 0,01 euro chacune. Chaque actionnaire reçoit 1 DPS pour chaque action détenue. Chacun donne le droit de souscrire à 61 actions nouvelles à titre irréductible au prix de 0,01 euro par action.

* Hermès International (-1,58% à 2.115 euros). Malgré la légère reprise du secteur du luxe, le sellier est toujours sous pression, après avoir tout de même pris plus de 11% le mois dernier. Citi, qui a un avis 'neutre' sur le dossier, vient de ramener son cours cible de 2.178 à 2.150 euros.

* Ubisoft (-0,31% à 13,055 euros). Malgré le retour de la spéculation sur le dossier, la situation reste compliquée du côté opérationnel chez l'éditeur de jeux vidéo. Plusieurs syndicats d'Ubisoft France ont maintenu leur appel à la grève pour une durée de 3 jours à partir du 15 octobre. Le Syndicat des travailleurs et travailleuses du jeu vidéo (STJV), Solidaires Informatique, la CFE-CGC Fieci, la CGT et Printemps Ecologiques ont appelé fin septembre à un arrêt de travail pour protester contre la décision de la direction d'Ubisoft France d'imposer aux employés de travailler en présentiel au moins trois jours par semaine. Les syndicats dénoncent une décision ne prenant pas compte des contraintes personnelles ou des lieux de résidence des salariés.

* Hoffmann Green Cement (-0,3% à 6,68 euros). Le cimentier annonce le renforcement de sa collaboration avec Podeliha, opérateur de référence du logement social en Pays de la Loire, à travers la construction de la future résidence décarbonée Avifaune, un projet axé sur l'habitat inclusif et la mixité sociale.

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