Clôture Paris : gros rebond, mais sans excès...

Paris est à la fête aujourd'hui, puisqu'à l'image de l'ensemble des places européennes, le CAC40 s'offre un copieux rebond ce jeudi. Bien évidemment, Donald Trump et son revirement surprise dans la co...

Paris est à la fête aujourd'hui, puisqu'à l'image de l'ensemble des places européennes, le CAC40 s'offre un copieux rebond ce jeudi. Bien évidemment, Donald Trump et son revirement surprise dans la conduite de sa guerre commerciale sont les moteurs de ce retournement des marchés. Le Président américain a finalement mis en pause ses droits de douane, adoptant un moratoire de 90 jours sauf pour la Chine. Paris emboîte donc ce jeudi les pas de Wall Street qui a terminé en fanfare, hier soir : +9,52% sur le S&P ; +7,87% sur le Dow Jones ; et +12,16% sur le Nasdaq Composite.
En clôture de marché ce jeudi, le CAC40 se reprend ainsi de +3,83% à 7.126 points. Au regard du rebond des marchés à Wall Street hier, Paris reste sur une tendance prudente et intègre déjà la chute du soufflé américain, ce jeudi (-2,97 pour le Dow Jones à 17h45 ; -4,37% pour le Nasdaq). Dans les premiers échanges, le marché parisien a tout de même grimpé de +7,5% à un plus haut du jours de 7.384 pts.

Durant cette pause de trois mois, annoncée par le Président Trump, les droits de douane de 10% -soit le taux "plancher"- sont maintenus sur toutes les importations aux Etats-Unis, hormis celles en provenance de Chine, dont les produits vont au contraire être visés avec effet immédiat par des taxes supplémentaires, portées à 125%.

Au lendemain du revirement de Donald Trump, l'Union européenne se montre attentistes. Les Etats se sont entendus pour suspendre pour une durée de 90 jours les premières mesures de rétorsion douanière qu'elle prévoyait d'imposer aux Etats-Unis à partir du 15 avril, a indiqué Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne.

A Wall Street, les indices font preuve de fragilité. A 17h45, le S&P 500 fait pschitt et recule de -3,73% à 5.253 pts. Le Dow Jones redonne -2,97% à 39.404 pts. Le Nasdaq Composite décroche de -4,46% à 16.360 pts.

Les pétroles restent déprimés. Le baril de Brent de mer du Nord flanche de -3,94% à 17h45. Malgré son rebond de +6,64% hier, il cède encore -9,6% sur la semaine glissante, à 63,13$. Le baril de référence américain n'est pas mieux loti et flanche de -4,84% à 59,74$ à 17h45. Le WTI est également en recul de 10,33% sur la semaine glissante. .
L'euro s'apprécie encore de +2,44% face au billet vert, s'échangeant 1,1219$ (+3,73% depuis le début de la chute des marchés, le 2 avril).
L'once d'or va toujours plus haut... et bondit de +6,2%, ce jeudi ! Le métal jaune s'échange 3.169$ l'once (2.824 euros). En séance, l'or touche un nouveau plus haut à 3.175$.
A 17h45, le Bitcoin flanche de -5,37%, à 78.791$.

Valeurs en hausse

* Société Générale (+5,27% à 36,17 euros). Le rebond est spectaculaire sur les valeurs du secteur bancaire. Le compartiment financier a été l'un des plus sanctionné ces derniers jours en bourse, avec les craintes pesant sur la croissance économique mondiale. Parmi les derniers avis de brokers, Société Générale bénéficie de l'appui de Morgan Stanley qui reste à 'surpondérer' sur le titre, avec un objectif ajusté de 51 à 49 euros.
L'établissement de la Défense a aussi annoncé l'achèvement de son programme de rachat d'actions à des fins d'annulation. Au total 22.667.515 actions ordinaires Société Générale ont été rachetées pour un montant global de 872 ME. Elles seront ultérieurement annulées.
Les valeurs du secteur financier sont toutes en rebond : BNP Paribas (+5,41% à 67,23 euros), Amundi (+4,97% à 61,30 euros), Crédit Agricole (+2,07% à 15,285 euros), mais aussi Axa (+5,14% à 37,2 euros).

* Airbus (+4,48% à 139,46 euros). Le groupe aéronautique européen a livré 71 avions à 37 clients en mars. Ce chiffre est en hausse par rapport aux 63 appareils livrés à la même période l'an dernier et supérieur aux 65 appareils expédiés au cours des 2 premiers mois de l'année. Le nombre de livraisons atteint ainsi 136 unités sur l'ensemble du 1er trimestre (142 un an plus tôt). Le carnet de commandes brutes a gonflé de 211 appareils le mois dernier, grâce notamment à des contrats signés avec BOC Aviation et Jackson Square Aviation. A fin mars, le carnet de commandes brutes ressort à 280 unités, ramené à 204 en net compte tenu de 76 annulations.

* Plastivaloire (+7,58% à 1,135 euro). Vif rebond du titre malgré un avertissement. Les Plastiques du Val de Loire ont en effet ajusté leurs prévisions d'activité sur l'exercice, et anticipent désormais un chiffre d'affaires pour l'exercice 2024-2025 autour de 665 ME, contre "autour de 700 ME" initialement, soit un écart de -5%.

* Stellantis (+2,6% à 7,977 euros) / Renault (+2,14% à 42,49 euros). Grand perdant des dernières semaines, le secteur automobile rebondit, mais sans excès. Les équipementiers sont plus fermes : Valeo (+6,93% à 7,284 euros) et Forvia (+6,72% à 5,62 euros).

* Comptant parmi les gros perdants de la chute des marchés, le secteur du luxe s'inscrit dans la tendance du jour, c'est-à-dire ferme mais sans excès, et toujours très loin de ses plus hauts niveaux de capitalisation avec : LVMH (+5,18% à 524,2 euros), Christian Dior (+3,4% à 481 euros), Kering (+3,4% à 162,26 euros), Hermès International (+2,97% à 2.288 euros).

* Rémy Cointreau (+2,59% à 43,6 euros). Le groupe de spiritueux a pris acte de la démission d'Eric Vallat de ses fonctions de directeur général. Elle sera effective cet été, après plus de 5 années passées à la tête de la direction générale du Groupe. Eric Vallat a décidé de se consacrer à un nouveau projet professionnel. Un processus de sélection est d'ores et déjà en cours pour désigner dans les plus brefs délais la personne qui lui succèdera.

* STMicroelectronics (+1,33% à 16,90 euros). Malgré la forte tension entre Rome et le spécialiste de semi-conducteurs, le titre parvient à se maintenir dans le vert. Le gouvernement italien a retiré son soutien à Jean-Marc Chery, DG de la société, et à son équipe de direction, a déclaré le ministre des Finances Giancarlo Giorgetti. Les tensions se sont exacerbées entre Rome et le groupe franco-italien après le rejet de la nomination de Marcello Sala à son conseil de surveillance, une décision que le ministre a qualifiée d'"incompréhensible, très grave et inacceptable". Le ministère des Finances étudie actuellement les différentes options, suite au rejet de cette nomination par l'entreprise. Répondant à ces attaques, le Conseil de Surveillance de STMicroelectronices exprime son soutien renouvelé à Jean-Marc Chéry, Lorenzo Grandi et à l'équipe de direction, notamment dans leur capacité à exécuter la transformation dans une période difficile pour l'industrie des semiconducteurs.

* Orange (+0,46% à 11,985 euros), Danone (+0,86% à 70,32 euros), Eurofins Scientific (+0,58% à 46,83 euros), Carrefour (+1,52% à 13,005 euros). Ces dossiers ne profitent guère de la hausse du marché. Quasiment pas attaqués ces derniers jours grâce à leur profil plutôt défensif, ces dossiers sont assez logiquement délaissés aujourd'hui.

Valeurs en baisse

Avec ce soleil trumpiste illuminant les marchés, l'ensemble du CAC40 est dans le vert ce soir. Sur le SBF 120 seuls Ubisoft (-5,8% à 8,38 euros), SES (-1,49% à 4,91 euros) et Biomérieux (-1,26% à 109,7 euros) reculent de plus de 1%.

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