Clôture Paris : le CAC40 cherche son parti

Malgré les craintes politiques, le CAC40 a finalement passé une relativement bonne journée, même si la volatilité s'installe à Paris au lendemain du second tour des élections législatives anticipées. ...

Malgré les craintes politiques, le CAC40 a finalement passé une relativement bonne journée, même si la volatilité s'installe à Paris au lendemain du second tour des élections législatives anticipées.
En clôture de marché, l'indice phare de la place parisienne redonne finalement -0,63%, revenant à 7.627 points sur un décrochage dans la dernière heure de cotations. Aujourd'hui, le CAC40 a peiné à se trouver une orientation... En milieu de matinée, le mouvement était même solidement ascensionnel, avec près de +1% de hausse, à un plus haut du jour de 7.746 pts.

Contrairement aux anticipations des sondages, le Rassemblement National n'est pas devenu le parti majoritaire à l'Assemblée nationale, au soir des Législatives. La coalition des 4 partis de gauche est arrivée en tête avec 182 députés, devant la majorité macroniste sortante avec 163 députés. Le RN, avec son allié ex-LR, dispose désormais de 143 députés.
En l'absence de majorité claire et suffisante, le scénario d'un gouvernement d'alliances, pour l'heure dépourvu de programme et en particulier de programme économique, ne rassure pas les marchés. Pour autant, le péril d'un blocage institutionnel ne semble pas imminent, ce qui justifie cette relative sérénité des investisseurs.
Pour les prochains jours, Gabriel Attal est chargé de "régler les affaires courantes", le Président Macron ayant refusé sa démission "pour le moment", "pour la stabilité" du pays.
La France politique verse donc dans l'expectative, jusqu'à ce que les jeux d'alliances des uns et des autres soient plus lisibles, soit d'ici une dizaine de jours...

Sur le front macroéconomique, peu de données ce lundi... Le moral des investisseurs en zone euro s'est dégradé plus que prévu en juillet, mettant fin à 8 mois consécutifs de hausse, montre l'indice Sentix qui a reculé à -7,3 points sur le mois, contre 0,3 en juin et un consensus à 0,0. L'indice des perspectives a également chuté, passant de 10 en juin à 1,5 en juillet, une évolution qui, selon l'institut Sentix, est "susceptible d'inquiéter les prévisionnistes". "La récente reprise de l'économie européenne s'est brusquement arrêtée", constate Sentix.

Outre-Atlantique, la tendance reste bonne à Wall Street. La bourse américaine engage la semaine en territoire positif, après la nouvelle série de records enregistrés la semaine passée. A 17h45, le S&P 500 grappille +0,06% à 5.570 pts. Le Dow Jones s'adjuge +0,16% à 39.372 pts. Le Nasdaq prend +0,30% à 18.407 pts.
Après les données sur l'emploi publiées la semaine passée, les investisseurs américains surveilleront les deux interventions de Jerome Powell, qui s'exprimera, mardi et mercredi, devant les deux chambres législatives américaines.

Du côté des pétroles, à 17h45, le baril de brut WTI cède -1,08% à 82,77$. Le Brent de mer du Nord abandonne -1,16%, revenant à 85,85$.
L'euro est stable face au billet vert, s'échangeant 1,0833$.
L'once d'or se tasse à peine de -0,04% à 2.355$ (2.174 euros). Le Bitcoin cède près de -1%, à 56.052$.

Valeurs en hausse

* Ubisoft (+7,83% à 21,2 euros). Le groupe de jeux video est dopé par une note de Jefferies qui a relevé sa recommandation de deux crans, soit de 'sous-performer' à 'acheter'. L'analyste cite une combinaison de facteurs, notamment le solide pipeline de l'entreprise pour l'exercice 2025, mais aussi le changement de modèle de monétisation du groupe vers les revenus d'abonnement, offrant des recettes plus stables, un meilleur engagement client et une portée de marché plus large. La valorisation de l'action est faible et une inflexion des flux de trésorerie disponibles se dessine, ajoute le courtier.

* TF1 (+1,9% à 8,065 euros) et M6 (+1,75% à 12,8 euros). Les deux groupes de médias rebondissent, profitant des résultats du second tour des législatives. En effet, les opérateurs redoutaient une privatisation de l'audiovisuel public en cas d'arrivée au pouvoir du Rassemblement National. Un tel scénario aurait nui aux deux grands groupes privés de médias en mettant fortement sous pression leurs revenus.

* Michelin (+0,4% à 35,14 euros). L'équipementier de Clermont-Ferrand bénéficie d'un avis d'HSBC, qui est passé à 'achat' sur le titre en visant 40 euros.

Valeurs en baisse

* Inventiva (-11,55% à 2,45 euros). Le titre décroche après un point de situation. La société biopharmaceutique a notamment effectué un point de trésorerie et précisé avoir besoin de lever des fonds alors que sa trésorerie et ses équivalents de trésorerie lui permettent de financer ses opérations jusqu'à la mi-juillet. D'ores et déjà, Inventiva a envisagé diverses transactions y compris, l'émission de titres de créance, de capitaux propres et d'autres instruments, qui n'ont pas abouti. Inventiva travaille cependant à la réalisation d'un financement donnant accès à des royalties, qui prolongerait son horizon de trésorerie jusqu'à la fin de l'été 2024. Si le financement donnant accès à des royalties se concrétise, la société aura encore besoin de lever des fonds supplémentaires. Inventiva continue d'évaluer activement les solutions de financement, y compris l'émission de titres de créance, de capitaux propres et d'equity-linked ou autres instruments.

* Virbac (-3,05% à 350 euros). Compte tenu de la dynamique très positive des ventes observée sur le 1er semestre (croissance du chiffre d'affaires attendue autour de 16% à taux de change constants et à près de 11% à taux de change et périmètre constants) qui devrait se poursuivre sur le second semestre, ainsi que d'un marché de la santé animale particulièrement porteur, la hausse de l'activité (à taux de change constants) est désormais anticipée entre 12,5% et 14,5% cette année (correspondant à une croissance de 7% à 9% à taux de change et périmètre constants). Le groupe vétérinaire visait jusqu'ici une croissance de 4 à 6% (à taux de change et périmètre constant). Le ratio de "résultat opérationnel courant avant amortissement des actifs issus d'acquisitions" sur "chiffre d'affaires" devrait se consolider autour de 16% à taux de change et périmètre constants, contre autour de 15% visé précédemment.
Le groupe vétérinaire a par ailleurs annoncé la démission de Sébastien Huron de son poste de directeur général exécutif.
TP ICAP Midcap relève sa cible sur Virbac, de 319 à 362 euros ('conserver').

* BNP Paribas (-1,76% à 62,54 euros) / Société Générale (-1,27% à 23,375 euros). Les banques restent sous pression avec le flou qui entoure la constitution du futur gouvernement et les craintes pesant sur les finances publiques françaises.
Amundi (-0,70% à 63,85 euros). Goldman Sachs, qui reste à 'achat', ajuste le curseur, de 74 à 75 euros sur l'établissement financier.
Crédit Agricole (-0,48% à 13,66 euros). La banque est en légère baisse, car elle bénéfice du soutien d'une analyse de BNP Paribas Exane qui a relevé à 'surperformer' son opinion sur la valeur en visant 17 euros.

* Imerys (-0,11% à 34,8 euros). Le leader mondial des spécialités minérales pour l'industrie a finalisé, ce 8 juillet, la cession de ses actifs dédiés au marché du papier à une filiale du Groupe Flacks, une société d'investissement américaine. La transaction s'effectue sur une valeur nette des capitaux propres proche de 150 millions d'euros. Le paiement est échelonné dans le temps, en fonction des performances futures des actifs cédés. Ces activités emploient environ 900 employés répartis dans 24 usines en Amérique et en Asie, ainsi que dans certains sites en Europe. Elles ont généré environ 370 ME de chiffre d'affaires en 2023. Les fonds propres d'Imerys ne seront pas affectés par cette perte, estimée à 300 ME. Celle-ci sera sans effet sur sa trésorerie et comptabilisée dans les états financiers du 3e trimestre clos le 30 septembre 2024.

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