Clôture Paris : les records du CAC40 s'éloignent, le luxe à la peine

LA TENDANCE Le marché parisien a corrigé de 0,94% ce vendredi à 8.120 points sur le CAC40. La politique commerciale fluctuante de Trump continue de déboussoler les marchés, les investisseurs ne s...

LA TENDANCE

Le marché parisien a corrigé de 0,94% ce vendredi à 8.120 points sur le CAC40. La politique commerciale fluctuante de Trump continue de déboussoler les marchés, les investisseurs ne semblant plus savoir sur quel pied danser après la reculade du président américain sur les droits de douane appliqués aux produits en provenance du Mexique et du Canada. Etablis à 25%, ils ont été suspendus après un dernier rebondissement. A ce stade, la confusion règne concernant la politique commerciale américaine et les investisseurs n'aiment jamais les périodes de doutes et d'incertitude. Le recul du CAC 40 l'éloigne de son record historique datant de mai 2024 (8.259,19 points), approché lors des deux dernières séances.

La forte baisse des marchés obligataires européens déclenchée par les plans allemands pour un énorme programme de dépenses a montré quelques signes d'atténuation aujourd'hui mais le rendement de l'OAT 10 ans reste nettement au-dessus de 3,5%. Hier, la Banque centrale européenne a de nouveau réduit les taux d'intérêt mais a mis en garde contre une "incertitude phénoménale", y compris le risque que les guerres commerciales et l'augmentation des dépenses de défense puissent alimenter l'inflation, ce qui soulève la perspective d'une pause dans l'assouplissement de sa politique le mois prochain.

"La banque centrale devrait continuer à réduire les taux, quoique moins fréquemment, afin de disposer de temps pour évaluer l'impact du plan budgétaire allemand et de la politique commerciale américaine. À la suite de la réunion, les attentes du marché concernant le nombre de baisses de taux en 2025 ont diminué", analyse ainsi Christophe Boucher, Directeur des investissements chez ABN AMRO Investment Solutions.

VALEURS EN HAUSSE

Vivendi s'octroie 4% à 2,95 euros au lendemain de la présentation de ses résultats 2024, les premiers à être publiés depuis la réorganisation du groupe qui s'est séparé de trois entreprises (Canal+, Louis Hachette Group et Havas) dans le cadre de ce processus. Sur l'exercice, le groupe de média et de divertissement a enregistré un résultat net ajusté de 111 ME pour un chiffre d'affaires en baisse de 5,2% à taux de change et périmètre constants, à 297 ME. L'actif net réévalué, représentant l'estimation de sa valeur au 31 décembre 2024, ressort à 4,83 milliards d'euros, soit 4,69 euros par action. Le portefeuille des participations du Groupe est évalué à plus de 7,1 MdsE au 31 décembre 2024.

JCDecaux poursuit sur sa lancée, le titre du leader de la publicité extérieure grimpe de près de 6% à 17,37 euros après une flambée de 20% jeudi dans le sillage de sa publication annuelle.

Peu de hausses significatives sur le CAC40. TotalEnergies regagne 0,4% à 56,5 euros ce vendredi, après une séquence difficile dans le sillage de la baisse des cours du brut, de retour sur les 70$ le Brent.

VALEURS EN BAISSE

Le luxe pèse sur la tendance en cette fin de semaine après des données chinoises guère enthousiasmantes et les craintes entourant la croissance mondiale sur fond de guerre commerciale menée par les Etats-Unis. LVMH perd 2,8%, Hermès rend 2,5%, Kering recule de 4% et L'Oréal abandonne 1,7%.

BNP Paribas cède 0,8% à 76,6 euros tout en restant sur des plus hauts depuis la fin 2007 en bourse de Paris. Parmi les derniers avis de brokers, Morgan Stanley reste à 'pondération de marché' avec un objectif qui passe de 80 à 90 euros.

Eutelsat reperd 16% à 5,77 euros. Considéré comme l'un des principaux bénéficiaires des plans européens visant à augmenter les dépenses de défense alors que les États-Unis réduisent leurs engagements militaires sur le continent, le titre s'est envolé de 400% cette semaine. Goldman Sachs relevé sa recommandation avec un objectif de 6,7 euros, en supposant que l'Union européenne allouera environ 5% des 150 milliards d'euros de nouvelles dépenses de défense aux satellites et qu'Eutelsat prendra une part de 50% dans le secteur.

Air France KLM qui s'est envolé de 33% jeudi, reperd 5% à 11,56 euros, ce qui laisse malgré tout au titre une avance de 42% depuis le 1er janvier. De solides revenus unitaires ont permis au groupe aérien de dépasser les attentes des analystes au quatrième trimestre, tandis que les commentaires de la direction selon lesquels les prévisions de bénéfice opérationnel pour l'exercice 2025 seraient au moins 300 millions d'euros supérieures à celles de l'année précédente ont rassuré le marché.

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