Clôture Paris : le CAC 40 limite la casse

LA TENDANCE Le CAC40 est resté en baisse mercredi en repassant sous les 7.500 points. A -0,40% en fin de séance à 7.492 points, le recul est malgré tout nettement moins prononcé qu'en début de sé...

LA TENDANCE

Le CAC40 est resté en baisse mercredi en repassant sous les 7.500 points. A -0,40% en fin de séance à 7.492 points, le recul est malgré tout nettement moins prononcé qu'en début de séance après un plus bas touché à 7.420 points. Le secteur du luxe limite sa baisse malgré la publication inférieure aux attentes du numéro 1 mondial LVMH. Plusieurs avertissements ont malgré tout pesé sur la tendance concernant les titres Rexel, Ipsos et Eramet.

Les publications d'entreprises ne font pas oublier aux investisseurs le principal rendez-vous de la semaine, demain, à savoir la réunion de la BCE avec une réduction du taux de dépôt de 25 points de base largement anticipée. Cette troisième baisse des taux directeurs européens, après celles de juin et de septembre, est permise alors que l'inflation en zone euro est désormais légèrement inférieure à l'objectif de 2%. L'euro termine ce soir sur les 1,0870/$, tandis que le pétrole se cale sur les 74$ le brent. Le bitcoin monte à 67.770$.

VALEURS EN HAUSSE

Teleperformance s'adjuge 11%. Kepler Cheuvreux a relevé à l''achat' sa recommandation sur le spécialiste des centres d'appels tout en portant sa cible de 105 à 130 euros. L'analyste affirme que le changement de direction au sein de l'entreprise (Moulay Hafid Elalamy devenant président avec le retour de Thomas Mackenbrock, qui pourrait accélérer la transition du DG et aligner les intérêts) pourrait renforcer la confiance des investisseurs. De plus, l'amélioration séquentielle de la croissance organique des ventes pourrait rassurer le marché et soutenir une croissance rentable en 2025. À moins de 6 fois les bénéfices, même une petite nouvelle positive pourrait déclencher une réévaluation du titre, selon le courtier. En outre, l'activité de services spécialisés de Teleperformance, non affectée par l'IA, ajoute de la valeur.

Atos grimpe de 6,8% avec Alstom sur des recommandations de brokers

Ose : +5,5% avec Ekinops

Genfit : +4% avec Catana (+3,5%) après ses comptes

VusionGroup : +2,5% suivi de Covivio, Clariane, DBV, Renault, Accor, Emeis

Gecina : +1,5% suivi de BNP Paribas, Orange, Vivendi, Thales

Fnac Darty (+0,3%). Le distributeur de produits culturels a dévoilé des ventes de 1,849 milliard d'euros au troisième trimestre, en croissance de 0,5% en données publiées mais en légère baisse de -0,6% en données comparables. Fnac Darty précise que cette évolution est portée par l'excellente performance de la Péninsule Ibérique et une croissance soutenue high single digit des services dans l'ensemble des zones du Groupe. Le taux de marge brute, hors impact dilutif de la franchise et des changements de périmètre, est annoncé en progression de plus de 100 points de base sur un an. Cette hausse est principalement liée à la croissance des services ainsi qu'à un mix produits favorable. Le Groupe ajoute avoir bénéficié des belles dynamiques des services, du petit électroménager et du livre. Fnac Darty relève son objectif de résultat opérationnel courant pour 2024, attendu supérieur à 180 millions d'euros contre "au moins égal à celui de 2023" (171 ME) précédemment. Le Groupe confirme par ailleurs son objectif d'atteindre un cash-flow libre opérationnel cumulé d'environ 500 ME sur la période 2021-2024, soit un niveau de 180 ME en 2024.

BAISSE

Eramet creuse ses pertes sur le marché parisien avec un titre qui chute désormais de 14%, au plus bas depuis juin 2021. La société dirigée par Christel Bories est sanctionnée après la révision à la baisse de son objectif de production annuelle de minerai de manganèse et de nickel. Le groupe minier explique cet ajustement par des conditions de marché particulièrement dégradées de l'acier carbone en Chine ainsi que par la délivrance par les autorités indonésiennes cette semaine d'un permis de vente de minerai de nickel inférieur aux attentes. L'Indonésie, qui représente plus de la moitié de la production mondiale de nickel, est aux prises avec de graves pénuries de minerai en raison de problèmes avec les permis gouvernementaux, connus localement sous le nom de RKAB, qui traînent depuis le début de cette année. Eramet devrait revenir sur ses annonces et leur impact sur la performance financière de la société la semaine prochaine lors de sa publication trimestrielle.

Ipsos perd 13% à 47 euros. Le spécialiste des études de marché a annoncé par anticipation son chiffre d'affaires du troisième trimestre, estimé à 591 millions d'euros, en croissance de 0,5% dont -0,1% de croissance organique. La croissance organique du troisième trimestre étant inférieure aux attentes et n'offrant pas de perspective de rebond significatif d'ici la fin de l'année, le management a une nouvelle fois revu à la baisse son objectif annuel de croissance organique, désormais anticipé autour de 1% contre proche de 3% visé précédemment. Dans le même temps, la progression de la marge brute (en croissance de près de 5% depuis le début de l'année) ainsi qu'une bonne discipline financière permettent à Ipsos de poursuivre ses investissements - notamment dans le développement des plateformes et dans les solutions associées à l'IA générative - tout en maintenant l'objectif annuel de marge opérationnelle autour de 13%.

Lectra : -9% suivi de Nacon (-7%), Casino (-6%), Worldline (-5%) et Stedim

LVMH perd près de 4% de retour sur les 600 euros après un chiffre d'affaires inférieur aux attentes pour le troisième trimestre 2024, marqué par une croissance organique négative de 3%. La déception vient du pôle Mode et Maroquinerie le plus contributeur aux résultats du groupe. Les ventes sont en effet en baisse organique de 5% sur le trimestre après une premier semestre légèrement positif. LVMH réalise quand même sur les neuf premiers mois de 2024 des ventes de 60,8 MdsE, stables à devises et périmètre comparables malgré le contexte actuel et une base de comparaison élevée après les années de croissance exceptionnelle post-Covid. Dior recule de 3%.

Rexel trébuche de 3% au lendemain de son avertissement sur résultats. Le distributeur de matériel électrique anticipe désormais une marge d'EBITA ajusté 2024 d'environ 5,9%, comparé à l'objectif précédent d'être dans la partie basse d'une fourchette comprise entre 6,3% et 6,6%, avec des actions de réduction de coûts mises en oeuvre rapidement, permettant d'atténuer partiellement l'effet de moindre volume de ventes et de pression sur la marge. Les ventes à jours constants sont désormais anticipées entre environ -2,5% et -2%, avec des tendances stables en Amérique du Nord et une baisse d'environ 5% en Europe. Le management visait précédemment la partie basse de la fourchette initiale d'une croissance stable à légèrement positive en 2024.

Ubisoft : -2,5% avec Esso, JC Decaux, M&P, Thermador

L'Oréal recule de 2,2% après avoir perdu jusqu'à 8% en début de séance. Le numéro un mondial des cosmétiques a été dégradé à 'sous-pondérer' par JP Morgan en raison du ralentissement de l'industrie mondiale de la beauté, mettant en péril les attentes de croissance de l'entreprise. Un coup de mou illustré par l'avertissement de Coty mardi... Avec la normalisation des prix, l'affaiblissement de la demande finale et une moindre capacité à surperformer, la banque prévoit une croissance de L'Oréal de 4,5% sur l'ensemble de l'année 2025. L'objectif est coupé 390 à 325 euros.

STEF : -1,5% suivi de Hermes et Remy Cointreau

Stellantis (stable) après avoir publié ce jour ses estimations de "facturations" consolidées pour le troisième trimestre, qui marqueraient, à 1,15 million d'unités dans le monde, une chute de 20% sur un an. La correction s'explique notamment par la transition de portefeuille et les initiatives de réduction des stocks des concessionnaires. "La baisse des facturations a été plus sévère que celle des ventes à client final sous-jacentes qui ont reculé de 15% au cours de la période, en raison des impacts temporaires liés à la transition du portefeuille de produits et des initiatives de réduction des stocks des concessionnaires", précise le constructeur.