En clôture de marché, la bourse de Paris redonne -0,79% à 7.431 points. Dans de faibles volumes de transactions, la place parisienne n'est pas parvenue à préserver les 7.500 pts accrochés dès la première heure de cotations. Pourtant, le marché parisien engage bien 2025. Pour sa première semaine complète de l'année, le CAC40 gagne 2,04% en dépit de valeurs du luxe toujours en petites foulées.
Sur les marchés obligataires, le rendement de l'OAT 10 ans a continué de se tendre à 3,40% en attendant le discours de politique générale du nouveau Premier ministre, François Bayrou, mardi prochain.
Selon des données publiées par l'Insee, les dépenses de consommation des ménages en biens ont rebondi en France plus que prévu en novembre, avec notamment l'augmentation des achats de biens fabriqués et de la consommation alimentaire. L'indicateur s'est établi en hausse de +0,3% en glissement mensuel après une baisse de +0,3% (révisé de -0,4%) en octobre, selon les données. Il était attendu en moyenne en progression de +0,2% en novembre.
Egalement, toujours selon des données de l'Insee, la production industrielle de la France a rebondi de +0,2% sur un mois en novembre, tirée par la fabrication de matériels de transport. Elle était attendue par les économistes stable (0,0%), en novembre. Rappelons qu'en octobre, la production industrielle française était en baisse de -0,3%.
Aux Etats-Unis, après une pause hier en hommage à Jimmy Carter, le marché a viré au rouge ce vendredi, sanctionnant le trop bon rapport sur l'emploi US, qui limite la marge de manoeuvre de la Fed en matière d'assouplissement monétaire.
Sur les marchés obligataires, le rendement du T-Bond à 10 ans demeure tendu à 4,74% avec les craintes d'inflation (4,94% sur le '30 ans' qui a franchi les 5% un peu plus tôt). Dans ce contexte à 17h45, le S&P 500 décroche de -1,54% à 5.827 pts (-0,86% sur la semaine). Le Dow Jones redonne -1,48% à 42.002 pts (-1,02% en hebdomadaire). Le Nasdaq abandonne -1,84% à 19.119 pts (-0,88% cette semaine).
Les marchés ont aussi en ligne de mire l'investiture de Donald Trump, le 20 janvier, qui marquera le début de la mise en place des réformes défendues par le président républicain. Les investisseurs européens seront notamment attentifs aux droits de douane qui pourraient frapper les exportations européennes.
Du côté des pétroles, le Brent de mer du Nord rebondit de +2,59% à 79,2$ à 17h45 (+3,21% sur la semaine). Le WTI gagne +2,46% à 76,13$, en hausse hebdomadaire de +2,63%.
L'euro se tasse encore -0,59% face au dollar, s'échangeant 1,0239$ (-1,13% en semaine).
L'once d'or s'apprécie encore de +1,29% à 2.695$ (2.633 euros). Le métal jaune prend 2,68% cette semaine.
Le Bitcoin reste volatil mais reprend +1,21%, à 93.675$. Il cède 4,5% cette semaine.
Valeurs en hausse
* Ikonisys (+3,38% à 1,53 euro). La société a réalisé une augmentation de capital de 300 kE, par compensation de créance envers Cambria KOP BV, société d'investissement néerlandaise. Elle réalise une émission de 196.080 nouvelles actions. Cette opération renforce la position financière nette d'Ikonisys et élargit sa base actionnariale. Concrètement, cette augmentation de capital n'injecte pas de nouvelles liquidités dans la société, mais compense une dette envers Cambria KOP BV.
* Abivax (+2,21% à 6,47 euros). La société a franchi une étape importante dans l'essai clinique de phase 3 ABTECT évaluant obefazimod pour le traitement de la RCH modérément à sévèrement active. L'essai a en effet franchi un cap important, avec le recrutement de plus de 1.000 patients, soit 82% de l'objectif de recrutement. Désormais, Abivax estime que ce processus de recrutement touche à sa fin et que les premiers résultats clés se profilent à l'horizon. Abivax pense que 2025 s'annonce comme une année charnière. Au-delà de l'essai ABTECT, la société poursuit le développement de son portefeuille, visant à répondre aux besoins non satisfaits dans le traitement des maladies inflammatoires chroniques qui affectent des millions de personnes à travers le monde.
Tout en étant surpris du timing de l'annonce alors que tous les patients n'ont pas encore été recrutés, un analyste voit large mais reste prudent sur le dossier... Il confirme sa recommandation à 'Achat' mais réduit son objectif de cours de 30 à 27 euros.
* Innate Pharma (+2,15% à 1,808 euro). Particulièrement dynamique dans les premiers échanges pour toucher un plus haut du jour à 2,02 euros, le titre s'est apaisé au fil de la séance. La société de biotechnologie a annoncé un plan global s'appuyant sur trois piliers clés destinés à soutenir une croissance à long terme, à favoriser l'innovation et à apporter des solutions thérapeutiques transformatrices aux patients. Et Innate de décliner les trois piliers en question : Stimuler l'innovation grâce à la plateforme ANKET ; Accélérer le développement de conjugués anticorps-médicaments (ADC) différenciés ; Faire progresser les actifs actuellement en stade de développement avancé grâce à des partenariats. Innate Pharma estime être positionnée pour accélérer sa trajectoire de croissance et renforcer son leadership dans le domaine de l'immuno-oncologie. "L'expertise scientifique solide de la société, ses collaborations stratégiques et l'accent mis sur les résultats pour les patients créent une base solide pour la croissance d'Innate", explique le management de la biotech.
* Airbus (+0,63% à 157,56 euros). Le groupe aéronautique a enregistré, hier, une nouvelle commande de la part de la compagnie taïwanaise Starlux. Celle-ci s'engage pour 5 appareils cargo supplémentaires de type A350F. Ils intègreront sa flotte sur certaines des lignes de fret les plus fréquentées au monde.
Par ailleurs, en vue de la publication le 20 février de ses résultats annuels de l'exercice 2024, Airbus a fait le point sur ses livraisons et commandes en 2024. L'avionneur européen a livré 766 avions commerciaux à 86 clients dans le monde en 2024. L'activité avions commerciaux a enregistré 878 nouvelles commandes brutes. En conséquence, son carnet de commandes s'élevait à 8.658 avions, à la fin de l'année 2024.
Valeurs en baisse
* Ubisoft (-1,58% à 12,13 euros). Après un véritable trou d'air dans les premiers échanges menant le titre sur un plus bas du jour de 11 euros, l'action de l'éditeur de jeux video s'est reprise sur des rachats à bon compte, et finir la journée quasiment à son plus haut de séance.
Le groupe a fait le point hier soir après bourse, annonçant en particulier un report de sortie de 1 mois du jeu Assassin's Creed Shadows... Sur le plan financier, il prévoit désormais de dépasser 200 ME de réduction de sa base de coûts fixes d'ici l'exercice 2025-26 par rapport à l'exercice 2022-23, sur une base annualisée. Après des ventes décevantes à la fin 2024, Ubisoft a averti sur ses comptes. Le net bookings du 3e trimestre de l'exercice 2024-25 est désormais attendu à environ 300 ME, afin de refléter principalement des ventes plus faibles que prévues pendant les fêtes de fin d'année, notamment pour Star Wars Outlaws, ainsi que l'arrêt de XDefiant. Ubisoft prévoit toujours un résultat opérationnel non-IFRS et un flux de trésorerie libre proches de l'équilibre pour l'exercice 2024-25. Le net bookings est désormais attendu à environ 1,9 milliard d'euros (1,95 MdE précédemment) et inclut de nouvelles opportunités de partenariat pour les jeux et les franchises d'Ubisoft ainsi que pour la monétisation des droits de streaming acquis au cours du dernier exercice.
* DBV Technologies (-23,91% à 0,875 euro). Très en vue à Paris depuis 3 séances qui ont permis au titre de rebondir de 77,5%, en particulier hier avec un gain de plus de 53%, le spécialiste du développement de solutions de diagnostic et de traitement des allergies alimentaires subit aujourd'hui des prises de bénéfices dans un marché nourri de 4,75% de capital échangé.
DBV Technologies a annoncé cette semaine des résultats positifs à 24 mois de son étude de prolongation en ouvert (OLE) d'EPITOPE (essai de phase 3 de Viaskin peanut chez les enfants âgés de 1 à 3 ans). DBV a également annoncé des données relatives au temps de port quotidien du patch issues de l'étude EPITOPE, qui soutiennent la proposition d'indication proposée par la société à la FDA.
* Maat Pharma (-12,78% à 7,92 euros). A l'image de DBV Technologies, Maat Pharma subit aujourd'hui des prises de bénéfices appuyées, après son envolée boursière d'hier.
La société de biotechnologie annonce des résultats positifs pour l'étude pivotale de Phase 3 ARES évaluant MaaT013 dans la maladie aiguë du greffon contre l'hôte. L'étude a atteint son critère principal d'évaluation avec un taux de réponse globale gastro-intestinale significatif au 28e jour.
* Upergy (-7,29% à 1,78 euro). Le groupe a généré 10,9 ME de facturations au 4e trimestre 2024 (11,4 ME à la même période en 2023). La dégradation de la conjoncture économique en Grande-Bretagne a pesé sur la performance. Pour l'année 2024, Upergy a généré 44 MEde facturations (44,9 ME en 2023). Le recul annuel de 900 kE des facturations ne sera pas totalement absorbé par les efforts de maîtrise des coûts opérationnels. En tenant compte de la poursuite des tendances conjoncturelles actuelles, Upergy vise une reprise de la croissance de son chiffre d'affaires en 2025.
* Ipsos (-1,21% à 43,96 euros). La société d'études de marché s'est vu attribuer les notations de crédit long terme 'Baa3' avec perspective 'stable' par Moody's, et 'BBB' avec perspective 'stable' par Fitch. Ces notations de crédit reflètent la solidité du profil financier d'Ipsos, sa position de leader dans le secteur des études de marché, sa diversification géographique, l'étendue de son offre de services et sa capacité d'innovation. Elles permettront au Groupe de diversifier ses sources de financement, d'améliorer son accès au marché de la dette et d'élargir sa base d'investisseurs.
* Bilendi (-0,84% à 17,75 euros). En réponse à la demande croissante des clients pour des panels de haute qualité, Bilendi lance son nouveau panel propriétaire aux Etats-Unis. Cette expansion stratégique permet d'offrir un accès à un panel diversifié et fiable de participants aux enquêtes à travers les Etats-Unis, tout en maintenant les normes de qualité rigoureuses qui sont la marque de fabrique de ses opérations européennes. Par ailleurs, Bilendi a renouvelé avec succès sa certification ISO 20252:2019pour son système de gestion de la qualité en novembre 2024.
Le luxe est toujours hésitant avec Kering (-0,42%) et LVMH (-0,46%) et Hermès International (-0,42%).