Clôture Paris : gros rebond avec les espoirs de désescalade commerciale

LA TENDANCE Nouvelle phase de rebond pour les marchés boursiers européens qui suivent la tendance de Wall Street ce vendredi après une séance fermée hier pour la fête du travail. En France, le CA...

LA TENDANCE

Nouvelle phase de rebond pour les marchés boursiers européens qui suivent la tendance de Wall Street ce vendredi après une séance fermée hier pour la fête du travail. En France, le CAC40 a accéléré cet après-midi pour terminer à 7.770 points, en forte hausse de 2,3%.

La possibilité d'une désescalade dans la guerre douanière qui oppose la Chine aux États-Unis encourage clairement les marchés malgré le fait que les résultats du géant Apple, hier, ont été un rappel cinglant du coût des obstacles tarifaires. Les marchés misent en effet sur une détente des tensions commerciales, alors que le ministère chinois au Commerce va évaluer une proposition des États-Unis en vue d'organiser des discussions sur les surtaxes de 145% imposées à Pékin. Il faudra néanmoins, précise la Chine, que Washington soit prêt à annuler ses surtaxes unilatérales.

Wall Street grimpe aussi ce vendredi avec les bons chiffres de l'emploi américain qui dissipent les craintes de récession. Le rapport gouvernemental américain sur la situation de l'emploi pour le mois d'avril 2025 a fait ressortir 177.000 créations de postes non-agricoles, contre un consensus FactSet de 135.000. Le taux de chômage s'affiche comme attendu stable à 4,2%.

VALEURS EN HAUSSE

En tête du CAC40, Schneider remonte de 5,7% à 215,8 euros. Sanctionné en début de semaine après sa publication trimestrielle, Schneider a bénéficié ce vendredi de la publication trimestrielle solide de Microsoft dans son activité cloud, ce qui pourrait présager de nouveaux contrats dans les data centers.

Airbus (+5,3% à 155 euros) a présenté un bénéfice avant intérêts et impôts ajusté supérieur aux attentes de la place au premier trimestre et a confirmé ses objectifs pour 2025, tout en soulignant qu'il était trop tôt pour mesurer l'impact de droits de douane. Porté par l'activité défense, le constructeur aéronautique européen a annoncé un Ebit ajusté de 624 millions d'euros à la fin mars, tandis que le chiffre d'affaires a progressé de 6% à hauteur de 13,5 milliards d'euros. L'Ebit était attendu autour de 602 millions d'euros, tandis que le CA était prévu sous les 13 milliards d'euros. Les activités liées aux avions commerciaux, la plus grande division d'Airbus en termes de ventes et d'Ebit, ont apporté une contribution stable à l'Ebit ajusté à 494 millions d'euros, contre 507 millions d'euros au premier trimestre de 2024. Airbus confirme ses objectifs pour 2025, qui excluent l'impact de potentiels droits de douane. L'avionneur prévoit ainsi de livrer environ 820 avions commerciaux, et vise un Ebit ajusté autour de 7 milliards d'euros.

Akwel (+2,4% à 7,56 euros) a enregistré au premier trimestre 2025 un chiffre d'affaires consolidé de 255,6 ME, en baisse de -3% en publié par rapport au premier trimestre 2024. La trésorerie nette consolidée hors impact des obligations locatives atteint 149,6 ME à fin mars 2025, en hausse de 4,6 ME par rapport au 31 décembre 2024, avec une enveloppe d'investissements réalisés de 8,6 ME contre 20,2 ME au premier trimestre 2024.

ArcelorMittal gagne plus de 4% à 27 euros. Jefferies a rehaussé son objectif de cours de 27 à 29,50 euros (recommandation Conserver).

Air Liquide progresse de 2,6% au-dessus de 185 euros. Parmi les derniers avis de brokers, JP Morgan est repassé de 'surpondérer' à 'neutre' avec un objectif ajusté de 195 à 190 euros, tandis que AlphaValue Baader Europe accumule le dossier tout en ramenant sa cible de 206 à 195 euros.

Thales remonte aussi de 3% à presque 253 euros.

VALEURS EN BAISSE

Un seule forte baisse sur le CAC40 aujourd'hui : Teleperformance recule de plus de 7% sous les 90 euros. Le chiffre d'affaires du T1 2025 est en progression de +2,8% à données publiées. La société confirme ses objectifs de croissance à données comparables comprise entre + 2% et + 4% pour 2025 et comprise entre + 3% et + 5%, retraitée du non-renouvellement d'un contrat significatif dans le domaine de la gestion des demandes de visa. Le groupe maintient également son objectif d'amélioration de la marge d'EBITA courant comprise entre 0 et + 10 points de base et la poursuite d'une forte génération de cash-flow net disponible de l'ordre d'1 milliard d'euros hors éléments non récurrents, et de la baisse du ratio d'endettement net sur EBITDA courant.

TF1 (-4,3% à 8,03 euros) a communiqué un chiffre d'affaires de 520 millions d'euros pour le premier trimestre 2025, en hausse de 1,6% sur un an. Le chiffre d'affaires du pôle Média est en progression sur un an, à 461 millions d'euros (+1,8% par rapport à l'an dernier), et celui de Studio TF1 ressort stable à 59 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant des activités (ROCA) s'élève à 43 millions d'euros, en hausse de 6 millions d'euros sur un an. La marge des activités ressort en hausse de 1 point à 8,3%. Le résultat net part du Groupe hors surtaxe exceptionnelle s'élève à 26 millions d'euros, proche du niveau du premier trimestre 2024. L'écart de 4 millions d'euros reflète notamment la moindre rémunération de la trésorerie en lien avec la baisse des taux de marché. L'impact de la loi de finances pour 2025 au premier trimestre 2025 est annoncé à 11 millions d'euros, dont 10 millions d'euros de contribution exceptionnelle au titre de 2024 (spécifique au premier trimestre).

DBV Technologies (-4,3% à 1,52 euro) : la trésorerie et les équivalents de trésorerie s'élevaient à 13 millions de dollars au 31 mars 2025, contre 32,5 millions de dollars au 31 décembre 2024, soit une diminution nette de 19,5 millions de dollars. Cette diminution comprend 19,7 millions de dollars de trésorerie dédiée aux activités opérationnelles, principalement les essais cliniques avec la progression du recrutement de patients dans l'essai clinique de phase 3 VITESSE, ainsi que les activités réglementaires et de fabrication afférentes. Le 27 mars dernier, la société a annoncé un financement pouvant atteindre 306,9 millions de dollars (284,5 millions d'euros) afin de faire progresser Viaskin Peanut Patch jusqu'à la soumission d'une demande d'autorisation de mise sur le marché pour les produits biologiques (BLA) et son lancement commercial aux États-Unis, si celui-ci est approuvé. Ce financement comprend un produit brut de 125,5 millions de dollars (116,3 millions d'euros) reçu le 7 avril 2025. Compte tenu du produit brut reçu susmentionné et sur la base de ses activités, plans et hypothèses actuels examinés par le conseil d'administration le 23 mars 2025, la société estime que sa trésorerie et ses équivalents de trésorerie sont suffisants pour financer ses activités jusqu'en juin 2026.

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